Celio

Celio est une entreprise française de prêt-à-porter masculin fondée par Maurice Grosman en 1976.

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Celio France

Création
Fondateurs Maurice Grosman
Personnages clés Marc et Laurent Grosman
Forme juridique Société par actions simplifiée
Slogan be normal* - *fièrement normal
Siège social Saint-Ouen
 France
Direction Celio International
Actionnaires famille Grosman
Activité Commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé

Ape : 4771Z

Produits Prêt-à-porter masculin
Société mère Celio International
Sociétés sœurs Celio France
Filiales 1 330 magasins répartis dans plus de 40 pays (juin 21) [1].
Effectif 2741 au 31/05/2020
SIREN 313334856
Site web www.celio.com

Chiffre d'affaires estimé à 800 millions (2019)[2]

pour l'ensemble du groupe

Historique

En 1970 Maurice Grosman et son épouse ouvrent une boutique de prêt-à-porter féminin, CLEO 3000 rue Saint-Lazare à Paris[3]. Ils décident de changer de cible et de proposer des vêtements pour hommes. Un changement d’enseigne s’impose alors : ce sera Celio. Leurs fils, Marc et Laurent Grosman les rejoignent dans l’aventure. Ils ouvrent en 1981 un deuxième magasin dans la même rue, puis rapidement, trois autres dans Paris..

À partir de 1986, Celio s'installe dans des centres commerciaux et ouvre son 100e magasin en France en 1992, année où la marque s'internationalise et ouvre un magasin en Belgique. En 2002, le magasin amiral (flagship) est inauguré sur les Champs-Élysées à Paris.

En 2005, Marc et Laurent Grosman rachètent 51 % du capital du groupe de prêt à porter féminin Jennyfer, qui détient 350 magasins[4]. Jennyfer est revendu en 2018 à un consortium animé par Sébastien Bismuth[5].

En 2009 Maurice Grosman, le fondateur écrit un livre intitulé "n'habite plus à l'adresse indiquée" et retraçant l' invraisemblable histoire de son enfance:1942. Un acte antisémite - un coup de pied à la hanche, lors de la récré - a sauvé la vie de Maurice, 12 ans. Dans les heures qui suivent, l'ensemble de sa famille est pris dans une rafle. L'enfant, lui, est hospitalisé. Bientôt, son mal dégénère en tuberculeuse osseuse. Transporté d'hôpital en hôpital, Maurice n'a plus qu'un seul bien : une petite voiture, offerte à l'hôpital Saint-Louis par sa tante Régina. Ayant vu l'arrestation de son père, une conviction naît en lui : " Tu es orphelin. Tu n'as plus personne. À toi de te débrouiller. " Un jour, un médecin le cache pour lui éviter d'être évacué parmi les enfants juifs de l'hôpital. Plus tard, il ne sera pas autorisé à bénéficier d'une " machine miracle " censée soignée la tuberculose... et le seul à survivre de toute la chambrée. À la Libération, Maurice est confié à l'Assistance publique, puis recueilli par sa tante. Il aimerait suivre des études, mais la tante a besoin de ses bras. Une autre aventure commencera bientôt, avec l'achat d'un petit magasin...

En 2018, Celio compte 1 100 magasins répartis dans 50 pays et emploie 4 000 personnes puis plus de 1 300 l'année suivante dont plus d'un demi-millier en France[2].

L'année 2019 voit le lancement d'une nouvelle identité de marque avec pour baseline « Twist it* », cependant qu'une boutique éphémère (pop up store) est ouverte à la Crèmerie de Paris, dans l'hôtel de Villeroy, en collaboration avec Pokemon [6].

En 2019, Celio dégage 465 millions d'euros de chiffre d'affaires en France[7].

La crise sanitaire du printemps 2020 place l'enseigne en difficulté, ce qui amène sa direction à demander son placement sous procédure de sauvegarde[8]. La fermeture pendant cette période des 1 585 magasins Celio présents dans le monde impacte de près de 100 millions d'euros les finances du groupe[9].

Quelques mois après l'ouverture de la procédure de sauvegarde, la direction annonce la stratégie de relance qui prévoit un PSE incluant la fermeture de 102 magasins en succursales et donc la suppression de 383 postes[10],[11].

Logos (identité visuelle)

Controverses

Le documentaire de Jérôme Revon, Guilaine Chenu et Françoise Joly d'Envoyé spécial diffusé en 2013 - France 2, "Textile, mode toxique ?", montre une usine qui fabrique pour différentes enseignes dont celio. On y voit un atelier qui utilise des colorants toxiques à Dacca, au Bangladesh. Ces vêtements ne sont pas conformes à la norme REACH qui stipule qu'aucun colorant ne doit être nocif pour l'organisme. La marque celio n'a pas été sollicitée par les journalistes du documentaire Envoyé spécial[12].

En février 2018, une internaute publie sur Facebook une photo de la devanture du magasin rue du Gros Horloge à Rouen présentant des vêtements lacérés au cutter qui avaient été jetés dans les poubelles de l'enseigne et ont ensuite été accrochés aux grilles métalliques par un passant[13]. Ce fait est détaillé dans l'émission Capital lors d'un reportage du journaliste Guillaume Cahour intitulé "Vêtements, aliments, produits neufs : révélations sur un gaspillage industriel scandaleux" diffusé en janvier 2019 sur la chaîne M6[14]. L'entreprise revient sur ces anciennes pratiques du secteur et présente celles qu'elle a mis en place depuis plus d'un an, notamment le recyclage et la transformation des articles invendables et non collectés par les associations en matériaux d'isolation.

Voir aussi

Notes et références

  1. « L'entreprise celio », sur celio.com (consulté le ).
  2. Kira Mitrofanoff, « Celio et Jules suivent les codes de la nouvelle masculinité », Challenges, no 642, , p. 42 à 43 (ISSN 0751-4417)
  3. « Celio », sur lsa-conso.fr, magazine économique
  4. « Les fondateurs de Celio veulent sauver Jennyfer », sur lsa-conso.fr,
  5. « Plan social chez Jules et Brice: pour Pénicaud, «on ne peut pas garder la bougie quand l'électricité arrive» », Le Figaro, (lire en ligne)
  6. « Pokemon by Celio », sur cremeriedeparis.com (consulté le )
  7. Marie Bartnik, « Celio placé sous procédure de sauvegarde », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  8. « En difficulté, Celio demande à être placé sous procédure de sauvegarde », sur L'Express,
  9. « Celio demande à être placé sous procédure de sauvegarde », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  10. « L’enseigne Celio prévoit la fermeture de 102 magasins en France, 383 emplois menacés », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  11. 6medias, « Une centaine de magasins Celio devraient disparaître », sur Capital.fr, (consulté le )
  12. « Page Youtube Fashion Revolution »,
  13. « Des vêtements lacérés dans les poubelles de Celio, les internautes indignés », sur midilibre.fr (consulté le )
  14. « Vêtements, aliments, produits neufs : révélations sur un gaspillage industriel scandaleux - 6play » (consulté le )

Lien externe

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