Catherine Lévy

Catherine Lévy, née le [1] est une sociologue française, chercheuse au CNRS.

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Biographie

Catherine Lévy, née dans une famille juive, a commencé par être enseignante en Algérie avant d’être recrutée au CNRS et rattachée au Conservatoire national des arts et métiers puis au Laboratoire Georges Friedman à l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne. Elle a effectué de nombreuses missions à l’étranger, notamment en Palestine et en Chine avant de se spécialiser dans l’étude des systèmes de protection sociale et des politiques de l'emploi. Elle a enseigné notamment à l'Institut national des techniques économiques et comptables (INTEC).

Recherches récentes

Catherine Lévy a dirigé et coordonné une série de programmes européens pluriannuels de recherche, notamment le projet de comparaison des dispositifs d'accès à l'emploi et de gestion de la question sociale, en Allemagne, en Belgique, en France et au Royaume-Uni. Cette recherche intitulée « Minima sociaux et condition salariale : une comparaison européenne “vue d’en bas” » s’est traduite notamment dans la réalisation du film Chômage et précarité, l'Europe vue d'en bas réalisé par Catherine Pozzo di Borgo (production INA).

Elle a ensuite monté et coordonné un deuxième projet européen intitulé « Privés d’emploi et précaires, enquête sur les zones urbaines en Europe et en Chine ». Cette enquête internationale comparant les politiques sociales de reconversion dans les usines sidérurgiques à Shanghai et Pékin d’un côté, et les reconversions de la sidérurgie au Luxembourg et dans le bassin de Longwy, de l'autre côté, a pris place dans un vaste réseau européen dit « Emploi, chômage et protection sociale » financé par la Commission européenne. Une telle équipe pluridisciplinaire de chercheurs venant d’Allemagne, de Belgique, Bulgarie, France, Royaume-Uni et de Chine a produit de nombreux livres et également un film sur la reconversion industrielle dans la Chine d’aujourd’hui.

Activités militantes

Après avoir longuement participé à la lutte du peuple algérien dans les années 1970, Catherine Lévy s’est engagée dans le soutien aux combats en Palestine.

En France, elle a été membre du Réseau d’alerte sur les inégalités depuis son origine et a participé à l’animation du site BIP 40 dont elle a été une des fondatrices aux côtés d'autres sociologues et analystes de la précarité tels Pierre Concialdi, Thomas Coutrot ou Georges Menahem, de militants associatifs actifs sur le logement comme Jean-Baptiste Eyraud, ou encore d'économistes tels le professeur Jean Gadrey ou Michel Husson. Après avoir été une des membres fondatrices de l’Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne (ATTAC) en 1998, Catherine Lévy a pris ses distances avec ce mouvement quand il s’est déchiré après 2005 dans des luttes pour le pouvoir. Elle a été par ailleurs présidente de L’École des citoyens et a participé à RECIT, le réseau des écoles de citoyens.

Publications

  • (avec Guy Groux), « Mobilisation collective et productivité économique : le cas des « cercles de qualité » dans la sidérurgie », in Revue française de sociologie, 1985, vol. 26, n° 1, p. 70-95.
  • Vivre au minimum : enquête dans l'Europe de la précarité, Éditions La Dispute, Paris, 2003, 237 p.

Notes et références

  1. notice BnF no FRBNF11912840

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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