Catherine Eddowes

Catherine Eddowes (14 avril 1842 – 30 septembre 1888) est la quatrième des cinq victimes habituellement attribuées au tueur en série surnommé Jack l'Éventreur[1]. Son corps a été retrouvé à Mitre Square, en lisière du quartier de La City à Londres.

Affaire criminelle

Sortie de prison

Peu de temps après minuit, le 30 septembre, Catherine Eddowes doit sortir de prison après avoir été arrêtée la veille pour ivresse sur la voie publique. Vers 1h00 du matin, elle est considérée comme suffisamment sobre pour être libérée. Avant sa libération, Eddowes a donné le nom de Mary Kelly comme identité à la police. Cette identité sera le nom véritable d'une autre victime de Jacques l'Éventreur[2],[3].

Meurtre et découverte du corps

Corps de Catherine Eddowes après l'analyse post mortem.

Catherine Eddowes a été assassinée la nuit du 30 septembre 1888, à Mitre Square, entre 1h30 et 1h45 du matin. Elle a été vue pour la dernière fois par Joseph Lawende, un représentant de commerce rentrant chez lui avec des amis. Il a croisé Eddowes discutant avec un homme à l'entrée de Mitre Square : il est probable qu'il soit l'homme qui ait le mieux distingué les traits de Jack l'Éventreur de toute l'affaire. Malheureusement son témoignage, assez flou, ne permettra pas de faire avancer l'enquête.

Le corps de Catherine Eddowes a été découvert à 1h45 par un constable, nommé Watkins, dans un des renfoncements de la place, contre une palissade donnant sur l'arrière d'un immeuble. Catherine Eddowes avait été affreusement mutilée, le visage balafré, l'abdomen ouvert et des organes extraits et déposés près du visage. Un de ses reins avait été sectionné et emporté par son meurtrier.

Enquête judiciaire

Autorité compétente

De tous les meurtres attribués à Jack l'Éventreur, celui de Catherine Eddowes est le seul commis hors de la juridiction de la Metropolitan Police de Londres (Scotland Yard): en effet, Mitre Square se situe dans le quartier d'Aldgate (City), soumis à l'autorité de la City of London Police. Certains auteurs estiment que l'enquête a été perturbée par cette dualité dans la recherche du tueur, et que des querelles au sein des services de police ont pu retarder l'avancée des investigations. Cette thèse n'est pas attestée par les documents d'époque qui mettent plutôt en avant une collaboration entre la City Police et la "MePo".

Investigations

Lors de l'investigation menée dans les minutes qui ont suivi la découverte du corps de Catherine Eddowes, les policiers ont découvert un fragment du tablier de la victime sous un porche, dans Goulston Street, une rue proche de Mitre Square, qui remonte vers Spitalfields. Couvert de traces de sang, le tablier a sans doute servi au meurtrier pour s'essuyer après le carnage de Mitre Square.

Postérité et influence littéraire

Dans l'ouvrage Retour à Whitechapel, de Michel Moatti (2013)[4],[5] un chapitre est consacré à la dernière soirée et à l'assassinat de Catherine Eddowes, à partir d'éléments biographiques et des témoignages de l'époque. On y découvre ainsi au-delà des éléments purement judiciaires, un aspect de la personnalité des victimes du tueur en série surnommé Jack l'Éventreur.

Notes et références

  1. (en) Generally Accepted (Canonical) Victims, Casebook.org
  2. Stewart P. Evans et Donald Rumbelow, Jack the Ripper : Scotland Yard Investigates, Stroud, Gloucestershire, Sutton Publishing, 2006, page 96.
  3. Site gentside.com, page "16 coïncidences historiques incroyables qui sont pourtant bien réelles", consulté le 29 août 2021.
  4. Article de Julie Malaure, « Londres : sur la piste de Jack l'Éventreur », Le Point (consulté le )
  5. https://www.lesechos.fr/05/02/2013/LesEchos/21369-048-ECH_comment-jack-l-eventreur-a-tue-ma-mere.htm

Voir aussi

Bibliographie

(en) Donald Rumbelow, The complete Jack the Ripper, Londres, Virgin Books, 2013, (1re éd. 1975 W.H. Allen), 384 p. (ISBN 0753541505). .

Liens externes

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