Cathédrale de la Sainte-Trinité de Down

La cathédrale de la Sainte-Trinité (The Cathedral Church of the Holy and Undivided Trinity) de Downpatrick est une cathédrale anglicane du Royaume-Uni, située en Irlande du Nord.

Cette cathédrale n’est pas la seule cathédrale de la Sainte-Trinité.

Cathédrale de la Sainte-Trinité de Down

Façade ouest de la cathédrale
Présentation
Culte Anglican (Église d’Irlande)
Type Cathédrale
Rattachement Province anglicane d’Armagh
Diocèse de Down et Dromore
Début de la construction 1790
Fin des travaux 1818
Style dominant Architecture néogothique
Site web http://www.downcathedral.org/
Géographie
Pays Royaume-Uni
Nation constitutive Irlande du Nord
Comté Comté de Down
Ville Downpatrick
Coordonnées 54° 19′ 37″ nord, 5° 43′ 21″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Irlande du Nord

Situation

Elle est située sur la colline Cathedral Hill qui domine la ville[1].

Histoire

Le site est consacré depuis longtemps, une église déjà dédiée à la Sainte-Trinité étant attestée au XIIe siècle. En 1124, le futur saint Malachie d'Armagh devint évêque de Down, et se mit à réparer et agrandir la cathédrale. En 1177, Jean de Courcy, chevalier normand conquérant d’Ulster, amèna des moines bénédictins et expulsa les moines augustins placés ici par saint Malachie.

En 1220, l’édifice était en ruine, et fut en outre endommagé par un tremblement de terre en 1245. La cathédrale fut brûlée par Édouard Bruce en 1315, puis reconstruite à plusieurs reprises. En 1538, Leonard Grey (en), Lord lieutenant d'Irlande, transforma le couvent en écuries, puis un an après le rasa. La destruction de la cathédrale fut l’un des chefs d’accusation retenus contre lui lors de son exécution, en 1541. Durant encore deux siècles, la cathédrale fut en ruine.

En 1778, John Wesley (1703 † 1791), le fondateur du Méthodisme, visita et décrivit la ruine. Une tour ronde, à proximité de la cathédrale, fut abattue en 1790.

Restauration

La cathédrale possède des éléments de l’abbatiale bénédictine de Down, du XIIIe siècle[2].

La restauration de la cathédrale ruinée au XIVe siècle fut lancée par une Loi du Parlement de 1790 débloquant 1 000 £ à cet effet. Le comte de Hillsborough fit don de 568 £ supplémentaires, ce à quoi s’ajouta une dîme rapportant 300 £ par an.

Le long chancel de la cathédrale du Moyen Âge fut réparé et transformé en un nefs à collatéraux, et le chœur de la nouvelle. Charles Lilly dirigea la restauration, mais celle-ci fut si draconienne que de nombreux détails du bâtiment originel disparûrent, car il visait la reproduction d’un effet d’ensemble médiéval. Les travaux furent achevés et la cathédrale prête à l’emploi en 1818. Un narthex et une tour en gothique perpendiculaire furent ajoutés à l’extrémité ouest en 1826[3]. Des croix des XIe, Xe et XIIe siècles sont préservées dans la cathédrale. L’édifice actuel est constitué en grande partie du chancel originel du XVe siècle, et du narthex et de la tour ajoutés. Il y eut une seconde grande restauration, entre 1985 et 1987, période durant laquelle la cathédrale fut fermée.

Aujourd’hui

Elle abrite une cuve baptismale en granit du XIe siècle, découverte en 1927 alors qu’elle était utilisée comme abreuvoir et installée dans la cathédrale en 1931. La cathédrale revendique être le lieu d’inhumation de saint Patrick, mort vers 461 mais ce lieu de sépulture est rejeté par la plupart des spécialistes. Toutefois, une pierre tombale gravée (en granit de Mourne) est placée en 1900 dans le cimetière situé à proximité de la cathédrale afin de dissuader les visiteurs d'emporter chez eux une poignée de terre[4].

À l’extérieur, à l’extrémité est de la cathédrale, se dresse une haute croix de granit, datant du Xe ou du XIe siècle ; elle était dressée au centre de Downpatrick, mais a été déplacée là en 1897.

Illustrations

Notes et références

  1. Un fort était implanté autrefois sur cette colline, et la ville en a tiré son nom, « dún » signifiant « forteresse »
  2. (en) Department of the Environment for Northern Ireland, Historic Monuments of Northern Ireland, Belfast, HMSO, , p. 50
  3. (en) DeBreffny, D & Mott, G, The Churches and Abbeys of Ireland, Londres, Thames & Hudson, , p. 148–149
  4. Frédéric Kurzawa, Saint Patrick, apôtre des Irlandais, Éditions Imago, , p. 183.

Sources

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