Cathédrale Saint-Georges de Limbourg

La cathédrale Saint-Georges (en allemand Georgsdom ou Limburger Dom) est un édifice religieux du XIIIe siècle sis au sommet d'un rocher dominant la vieille ville de Limbourg-sur-la-Lahn en Hesse (Allemagne). L'édifice qui fait une synthèse accomplie du style roman tardif et du gothique primitif est l'église cathédrale du diocèse de Limbourg. En 1911 l'historien de l'architecture Georg Dehio dans le volume no 4 sur Allemagne du sud-ouest de son manuel des monuments de l'art allemande estime cette église: « Pour l'epoche du gothique primitif, en Allemagne tellement brève, et en quelle il fut rarement possible à achever un œuvre, Saint-George à Limbourg est un monument de valeur singulier. »[1]

Cette cathédrale n’est pas la seule cathédrale Saint-Georges.

Cathédrale Saint-Georges

La façade de la cathédrale Saint-Georges.
Présentation
Nom local Limburger Dom
Culte catholique
Rattachement Diocèse de Limbourg
Début de la construction XIIIe siècle
Style dominant Art roman tardif
Site web dom.bistumlimburg.de
Géographie
Pays Allemagne
Région Hesse
Ville Limbourg-sur-la-Lahn
Coordonnées 50° 23′ 20″ nord, 8° 04′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Allemagne

Histoire

La première église sur le rocher de Limbourg a été construite en 910 par Konrad Kurzbold. Au cœur de la cathédrale d'aujourd'hui, les contours de l'ancienne église ne sont plus visibles.

La date de pose de la première pierre n'est pas connue. Toutefois, des recherches faites sur le bois utilisé à l'intérieur de la cathédrale donnent une information sur la période dans laquelle elle a été construite. Selon les estimations, la construction a commencé vers 1200, peut-être dès 1190. La cathédrale fut consacrée en 1235 par Théodoric von Wied, l'archevêque de Trèves.

Le diocèse compte actuellement environ 700 000 catholiques et est l'un des diocèses les plus jeunes. Franz-Peter Tebartz-van Elst en a été nommé nouvel évêque le , et a pris ses fonctions le . À la suite de la démission de ce dernier en 2014, Georg Bätzing est l'évêque du diocèse depuis .

Le trésor de la cathédrale conserve le reliquaire de la férule pétrinienne datant du Xe siècle.

Architecture

Le plâtre polychrome de l'extérieur, composé de blanc, rouge, ocre, noir et un peu de vert, a été restauré à partir de 1968 à 1972.

Les grandes proportions s'apparentent à l'art roman, mais presque tous les détails sont gothiques. Ainsi, toutes les portes, les fenêtres et les arcatures ont des arcs brisés. Toutes les voûtes sont ogivales et on note la présence d'arcs-boutants.

Les mesures extérieures sont de 54,5 mètres de long, avec une largeur de 35,4 mètres ce qui reste plutôt modeste pour une cathédrale. Pourtant, la structure est richement divisée et elle dispose de sept flèches (en référence aux sept sacrements). Les plus trapues sont les tours du côté ouest avec une hauteur de 37 m. La tour-lanterne dépasse toutes les autres en hauteur, culminant à 66 mètres. Le toit du vaisseau central est continu jusqu'à la façade orientale. Le massif occidental est caractéristique de l'architecture romane de transition dans le Saint Empire Romain Germanique.

En effet, on retrouve souvent ce type de façade en Rhénanie, par exemple à Xanten, Andernach ou Coblence. L'élément le plus remarquable de cette façade est un large oculus composé de huit petites rosaces, ce qui rend la façade très éclairée (la rosace symbolisant le mystère de la résurrection).

À l'intérieur de la cathédrale (nef et chœur), les piles courent de façon ininterrompue le long des trois niveaux de l'élévation (composée de grandes arcades, d'une tribune et d'un triforium), ce qui marque de façon très nette la verticalité de l'édifice. Le décor se démarque par de riches peintures.

Bibliographie

  • Andrew Martindale, L'Art gothique, Paris, éditions Thames & Hudson, .
  • Marianne Oesterreicher-Mollwo, Petit dictionnaire des symboles, Bruxelles, Brepols, .

Notes et références

  1. Digitale Bibliothek der Universität Heidelberg: Handbuch der deutschen Kunstdenkmäler (Band 4): Südwestdeutschland — Berlin, 1911, pages 214 et 215

Source

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