Castelnau-sur-l'Auvignon

Castelnau-sur-l'Auvignon (Castèthnau d'Auvinhon en gascon) est une commune française située dans le département du Gers en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Castelnau.

Castelnau-sur-l'Auvignon

Monument aux morts des combats du 21 juin 1944.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Gers
Arrondissement Condom
Intercommunalité Communauté de communes de la Ténarèze
Maire
Mandat
Maurice Didier Daniel Boison
2020-2026
Code postal 32100
Code commune 32080
Démographie
Gentilé Castelnonois, Castelnonoise
Population
municipale
143 hab. (2018 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 58′ 22″ nord, 0° 27′ 28″ est
Altitude 166 m
Min. 98 m
Max. 209 m
Superficie 10,22 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Condom
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Baïse-Armagnac
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Castelnau-sur-l'Auvignon
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Castelnau-sur-l'Auvignon
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Castelnau-sur-l'Auvignon
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Castelnau-sur-l'Auvignon

    Géographie

    Localisation

    Castelnau-sur-l'Auvignon est une commune de Gascogne située dans la Ténarèze, quelques kilomètres à l'est de Condom.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Castelnau-sur-l'Auvignon[1]
    Gazaupouy
    Condom La Romieu
    Caussens Blaziert Marsolan

    Géologie et relief

    Castelnau-sur-l'Auvignon se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].

    Hydrographie

    L'Auvignon arrose la commune.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 13,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 7,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 755 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 9,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Caussens », sur la commune de Caussens, mise en service en 1995[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 646,2 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Agen-La Garenne », sur la commune d'Estillac, dans le département de Lot-et-Garonne, mise en service en 1941 et à 22 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Castelnau-sur-l'Auvignon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Condom, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 23 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (83,4 %), zones agricoles hétérogènes (14,4 %), cultures permanentes (1,7 %), forêts (0,4 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’agent britannique du Special Operations Executive (SOE) George Starr (nom de code Hilaire), avait son QG à Castelnau à partir du printemps 1943. Il contacte la résistance qu’il fournit en armes dans tout le sud-ouest de la France (excepté les FTPF du PCF et les communistes espagnols). Il constitue d’importants maquis grâce aux nombreux guérilleros espagnols arrivés dans la région lors de la Retirada[21].

    Le , Castelnau-sur-l'Auvignon est le théâtre de violents combats entre le groupe de résistants du maquis de Castelnau autour de George Starr, alias le colonel Hilaire[21], et l'armée allemande. En se repliant, les maquisards font sauter une tour de l'ancien château médiéval, dans laquelle étaient entreposées leurs munitions. Les Allemands incendient le village, dont les habitants avaient été évacués avant le début des combats. Les maquisards de Castelnau sont évacués vers Condom par le Bataillon de l'Armagnac du commandant Maurice Parisot, qu’ils intègreront en 1945. Castelnau-sur-l'Auvignon est la seule commune du Gers titulaire de la Croix de guerre 1939-1945[22].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    2001
    2008
    Jacques Verduzan DVD  
    2008 En cours Maurice Boison[23] SE-DVG Agriculteur, Président de la Communauté de communes

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

    En 2018, la commune comptait 143 habitants[Note 5], en diminution de 19,21 % par rapport à 2013 (Gers : +0,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    346375397380340434407427377
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    397392382362344325298269271
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    234237209215215205185187179
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    157147148139161155175150143
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Viticulture : armagnac (eau de vie).

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    • George Starr alias le « colonel Hilaire » (1904 - 1980), agent secret britannique du Special Operations Executive.
    • Jeanne Robert (1914 - 2017), institutrice originaire de la région Lilloise et réfugiée dans le Gers. Nommée à Castelnau en 1941 et membre du réseau de résistance Victoire, Jeanne Robert a caché l'agent secret George Starr avec lequel elle a mené des actions de résistance. Menacée par la Gestapo, elle fuit par l'Espagne en octobre 1943 et se réfugie en Angleterre jusqu'à la fin de la guerre. Elle fut enfin décorée de la Légion d'honneur en 2016, à l'âge de 102 ans.
    • Maurice Parisot (1899 - 1944), résistant français.
    • Henri Sevenet
    • Enzo Lorenzi, dit "Robert le blond". Il est l'un des chefs de la 35e brigade FTP-MOI Marcel Langer issue de la Main-d'œuvre immigrée (M.0.I.). Avec ses hommes, il combat au nord de Castelnau-sur-l'Auvignon, en appui des éléments espagnols commandés par Tomas Guerrero Ortega dit "Camilo"[29].
    • Tomas Guerrero Ortega, dit "Camilo" dans la Résistance (Madrid, 25 septembre 1913 - Aignan, 1er juin 1997). Lieutenant dans l'Armée de terre espagnole, il quitte l'armée pour indiscipline, en 1935. Il adhère au Pari communiste espagnol. Il participe à la guerre civile espagnole. Il a dirigé un groupe de maquisards espagnols pendant l'occupation allemande et participa aux combats autour de Castelnau-sur-l'Auvignon[30].
    • Roger Larribeau, maire de Castelnau sur l'Auvignon pendant l'occupation. Avec sa complicité, George Starr ("Hilaire") et Jeanne Robert purent agir pour leurs activités clandestines.
    • Famille Novarini. Agriculteurs de Castelnau, ils apportèrent leur soutien à la résistance.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, vol. II : Arrondissement de Condom, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 469 p. (ISBN 2-9505900-7-1, notice BnF no FRBNF39919209)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Plan séisme
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Caussens - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Castelnau-sur-l'Auvignon et Caussens », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Caussens - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Castelnau-sur-l'Auvignon et Estillac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique d'Agen-La Garenne - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique d'Agen-La Garenne - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique d'Agen-La Garenne - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. Interview de Jean Crémieux-Brilhac par Jean-Pierre Azéma, « Ce que la Résistance doit aux Anglais », L’Histoire, no 381, novembre 2012, p. 12
    22. Voir la notice sur le monument commémoratif à côté de la tou.
    23. Site de la préfecture - fiche de Castelnau-sur-l'Auvignon
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. « Ancienne commanderie d'Abrin », notice no PA00094757, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    29. Jean-Yves Boursier, La guerre de partisans dans le sud-ouest de la France 1942-1944: La 35e brigade FTP-MOI, p. 55, L'Harmattan, Paris, 1992 (ISBN 2-7384-1707-8).
    30. Le Gers: dictionnaire biographique de l'Antiquité à nos jours, p. 178, Société archéologique et historique du Gers, Auch, 1999 ; p. 365
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