Casevecchie

Casevecchie est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève d'Aléria.

Casevecchie

Vue de Casevecchie depuis la crête de Saint-Michel.
Administration
Pays France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte
Intercommunalité Communauté de communes de l'Oriente
Maire
Mandat
Jean Toussaint Paolacci
2020-2026
Code postal 20270
Code commune 2B075
Démographie
Population
municipale
70 hab. (2018 )
Densité 7,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 08′ 37″ nord, 9° 21′ 39″ est
Altitude 420 m
Min. 106 m
Max. 729 m
Superficie 9,06 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Ghisonaccia
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Corse
Casevecchie
Géolocalisation sur la carte : Corse
Casevecchie
Géolocalisation sur la carte : France
Casevecchie
Géolocalisation sur la carte : France
Casevecchie

    Géographie

    Localisation

    Casevecchie se trouve aux confins orientaux de la piève de Rogna, qui s'étendait de la plaine d'Aléria jusqu'aux reliefs du Monte d'Oro.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    La superficie de la commune est de 906 hectares ; son altitude varie entre 106 et 729 mètres[1].

    La commune est située à 460 m d'altitude environ, desservie par une petite départementale sinueuse. Elle s'étend depuis Punta Capizzali (point culminant à 729 m) en direction de la plaine orientale et la mer Tyrrhénienne.

    Hydrographie

    L'alternance de saisons de pluies abondantes et de saisons sèches occasionne depuis ces dernières années un important travail des sols.

    Le village possède un captage situé sur la commune d'Antisanti. La qualité de l'eau se caractérise par une très importante quantité calcaire et occasionne un important entretien du réseau de distribution du communal et des équipements particuliers.

    Climat et végétation

    Le climat hivernal est plutôt propice au froid humide et aux brouillards d'après-midi tandis que l'été est sec et chaud. Il n'est toutefois pas rare de ressentir des températures très fraîches durant les soirées estivales.

    Urbanisme

    Typologie

    Casevecchie est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Le lieu, connu anciennement sous le nom de Tre piazze di Rospigliani était une zone de pâturage saisonnier. La commune se compose de Solaro (Sulaghju) au nord-ouest, de Casevecchie le village au nord, et de Teppa au sud.

    Quelques hameaux moins significatifs complétaient ce territoire mais sont aujourd'hui désertés ou en ruine.

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (83,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (77,3 %), zones agricoles hétérogènes (9,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,6 %), prairies (6,3 %), cultures permanentes (0,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Morphologie urbaine

    Le village présente une implantation urbaine éclatée en divers hameaux. Le réseau d'assainissement est de fait ancré dans une problématique de gestion complexe impliquant de fortes contraintes budgétaires et écologiques, notamment en assainissement. La commune doit composer avec les règles issues du « Grenelle Environnement » concernant l'implantation de nouvelles constructions éloignée du bâti principal.

    En 2011, malgré un avis communal favorable, la Direction départementale de l'équipement puis la préfecture annulent des permis de construire situés hors agglomération proche du lieu-dit Cioccio. La récente activité immobilière est marquée par quelques installations pérennes au village mais aussi par des achats de biens assez vite rétrocédés.[réf. nécessaire]

    Logements

    Les maisons du village, bien que de styles hétérogènes, témoignent peu de la standardisation de style néo-provençal qui se répand sur le littoral corse.

    Les façades se caractérisent par une harmonie discrète dans les tons gris, blanc cassé, ocre jaune, murs en pierre et murs anciens crépis.

    Toponymie

    Noms des lots cadastraux

    Histoire

    Moyen Âge

    Grégoire-le-Grand, pape de 590 à 604, implanta une des premières abbayes de Corse à Casevecchie au VIe siècle.

    Temps modernes

    La commune fut créée en 1866 par démembrement des communes de Noceta et de Rospigliani[10].

    L'économie de subsistance fut la règle de vie de nombreux habitants de la région. Le travail de la terre porte les traces de cette histoire : différents murs, pallaghji, ruines, sentiers constituent les indices encore visibles d'une occupation agricole de l'espace.

    Les familles, souvent nombreuses ont vécu des ressources de la terre. L'autosuffisance était la règle. Le confort arriva tardivement sur le village (l'électricité et la route à partir de 1948, l'eau en 1956). Les Casevecchiani utilisaient les sentiers muletiers (souvent constitués en ricciate) pour rejoindre la plaine orientale, les champs ou les villages alentour.

    Ces sentiers étaient essentiels dans la vie quotidienne pour se rendre aux jardins, aller laver son linge ou récupérer de l'eau potable à la source de Carpinicce.

    Paradoxalement après le progrès appréciable d'un réseau routier, la route sinueuse est encore perçue comme un crève-cœur, surtout pour les personnes âgées!

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    En 2010, aux élections territoriales, la liste d'Union de la Gauche (LUG) conduite par Paul Giacobbi a recueilli 79,63 % des voix, la liste autonomistes et indépendantistes (LERG) de Gilles Simeoni 14,81 % et la liste Majorité Présidentielle (LMAJ) de Camille de Rocca Serra 5,56 % des voix.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    maire en 1911  ? Ange Michel Micheli    
    1977 En cours Jean-Toussaint Paolacci MRG puis PRG Employé de l'ODARC

    Finances de la commune

    En 2012, le taux de la taxe d'habitation était de 26,80% pour un taux moyen national de la strate de 13,34% ; celui du foncier bâti de 8,85% pour un taux de la strate de 10,09%, celui du foncier non bâti de 0,00% pour un taux de la strate de 25,48% et la taxe additionnelle pour le foncier non bâti de 37,15% pour un taux de la strate de 41,53%[11].

    Politique environnementale

    Dans les années 1940, un incendie ravage la commune. Contrairement au paysage actuel, tous les abords du villages restent propres grâce à la présence des cultures et élevages. Pourtant les habitants se retrouvent menacés et sont obligés de quitter les maisons pour se mettre à l'abri.

    Dans les années 1980, un départ d'incendie se déclare sous la Punta Cappizzali après le passage d'un véhicule suspect. Une voiture d'hommes armés part alors en chasse. Aucun incident n'est à déplorer.

    Le , un incendie suspect débuté sur la commune de Vezzani s'étend à la quasi-totalité de la commune de Casevecchie très boisée pour finir sa course à la mer en traversant plusieurs communes. Le feu progresse très vite avec des vents violents et tourbillonnants soufflant à plus de 110 km/h. Le maquis très sec s'embrase et projette des tisons enflammés à plusieurs dizaines de mètres. Le feu parcourt quelques kilomètres en moins d'un quart d'heure et le village se trouve dangereusement encerclé de flammes. Les routes deviennent impraticables. La coupure des lignes électriques empêche l'alimentation en eau. Les habitants du village se mobilisent avec une petite équipe de pompiers déterminés, prisonniers des flammes. La solidarité joue et malgré le feu qui lèche les murs ou les braises projetées sur les toitures, seules quelques constructions non habitées sont sacrifiées aux flammes. La fumée épaisse, l'air vicié rendent la lutte difficile ; mais le vent changeant de direction, les habitants finissent par échapper au pire et découvrent le lendemain un spectacle de désolation : paysage en cendres, arbres centenaires calcinés, animaux fumants ou estropiés...

    Cet épisode tragique suscitera l’intérêt d'une émission à sensation : la « Nuit des héros », émission de télévision française de type reality show diffusée sur Antenne 2 présentée par Michel Creton en 1992. La commune déplore par la suite quelques départs de mise à feu. En 2011, une nouvelle tentative d'incendie se déclare sur la commune. À proximité, la commune d'Antisanti est également visée par des mises à feu que son maire qualifiera de "criminelles". Le feu reste une inquiétude permanente pour les habitants des environs, fortement menacés en cas de catastrophe.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1866. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].

    En 2018, la commune comptait 70 habitants[Note 2], en augmentation de 11,11 % par rapport à 2013 (Haute-Corse : +5,69 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    269322279285252247255269262
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    2562482322672301741299091
    1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013 2018
    9410687686565656370
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    La fête de la commune a lieu le 19 mars. Par ailleurs, le 8 mai, pour fêter Saint Michel, une fête patronale est organisée aux abords de la chapelle.

    Économie

    Le village ne comporte aucun commerce proche. L'élevage de bovins est la principale activité visible le long des routes avec quelques chèvres qui traversent également la commune. Quelques bûcherons exploitent encore du bois. Un vignoble est aussi présent sur la commune, le domaine pasqua.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'abbaye de Casevecchie une des premières abbayes de Corse implantée par Grégoire-le-Grand au VIe siècle n'a jamais été retrouvée.

    Selon l'archéologue Geneviève Moracchini-Mazel, la chapelle San Michele aurait été bâtie à partir des pierres de l'abbaye aujourd'hui disparue.

    Le village disposait de plusieurs fours à pain privés mis en commun par certaines familles. Ses fours sont actuellement très détériorés ou détruits. Il existait également un pressoir à huile éloigné du village dans la grange de Cioccio. Il ne reste plus rien aujourd'hui de ce patrimoine emporté pour une décoration fantaisie de restaurant.

    Chasse

    Le village accueille de nombreux chasseurs durant toute la saison qui s'étend du mois d’août au début février environ.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Relevé toponymique à partir du cadastre communal et la participation d'Eugène Muracciole.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. http://alize2.finances.gouv.fr/communes/eneuro/tableau.php?icom=075&dep=02B&type=BPS&param=3&exercice=2012 Données officielles de la base alize2
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. « Ina.fr : vidéo, radio, audio et publicité - Actualités, archives de la radio et de la télévision en ligne - Archives vidéo et radio Ina.fr », sur ina.fr (consulté le ).
    • Portail de la Corse
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.