Cartouche d'encre

Une cartouche d'encre est un petit réservoir contenant une encre destinée soit à l'impression à l'aide d'une imprimante, d'un fax, d'une photocopieuse. Dans un nombre croissant de pays, les cartouches d'encres doivent être recyclées ou valorisées, parfois comme DEEE[1] en raison de la présence de connecteurs et/ou de puce électronique intégrée.

Pour les articles homonymes, voir Cartouche.

Cartouche d'encre pour imprimante

Deux cartouches (une pour l'encre noire, l'autre pour la couleur)
Quatre cartouches (une pour l'encre noire, les autres pour les couleurs primaires) installées dans une imprimante à jet d'encre

Les cartouches d'origine

Ce sont les cartouches produites par les fabricants d'imprimantes (ex : Epson, Canon, Hewlett-Packard, etc.), mais aussi pour les fax et photocopieuses. Ces cartouches s'adaptent le plus souvent à la série d'imprimantes et non à plusieurs marques comme les compatibles. Les cartouches d'encre d'origine restent les plus vendues en France mais le chiffre d'affaires subit néanmoins une baisse, -3 % en moyenne sur 2013 et -2 % en 2014 pour une baisse de ventes d'équipements de bureau et de consommables de -1 %[2]

Les cartouches dites « compatibles » ou « alternatives »

Ce sont des cartouches produites par des fabricants qui ne commercialisent pas d'imprimantes. Elles sont adaptées aux imprimantes avec lesquelles elles sont supposées être pleinement compatibles avec les cartouches d'origine mais ne portent pas la marque de l'imprimante, ce qui a un effet significatif sur le prix. Les produits compatibles sont construits par rapport aux produits déjà présents sur le marché de l'impression et peuvent parfois s'adapter à plusieurs types de séries ou de marques en fonction de leurs propriétés. Ces produits font néanmoins polémique sur le marché de l'impression car ce sont des répliques de produits de marque brevetés, signifiant qu'ils ne seront jamais les mêmes. Certains tests mettent en avant l'instabilité des produits compatibles et de leurs puces d'identification, la possibilité de détériorer ses buses sans lavage régulier ou encore la possibilité de perdre la garantie de l'imprimante en cas d'utilisation de compatible[3]

Les cartouches remanufacturées

Ces cartouches disposant d'une tête d'impression intégrée peuvent, sous certaines conditions, être recyclées deux ou trois fois (ensuite le risque est important de voir les buses s'abîmer). Pour cela elles subissent un nettoyage complet, sont rechargées en encre et sont testées pour vérifier leur performance.

Moyens de remplissage

Il existe différents moyens de remplissage des cartouches, mais tous ne sont pas adaptés à tous les types d'imprimante :

Kits de recharge

Permettent de recharger soi-même ses cartouches. Composés de bouteilles d'encre, injecteur, et mode d'emploi, permettent de faire des économies et de moins polluer l’environnement mais avec le risque que tout problème rende l'imprimante irréparable et que sa remise en état soit facturée par le constructeur[4].

Systèmes d'alimentation permanents

Composés de réservoirs extérieurs reliés à chaque cartouche avec de petits tuyaux. Avantage: plus de changement de cartouches, de grosses économies.
Inconvénient: installation délicate, voire modifications à faire sur l'imprimante.

Réservoirs intégrés

Epson et Canon ont développé des modèles avec des réservoirs directement intégrés à l'imprimante (externes pour Epson et ses imprimants EcoTank série ET[5], internes pour Canon avec ses imprimantes MegaTank série Pixma G[6]). Le remplissage est simple, et le coût à la page moindre (une bonbonne d'encre officielle coûte moins de 10  pour 4 000 pages[7]). Les imprimantes sont commercialisées à un prix élevé (plus de 200  pour le modèle d'entrée de gamme), les fabricants margeant non plus sur le consommable mais sur la machine. Epson a annoncé en 2017 avoir vendu plus de 20 millions d'imprimantes de ce type[8].

Cartouches rechargeables

Avec une puce auto-reset, un petit bouchon qui s'ouvre facilement, et avec un socle qui permet de recharger l'encre sans qu'elle ne coule.

Résidus

Les cartouches usagées peuvent contenir des substances hautement toxiques, cancérigènes et/ou mutagènes (chrome, mercure, cadmium et diverses nanoparticules...)[9].

Chiffres

En 2009 45 % des cartouches d'encre sont vendues en grande distribution dont 14 % sont des cartouches dites « compatibles » ou « génériques ». 36 % des cartouches compatibles sont achetées sur internet[alpha 1].[source insuffisante]

En France, environ 59,8 millions de cartouches ont été mises sur le marché en 2016[1]. Chaque année, plus de 45 millions de cartouches étaient jetées à la poubelle et aujourd'hui, seulement 10 à 15 % sont recyclées ou ré-employées[réf. nécessaire].

En 2016 selon l'initiative Cart’Touch[Qui ?] l'équivalent de 30 % (en tonnage) des cartouches mis sur le marché dans l'année par 13 fabricants d’imprimantes, de copieurs et de matériels multifonctions (soit environ cinq millions de cartouches) ont été collectés (principalement en entreprise avec 64 % du tonnage collecté), et 87 % de ces dernières ont été recyclés ou réutilisés. Une collecte multimarques et mutualisé existe depuis 2015 sur 5 300 points du réseau français de Mondial Relay (particuliers et TPE impriment sur le site internet de Cart’Touch, une étiquette à apposer sur le colis contenant des cartouches, permettant l'envoi gratuit du colis vers l’un des points relais partenaires[1]. Le taux de collecte était en 2015 de 24 % du total mis sur le marché, et de 30 % en 2016, sachant que les ventes ont légèrement baissé selon les fabricants[1]. La voie postale est par les particuliers et petites entreprises (32 % du poids total) bien plus utilisée que le dépôt dans les points d’apport volontaire (4 %). Les cartouches laser sont les plus faciles à valoriser (elles l'étaient à 88,5 % en 2016 contre 83,7 % pour les bidons et 65,5 % pour les jets d’encre constitués à 99 % de plastique)[1].

Statut de déchet de la cartouche usagée

En France les cartouches usagées sont classées DEEE si elles font partie intégrante du produit lors de sa mise au rebut, et dans les autres cas les cartouches contenant des dispositifs électriques ou électroniques elles ne seront intégrées dans la filière DEEE qu'à partir de [1].

Le recyclage des cartouches est aujourd'hui très présent dans l'économie circulaire et dans la démarche RSE des sociétés. Des entreprises solidaires permettent une récupération simple en aidant des associations[10].

Notes et références

Notes

  1. Epson, GFK

Références

  1. Gomez E, Cinq millions de cartouches d’encre ont été collectées en 2016, sur environnement-magazine.fr du 24 octobre 2017
  2. Le marché des imprimantes et photocopieuses, Xerfi700, mai 2014
  3. « Des tests avec des encres compatibles ? », sur lesnumeriques.com (consulté le )
  4. La garantie constructeur est-elle préservée ?, sur kerink.fr, consuklté le 25 mai 2019
  5. « Imprimantes jet d’encre EcoTank - Epson », sur epson.fr (consulté le )
  6. « Canon Pixma G : des imprimantes sans cartouches d’encre », sur focus-numerique.com (consulté le )
  7. « Bouteille d'encre Epson T6641 - Noir 70 ml », sur Tinkco.com (consulté le )
  8. « Les imprimantes jet d’encre à réservoirs haute capacité d’Epson ont atteint les 20 millions d’unités vendues dans le monde - Epson », sur epson.fr (consulté le )
  9. Des cancérogènes dans votre courrier : à La Poste, la face cachée du recyclage des cartouches d’imprimante, sur bastamag.net du 18 juillet 2017, consulté le 5 novembre 2017
  10. « Cartouches d'encre et toners au meilleur prix chez UnisCartouches.com », sur www.uniscartouches.com (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Portail de l’informatique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.