Carolyn Eisele

Carolyn Eisele, née le à New York et morte le à Manhattan, New York, est une mathématicienne et historienne des mathématiques américaine. Elle est connue comme spécialiste des travaux du philosophe et mathématicien Charles Sanders Peirce.

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Biographie

Carolyn Eisele fait ses études secondaires au Hunter College High School puis s'inscrit au Hunter College, où elle obtient son diplôme en 1923[1]. Elle poursuit par un master en mathématiques et en sciences de l'éducation à l'université Columbia en 1925. À cette époque, Columbia n'offre pas de possibilité de doctorat en mathématiques aux femmes, aussi Carolyn Eisele poursuit-elle ses études de mathématiques à l'université de Chicago, où elle étudie la géométrie différentielle, et à l'université de Californie du Sud. Elle interrompt cependant ses études avant d'obtenir le doctorat, pour soigner son père. Elle se marie avec Morris Halpern en 1943.

Carolyn Eisele enseigne les mathématiques au Hunter College pendant près de 50 ans, d’abord comme assistante, après avoir obtenu son diplôme universitaire en 1923, elle est nommée professeure titulaire en 1965[1]. Elle prend sa retraite en 1972 et meurt le , à Manhattan[2].

Études sur Charles Peirce

Charles Sanders Peirce

Alors qu'elle travaillait sur le fonds George Arthur Plimpton à la bibliothèque de l'université Columbia, Carolyn Eisele trouve un manuscrit de Charles Sanders Peirce sur le Liber Abaci de Leonardo Fibonacci. Elle publie un article sur sa découverte dans Scripta Mathematica en 1951. Ses autres travaux sur Peirce comprennent sa correspondance avec Simon Newcomb et la projection en quinconce Peirce pour les cartes du monde. Son travail sur Peirce a adopté une vision holistique, dans laquelle ses contributions à la philosophie et à la logique étaient traitées comme faisant partie d'un ensemble avec ses contributions aux mathématiques et aux sciences, plutôt que comme des chapitres séparés de sa vie[1].

Carolyn Eisele est présidente de la Charles S. Peirce Society de 1973 à 1975. En 1976, elle commence la publication d'une collection en plusieurs volumes des écrits de Peirce, les New Elements of Mathematics, et la même année, elle participe à l'organisation du Congrès international du bicentenaire de Peirce à Amsterdam[3].

Publications

  • (éd.) Charles S. Peirce, The New Elements of Mathematics, La Haye, Mouton :
    • Volume I. Arithmetic, 1976 260 p. (ISBN 90-279-3174-7)
    • Volume II. Algebra and Geometry, 1979, 672 p. (ISBN 90-279-3025-2).
    • Volumes III/1 et III/2. Mathematical Miscellanea, 2 vol., 1976 (ISBN 0-391-00641-X)
    • Volume IV. Mathematical Philosophy, 1976, 393 p. (ISBN 0-391-00642-8)
  • Historical Perspectives on Peirce’s Logic of Science: A History of Science, 1985
  • Studies in the scientific and mathematical philosophy of Charles S. Peirce, éd. par R.M. Martin, La Haye, Mouton, 1979 386 p. (ISBN 90-279-7808-5)

Hommages et distinctions

Références

  1. Laine Ketner 1982, p. 327.
  2. [Carnet] (en-US) « Deaths Eisele, Carolyn », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  3. Laine Ketner 1982, p. 328.
  4. Kaufman, Dauben et Gleason, « Carolyn Eisele, 1902-2000 », Proceedings and Addresses of the American Philosophical Association, vol. 74, no 5, , p. 228–229 (ISSN 0065-972X, JSTOR 3218596)
  5. James B. Freeman, « Preface », Historia Mathematica, vol. 9, no 3, , p. 263-264 (lire en ligne, consulté le ).
  6. "Eisele, Carolyn (1902–2000)." In John R. Shook and Richard T. Hull, eds. Dictionary of Modern American Philosophers. Bristol: Thoemmes, 2005. p.715.

Voir aussi

Bibliographie

  • Kenneth LaineKetner, « Carolyn Eisele's place in Peirce studies », Historia Mathematica, vol. 9, no 3, , p. 326-332 (lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Mary Louise Gleason et Joseph W. Dauben, « Eloge: Carolyn Eisele, 1902–2000 », Isis, vol. 95, no 4, , p. 649-652 (DOI 10.1086/430655)

Liens externes

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