Fort de Cape Coast

Le fort de Cape Coast (en anglais Cape Coast Castle) est un fort côtier, à 200 kilomètres à l'ouest d'Accra et 80 kilomètres à l'est de Taokaradi, sur la côte du Ghana actuel[1]. Il fut un important lieu de la traite négrière sur la côte de l'Or et fait partie des forts de la côte ghanéenne inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

Fort de Cape Coast

Vue du fort, prise de la cour centrale
Nom local Cape Coast Castle
Début construction 1653
Fin construction 1664
Propriétaire initial Royaume de Suède
Propriétaire actuel République du Ghana
Destination actuelle musée
Protection  Patrimoine mondial (1979, avec les autres forts et châteaux de Volta, d'Accra et ses environs et des régions centrale et ouest)
Site web http://ghana-net.com/cape-coast-castle.html
Coordonnées 5° 06′ 12″ nord, 1° 14′ 33″ ouest
Pays Ghana
Région historique Région du Centre
Localité Cape Coast
Géolocalisation sur la carte : Afrique
Géolocalisation sur la carte : Ghana

Historique

Ogua, appelé Cabo Corso par les Portugais puis Cape Coast par les Anglais, était une cité côtière du royaume Efutu. Le développement marchand de celle-ci a commencé en 1650 quand le roi d’Efutu, Bredewa (Bredeva), autorisa la Compagnie suédoise d'Afrique à y installer un comptoir, appelé le fort Carolusburg[2]. En 1652, les Suédois s'emparent de tout le secteur de Cape Coast, auparavant sous le contrôle portugais, puis néerlandais, et centré autour de Carolusborg. Une première construction en bois fut érigé en 1653 par la Compagnie suédoise d'Afrique et nommée Carolusborg d'après le roi Charles X de Suède. Il fut plus tard reconstruit en pierre.

Cape Coast dépendait donc de l’Efutu, mais donna une chefferie indépendante et même très importante, dans l’ensemble démographique des Fantis, qui avaient accepté de traiter avec les Anglais. Ces derniers avaient construit dès 1631 un comptoir, et plus tard un fort appelé fort Kormantin, appartenant à la Guinea Company[1]. Cette compagnie commerciale anglaise, fondée en 1618 et dirigée en 1625 par Nicholas Crisp, possédait un autre fort sur la Côte de l'Or à Komenda, et une quinzaine de bateaux[3]. Le bénéfice tiré des importations d'or à Londres par cette compagnie a représenté 500 000 sterling dans les 11 à 12 ans qui ont suivi l'année 1632.

L'empire colonial suédois perd le Fort Carlsborg et l’important Fort Chistiansborg, pris par le Danemark. En , toute la Côte de l'Or est prise par les Danois et intégrée à la Côte-de-l'Or danoise. En 1664, le fort est pris par les Britanniques et est reconstruit et agrandi par le Comité des Marchands (dont les gouverneurs administraient l'entière colonie britannique) à la fin du XVIIIe siècle. En 1844, il devint le siège du gouvernement colonial de la Côte de l'Or britannique. Entretemps, une ville s'était développé à proximité du fort pour former l'actuelle ville de Cape Coast.

Côté africain, l’autonomie de Cape Coast vis-à-vis de l’Efutu fut consécutive à la défaite efutu de 1694. Mais c’est réellement au XVIIIe siècle que la chefferie d’Ogua s’affirma. Le fort avait été construit pour le commerce du bois et de l'or, il servira plus tard à la traite négrière transatlantique[4]. Le fort fut restauré dans les années 1920 par le British Public Works Department. En 1957, quand le Ghana accéda à l'indépendance, il passa sous l'administration du Ghana Museums and Monuments Board (GMMB). Au début des années 1990, le bâtiment fut restauré par le gouvernement ghanéen, avec des fonds du Programme des Nations unies pour le développement, de l'United States Aid for International Development (USAID), avec l'assistance d'ONG et du Smithsonian Institution.

Le fort est devenu un lieu de commémoration et de voyage éducatif pour les visiteurs dont de nombreux afro-américains pour certains desquels c'est « rite de passage »[5].

La côte ghanéenne abrite d'autres fort coloniaux ayant servi à la traite dont le fort d'Elmina, fondé par les Portugais, situé à une douzaine de kilomètres à l'Est de celui de Cape Coast et le fort Christiansborg (situé à Accra et premier siège de la présidence ghanéenne).

Le président Obama après un discours dans le fort en juillet 2009

Note

Source

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) William St Clair, The door of no return : the history of Cape Coast Castle and the Atlantic slave trade, BlueBridge, New York, 2007, 282 p. (ISBN 978-1-933346-05-2)

Liens externes

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