Caravane publicitaire du Tour de France

La caravane publicitaire du Tour de France est un convoi de véhicules publicitaires précédant le passage des coureurs.

Environ deux heures avant le passage des coureurs, la « caravane du Tour » passe et distribue des objets promotionnels et des échantillons en tout genre. Les véhicules sont le plus souvent insolites et décorés.

Histoire

En 1924, le fabricant de pneumatique Wolber profite du passage du Tour de France pour offrir au public des cartes postales publicitaires[1].

Le passage des équipes de marques aux équipes nationales, voulu par Henri Desgrange en 1930, oblige les organisateurs à régler tous les frais des coureurs et même à leur fournir à tous la même bicyclette. À la recherche d'une source de financement, Henri Desgrange va finalement accepter la présence de véhicules publicitaires au sein de la course. C'est la naissance de la caravane publicitaire du Tour de France. Il est toutefois à noter que certaines, non officielles, circulaient déjà, comme le cirage Lion Noir, les réveils Bayard et le chocolat Menier en 1929 ; l'année suivante, Menier distribue 500 000 tablettes chocolatées, et même des tasses de chocolat chaud aux coureurs, au sommet des cols. En 1937, Joséphine Baker promeut la banane française sur les routes du Tour et anime des soirs d'épreuve vêtue de son pagne constitué de bananes ; en 1948, Ricard fabrique des milliers d'objectifs publicitaires à son nom (casquettes, cendriers…) et organise des tournées musicales sur les étapes en employant des vedettes de l'époque, comme Tino Rossi, Charles Trenet puis, dans les années 1960, Annie Cordy. Yvette Horner, d'abord recrutée par la marque Calor en 1952 puis par les apéritifs Suze en 1954 devient rapidement une « icône » du tour, jouant de l'accordéon à la fin de chaque étape. De 1962 à 1971, l'accordéoniste Roland Zaninetti a accompagné la caravane du Tour en tant qu'accordéoniste officiel. Parmi les autres caravanes et mascottes célèbres, on compte le char de Bic, en forme de stylo (1955), le lion du Crédit lyonnais (depuis 1981) ou encore le main verte du PMU saluant le peloton[2].

Dès lors, le nombre de véhicules composant la caravane ne va cesser de croitre. En 1935, vingt-cinq marques y participent. En 1977, on y retrouve 107 véhicules, puis 155 en 1979[1].

En 2004, la caravane publicitaire était longue de vingt kilomètres pour 200 véhicules assurant 45 minutes de spectacle sur tout le parcours journalier de la course en distribuant onze millions d'échantillons, coupons et autres petits cadeaux de 42 marques différentes. Elle connaît toujours un immense succès auprès des badauds ; certains d'entre eux, campeurs, la suivent plusieurs jours d'étape en étape. Forte de 211 véhicules en 1995 et 219 véhicules en 2006, la direction du Tour choisit toutefois d'en réduire le nombre pour des raisons de sécurité, soit 180 en 2013 ; chaque caravane est choisie après l'examen d'un cahier des charges, où il est précisé que les caravaniers sont harnachés sur les chars[2].

Une étude réalisée en 2013 auprès du public du Tour révèle que 47 % des spectateurs sont venus en priorité pour y voir la caravane publicitaire[3].

Galerie

Notes et références

  1. Sandrine Viollet, Le Tour de France cycliste : 1903-2005, Éditions L'Harmattan, 2007 (ISBN 978-2-2960-2505-9)
  2. Sylvie Marchal, « Les marques paient, la caravane passe », in Le Parisien Magazine, semaine du 28 juin 2013, pp. 92-95.
  3. « Caravane publicitaire », Letour.fr, (voir archive)

Annexes

Bibliographie

  • Yves Arnal, La caravane du Tour de France : Histoire et histoires, Jacob Duvernet, 2013 (ISBN 978-2-8472-4473-1)

Liens externes

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