Cap 3000

Cap 3000 est un centre commercial français situé en proche banlieue de Nice, dans la ville de Saint-Laurent-du-Var. Ouvert en 1969, il est l'un des plus importants centres commerciaux des Alpes-Maritimes, celui possédant le plus grand nombre de boutiques, et l'un des plus fréquentés. En février 2021, il est le cinquième plus grand centre commercial de France par la surface commerciale utile.

Même si ce centre commercial régional est situé dans une gamme moyenne-haute, il est un grand lieu de rencontre, des quartiers populaires niçois aux collines résidentielles de la Côte d'Azur[réf. nécessaire]. Le centre commercial possède des magasins de grande distribution et de services, des boutiques, des restaurants, des cabinets médicaux, des laboratoires d'analyse médicale, une poste et une annexe de la mairie de Saint-Laurent-du-Var.

Histoire et projets

Le hall central en 2006.

C'est vers la fin des années 1960 que Jean Demogé, président-directeur général des Nouvelles Galeries, a l'idée de construire un grand centre commercial près de l'aéroport de Nice-Côte d'Azur[2]. L'emplacement correspond à une vaste zone marécageuse sur les bords du Var, bien desservie par les voies de communication. À son inauguration, le , le centre se veut moderne, en avance sur son temps, et inspiré des centres commerciaux américains de l'époque[2]. Ainsi, la première plaquette de promotion du centre indique : « Cap 3000 est un centre de vie où, dans une agréable ambiance, le rêve et la détente se mêlent aux nécessités de la vie de tous les jours[2] ». Le nom du centre vient de la capacité du parking de 3000 places[3]. Le centre commercial est le premier de cette importance en France, et est suivi de l'ouverture deux semaines plus tard de Parly 2[4]. Il se compose au départ de cinquante magasins entourant les Nouvelles Galeries sur deux niveaux[2]. Sur le toit, est construite une piscine dont le fond transparent permet aux clients du centre commercial de voir les baigneurs[5].

Extensions

Cap 3000 bénéficie par la suite trois de extensions : en 1979 sur les terrasses de l'étage, en 1989 au rez-de-chaussée et en 1996[5]. Durant une quinzaine d'années, toute extension du centre commercial est bloquée en raison du classement du terrain où il est implanté en zone inondable après la crue centennale du Var de 1994[6],[7]. Un doublement du parking était notamment envisagé. Le centre finance en 2007 le renforcement de la digue la plus proche[8]. D'autres travaux sont menés afin que Cap 3000 soit suffisamment protégé pour que des extensions soient légalement réalisables. La mairie de Saint-Laurent-du-Var a terminé ces chantiers en 2012[9].

2015-2020 : Extension et rénovation

En novembre 2014, la société Altarea présente le projet de rénovation et d'agrandissement du centre commercial. La surface doit passer à 135 000 m2, le nombre de boutiques à 300 et les places de parking à 4 800[4]. Le coût de l’extension-rénovation est estimé entre 400[4] et 450 millions d’euros[10].

En août 2015, le centre inaugure la première partie du nouveau parking silo comprenant 1400 places. Il s'agit des travaux de rénovation de sa zone initiale qui s'achève en 2016[5]. Le parking devient payant au-delà de trois heures de stationnement sauf si achats supérieurs à 50 euros ou de cinq heures pour les « adhérents fidélité »[11].

En avril 2017, l'extension créée côté nord est terminée et accueille de nouvelles boutiques [5].

L'extension côté sud doit être livrée en 2019[5].

La mairie de Saint-Laurent-du-Var aménage dans le même temps de nouveaux accès au centre, de renouvellement urbain et d'agrément dans les avenues et rues à proximité[réf. nécessaire].

Caractéristiques

Le centre commercial Cap 3000 est construit en front de mer[10] sur un terrain de 134 196 m2[12]. Cette surface comprend les parkings et le bâtiment. En août 2021, ce dernier comporte 282 commerces[13] sur quatre niveaux[14]. La surface commerciale utile de Cap 3000 est en février 2021 de 135 000 m2 ce qui en fait le cinquième centre commercial de France de ce point de vue et le deuxième hors région parisienne[1].

Avant sa rénovation de 2016, le bâtiment comprend six entrées au rez-de-chaussée (deux au Nord, trois à l'Ouest, une à l'Est) et une entrée au premier étage (au Sud), donnant sur le bord de mer[15]. Depuis sa rénovation, le nombre d'entrées est de quatre au rez-de-chaussée (deux au Nord, deux à l'Ouest) et de trois au premier étage (au Sud). La communication entre les deux niveaux se fait par l'intermédiaire d'un grand hall central et par un escalator situé dans un espace appelé au rez-de-chaussée[16].

Le centre possède un espace nursery, une halte-jeux, un espace gratuit proposant des animations pour les enfants durant 1 h 30, un espace vestiaire, une permanence Lignes d'Azur à propos des transports, une consigne casque gratuite, une conciergerie.

Les parkings disposent, à l'automne 2018, de 3 500 places de stationnement, dont 50 places véhicules électriques, 72 places PMR et 214 places de co-voiturage[3]. Ils sont situés sur les côtés nord et ouest du centre, sur trois niveaux en superstructure. Depuis le 5 septembre 2018, la société Cityscoot propose des emplacements dédiés à la location de scooter électrique en libre-service[réf. nécessaire]. La construction de pontons permettra également à des bateaux de plaisance d'accoster au plus près du centre[10].

Enfin, environ 2 400 personnes y travaillent (2009). Au terme de l'extension démarrée en 2014, le centre devrait compter environ 4 000 travailleurs, ce qui en fait le plus gros employeur du département[10].

En 2010, Apple ouvre dans le centre sa première boutique dans le département. De même que pour Starbucks en 2012[5].

Gestion

À l'origine, Cap 3000 est la propriété des Nouvelles Galeries, puis des Galeries Lafayette. Peu avant son rachat en 2010, Cap 3000 est géré par la société Citynove Asset Management, une filiale détenue à 100 % par le Groupe Galeries Lafayette[17]. Depuis le [18], il est la propriété de la société Aldeta une société foncière cotée, filiale du Groupe Galeries Lafayette, qui détient et exploite les actifs de Cap 3000[17].

En février 2010, le quotidien La Tribune annonce que le Groupe Galeries Lafayette chercherait à vendre Cap 3000[19]. L'opération ne remettrait pas en cause la présence des enseignes du groupe au sein du centre[9]. Elle se ferait par appel d'offres et une quinzaine de sociétés seraient intéressées par ce rachat[19]. Le 7 mai 2010, Cap 3000 est finalement vendu pour un montant de 450 millions d'euros, à un consortium appelé Altablue, conduit par Altarea, foncière spécialisée, associé à ABP, un fonds de pension néerlandais, et à Predica, la filiale assurance de personnes de Crédit agricole Assurances[6].

Performances économiques

En 2009, le chiffre d'affaires de Cap 3000 atteignait 340 millions d'euros ce qui le plaçait au huitième rang en France[20]. Le taux d'effort est d'environ 9 %[20]. En 2010, il est de 366 millions d'euros[6]. En 2013, le chiffre d'affaires était de 412 millions d'euros[10]. En ce qui concerne le rendement au mètre carré, Cap 3000 fait partie des cinq premiers centres commerciaux français indique Nice-Matin en octobre 2009[2]. Le rendement, en 2010, est de 11 000 euros par mètre carré et par an[6].

Fréquentation

En 2009 et 2010, Cap 3000 compte huit millions de visiteurs[20],[6].

En 2013, 2015 et 2019, elle est estimée à 10 millions[10],[21],[22].

Localisation et accès

Cap 3000 est situé sur la rive droite du Var, près de son embouchure, à proximité du centre-ville de Saint-Laurent-du-Var. Il est bordé par le Var, le rivage de la mer Méditerranée et la route du bord de mer. Les principales voies d'accès sont l'autoroute A8, la route départementale D 6007 (anciennement RN 7), la route du bord de mer, et la promenade des Flots-Bleus depuis le port de Saint-Laurent-du-Var. L'aéroport de Nice-Côte d'Azur se situe à proximité, sur la rive opposée du Var.

Un arrêt de bus dessert le centre commercial. Plusieurs lignes de bus du réseau de transport en commun Lignes d'Azur y passent. Il s'agit, en décembre 2019, des bus 12, 20, 22, 54, 55, 73, 217, 232 et 706[23]. Enfin, à environ dix minutes à pied de Cap 3000 se trouve la gare de Saint-Laurent-du-Var. Celle-ci accueille le TER Provence-Alpes-Côte d'Azur qui dessert les principales villes du littoral azuréen.

Notes et références

  1. Alexandre Berteau, « Fermeture des centres commerciaux : la liste complète par ville », sur LSA, (consulté le ).
  2. Nicole Laffont, « Cap 3000 : un sacré pari lancé en 1969 », Nice-Matin, . Consulté le 25 octobre 2009.
  3. Anne Le Hars, « Il y a 50 ans, Cap 3000 naissait dans les Alpes-Maritimes », sur Franceinfo, (consulté le )
  4. Daniel Bicard, « Cap 3000 : comment Altarea va propulser le centre commercial des 70's dans le 21e siècle », sur LSA, (consulté le )
  5. « PHOTOS. Cap 3000 fête ses 50 ans cette année, retour sur les grands événements qui ont marqué l’histoire du centre-commercial », sur Nice-Matin, (consulté le )
  6. Piérine Herbin, « Altaréa Cogedim veut donner une nouvelle dimension à Cap 3000 », sur La Tribune, (consulté le )
  7. Bruno D. Cot, « Et si Nice disparaissait... Le risque inondation », L'Express, . Consulté le 7 février 2010.
  8. Daniel Bicard, « Cap 3000, un bain de jouvence pour le doyen des centres », sur LSA, (consulté le )
  9. Jean-Paul Fronzes, « Les Galeries Lafayette veulent céder Cap 3000 », sur Nice-Matin, (consulté le )
  10. Matthias Galante, « Alpes-Maritimes : des travaux pharaoniques pour le plus vieux centre commercial de France », sur Le Parisien, (consulté le )
  11. Mathilde Tranoy, « Cap 3000 : parking à "accès maîtrisé" au 1er février », sur Nice-Matin, (consulté le )
  12. Carte d'identité du centre commercial Cap 3000, site officiel de Cap 3000. Consulté le 25 octobre 2009.
  13. Comptés d'après la liste des commerces sur le site officiel de Cap 3000 consulté le .
  14. D'après le plan du centre commercial consulté sur le site officiel de Cap 3000 le .
  15. Plan du centre commercial Cap 3000, site officiel de Cap 3000. Consulté le 17 octobre 2012.
  16. d'après la liste de boutiques du centre commercial publiée sur www.cap3000.com et consultée le 17 novembre 2018.
  17. [PDF] Aldeta - Rapport financier semestriel - Comptes sociaux semestriels au 30 juin 2009, p. 11. Consulté le 25 octobre 2009.
  18. [PDF] Aldeta - Rapport financier semestriel - Comptes sociaux semestriels au 30 juin 2009, p. 2. Consulté le 25 octobre 2009.
  19. Sophie Sanchez, « Galeries Lafayette veut céder Cap 3000 », sur La Tribune, (consulté le )
  20. Daniek Bicard, « Le groupe Galeries Lafayettes cède Cap 3000 pour 450 millions d'euros », sur LSA, (consulté le )
  21. Laurence Bottero, « Où en est Cap 3000 ? », sur La Tribune, (consulté le )
  22. Mathilde Frénois, « Cap 3000, le «mall» de mer », sur Libération, (consulté le )
  23. « Carte interactive », sur Lignes d'Azur (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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