Cancer bronchique non à petites cellules

Les cancers bronchiques non à petites cellules sont un type de cancers du poumon, généralement traité par chirurgie (lobectomie pulmonaire ou pneumonectomie) ou radiothérapie et chimiothérapie. Les cancers non à petites cellules sont regroupés parce que leur pronostic et leur traitement sont semblables. L'acronyme CBNPC est utilisé dans le langage médical.

Typologies

On en distingue plusieurs sous-types :

  1. le carcinome épidermoïde pulmonaire,
  2. l'adénocarcinome pulmonaire, parmi lesquels on distingue les sous-types papillaire, solide, acinaire et bronchioloalvéolaire et le carcinome pulmonaire à grandes cellules, hétérogène.
Carcinome épidermoïde 42 33
Adénocarcinome (tous types) 39 35
Carcinome bronchioloalvéolaire 4 10
Carcinoïde 7 16
Autres 8 6
Sous-type histologique Fumeurs Jamais-fumeurs
Fréquence des carcinomes non à petites cellules (%)
Carcinomes non à petites cellules : fumeurs et jamais-fumeurs[1].

Survie après traitement

La survie après traitement est variable. Une étude récente (2017), basée sur l'analyse d'échantillons de Cancer bronchique non à petites cellules provenant de 100 patients atteints de ce cancer en phase précoce, a montré une fréquente hétérogénéité génomique intra-tumorale (induite par une l'instabilité chromosomique, traduite par des mutations et des anomalies du nombre de copies de gènes)[2]. Elle a conclu qu'une hétérogénéité intratumorale plus élevée aggravait le risque de récidive ou de décès, constat en faveur de la valeur potentielle de l'instabilité chromosomique comme prédicteur pour le pronostic[2].

Traitement expérimental

Le traitement pharmaceutique par inhibition des protéines kinase dépendante des cyclines (CDK) à base de seliciclib (ou roscovitine ou CYC202) permet d'empêcher préférentiellement le développement plusieurs cibles enzymatiques, notamment CDK2, CDK7 et CDK9, qui modifient la phase ou l'état de croissance dans le cycle cellulaire des cellules. Il fait l'objet de recherches pour le traitement du cancer bronchique non à petites cellules, de la maladie de Cushing, de la leucémie, du Sida, de la maladie de Parkinson, de l'infection à herpès simplex, de la mucoviscidose inflammatoires chroniques. En 2011, 16 études cliniques ont démontré une activité anti-tumorale du médicament et un taux de survie accru sur un panel de 388 malades du cancer du poumon en traitement[3].

Références

  1. (en) A. Bryant et R.J. Cerfolio, « Differences in epidemiology, histology, and survival between cigarette smokers and never-smokers who develop non-small cell lung cancer », Chest, vol. 132, no 1, , p. 1 (PMID 17573517, DOI 10.1378/chest.07-0442, lire en ligne)
  2. Jamal-Hanjani M & al. (2017), Tracking the Evolution of Non–Small-Cell Lung Cancer ; New England Journal of Medicine (article en libre accès)
  3. (en) « A novel, orally available, CDK (cyclin‐dependent kinase) inhibitor with efficacy in lung cancer & development potential in breast cancer sub‐groups » [PDF], sur cyclacel.com, (consulté le ).

Liens externes

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