Camillo Silvestri

Le comte Camillo Silvestri, né le à Padoue et mort le à Rovigo, est un érudit et écrivain italien.

Biographie

Né le à Padoue, il montra dès sa jeunesse un goût très-prononcé pour l’étude des antiquités. Il mit tout son plaisir à former un riche cabinet de curiosités, qui faisait l’admiration de ses compatriotes et des étrangers. Les autres circonstances de sa vie nous sont inconnues. Il mourut en 1719, laissant l’ouvrage suivant, qui lui a mérité à juste titre la réputation d’antiquaire très distingué : Giuvenale e Persio spiegati con la dovuta modestia, ed illustrati con varie annotazioni, Padoue, imprimerie du séminaire, 1711, in-4° de 910 pages, avec quelques gravures dans le texte et à part ; réimprimé à Venise, 1758, 3 vol. in-8° et aussi dans le Corpus omnium veter. poet. latinor. cum versione italica, Milan, 1739, in-4°. Comme on le voit par le mot spiegati du titre, l’intention du comte Silvestri n’a pas été de donner une simple traduction, mais une interprétation ou une sorte de paraphrase de ces auteurs. Celle de Juvénal est en terza rima. Dans celle de Perse, le comte s’est affranchi de la rime, dont les entraves, dit-il, l’empêchaient d’arriver à son but[1]. Les Italiens estiment beaucoup cette version interprétative des deux principaux satiriques latins : mais ce qu’ils estiment bien plus encore, ce sont les notes et les dissertations très-savantes qui l’accompagnent. En effet, elles contiennent une foule de remarques curieuses et intéressantes, une multitude d’éclaircissements sur des usages anciens[2], l’explication d’un grand nombre d’inscriptions, dont plusieurs étaient publiées pour la première fois ; etc. En un mot, c’est une mine de science et d’érudition, où les archéologues surtout ont pu et peuvent encore abondamment puiser. A l’occasion de l’édition de 1758, le Journal étranger, dans son numéro de juin 1760, a consacré près de trente pages à l’analyse de l’œuvre du comte Silvestri. On compte aussi parmi ses ouvrages la dissertation érudite In anaglyphum Graecum interpretatio..., publiée posthume à Rome, en 1720. Silvestri fut membre de plusieurs académies parmi lesquelles l'Académie d'Arcadie et celle des Ricovrati de Padoue.

Notes

  1. Voy. sa Prefazione alle satire di Persio ; elle est en vers comme celle qu’il a mise à la tête de Juvénal.
  2. Les usages antiques, expliqués par Silvestri, sont au nombre de plus de cent soixante et dix ; les Indice, très-bien faits, en donnent la nomenclature, etc.

Bibliographie

  • « Camillo Silvestri », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]

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