CCFD-Terre solidaire

Le CCFD-Terre solidaire (anciennement comité catholique contre la faim et pour le développement), association type loi de 1901, est la première ONG française de développement. Depuis sa création en 1961, le CCFD-Terre solidaire mobilise la solidarité en France pour lutter contre la faim dans le monde. L’association se donne aujourd'hui pour mission de promouvoir la solidarité internationale à travers trois leviers[style à revoir] :

  • soutenir des projets de développement humain dans les pays en développement du Sud et de l'Est ;
  • en France, sensibiliser l'opinion publique à la situation des pays pauvres par l’éducation au développement ;
  • obtenir des règles internationales plus justes en menant des actions de plaidoyer (ou travail d’influence) auprès des décideurs politiques et économiques.
CCFD-Terre solidaire
Cadre
Forme juridique Association loi de 1901 reconnue d'utilité publique, habilitée à recevoir des legs et donations
But Renforcer les acteurs locaux du développement pour lutter contre la faim
Zone d’influence Monde
Fondation
Fondation 1961
Identité
Siège Paris France
Président Sylvie Bukhari-de Pontual
Vice-président Joshua Devost
Secrétaire général Simon Cloutier
Affiliation internationale Nombreuses
Financement Dons privés
Membres 15 000
Employés 170
Site web http://ccfd-terresolidaire.org

Soutien aux projets de développement

Rompant avec les pratiques de pure assistance, la relation de solidarité mise en œuvre par le CCFD-Terre solidaire repose sur la notion de partenariat. Le CCFD-Terre solidaire apporte son soutien à des initiatives de développement conçues et mises en œuvre par les intéressés eux-mêmes, travaillant dans le cadre d'associations partenaires, et ce quelles que soient l'origine, la culture ou la religion des bénéficiaires et de l'organisation. La méthodologie et l'esprit de la démarche du partenariat du CCFD-Terre solidaire ont fait l'objet d'une publication avec l'Agence Française du Développement[1].

Le CCFD-Terre solidaire finance tous les ans environ 450 projets[2] pensés et mis en œuvre par ses partenaires locaux dans près d’une soixantaine de pays en Afrique, Asie, Amérique latine, Bassin méditerranéen, Europe centrale et orientale et auprès de populations migrantes en France. Depuis 1961, le CCFD-Terre solidaire a soutenu ainsi plus de 20 000 projets à travers le monde.

Le CCFD-Terre solidaire soutient notamment des coopératives agricoles, des syndicats, des ONG catholiques et non catholiques. Certaines organisations partenaires emblématiques sont la Via Campesina, la Pastorale de la Terre au Brésil, Mapto au Togo[3], AOPP au Mali[4], Afrique verte au Sahel[5], SPP en Afrique du Sud[6], le Centro Bartolomeo de las Casas au Pérou[7], l’ATPDH au Tchad, Creative Handicraft en Inde[8], le CRLDHT en Tunisie, LDCI aux Philippines, School for Well Being en Thaïlande[9], Metta Development en Birmanie[10], Fovida au Pérou[11], ACORD dans le Sahel, la Fédération des paysans du Fouta-Djalon en Guinée[12], etc.

Pour entretenir cette relation de partenariat, le CCFD-Terre solidaire s'appuie sur l'équipe salariée de la Direction du Partenariat International (DPI) et le choix des projets est validé par les instances associatives, notamment le Conseil d’administration. Des études sont menées dans le cadre du Fonds pour la promotion des Études préalables, des Études transversales et des Évaluations (F3E) en amont et en aval des projets[13].

Éducation au développement

Une des missions du CCFD-Terre solidaire est de sensibiliser les Français aux problèmes des pays en développement. L’association définit dans son rapport d’orientation 2008-2012[14], ce qu’elle entend par politique d’éducation au développement : « qui incite à agir en citoyen individuellement et collectivement. Une meilleure connaissance du monde et un discernement doivent conduire chacun, et notamment les membres des communautés chrétiennes, à un changement de mentalité, de comportement et de modes de vie. »

Le CCFD-Terre solidaire a publié de nombreux outils d’éducation au développement tels que les brochures « A la rencontre du frère venu d’ailleurs »[15], « Au service du bien commun »[16], les dossiers pédagogiques « Éduquer au développement et à la solidarité internationale en milieu scolaire », « Cahier d’animation » sur les six thématiques du rapport d’orientation ou encore « Un visa pour le voyage »[17].

Afin de s’adresser aux adolescents, le CCFD-Terre solidaire a mis en place la campagne Bouge ta Planète[18]. Dès 1968, l’association avait lancé une campagne de sensibilisation des jeunes aux enjeux du développement, notamment pour les mouvements de jeunesse catholique.

L’éducation au développement passe également par des campagnes de communication autour de la faim et du partenariat : « Tu mangeras quand tu seras compétitif », « Peux-tu être heureux tant qu’un seul homme meurt d’injustice et de faim ? » ou encore « Ceci n’est pas une Africaine qui souffre de la faim. C’est la gérante d’une coopérative agricole »[19].

Plaidoyer

Depuis les années 1990, le CCFD-Terre solidaire a renforcé ses activités de plaidoyer avec par exemple des campagnes d'opinion sur l'annulation de la dette des pays pauvres, l'amélioration de l'aide publique au développement, les exportations subventionnées des abats de poulets en Afrique, la demande d'actions concrètes pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement, le scandale des biens mal acquis[20], sur les paradis fiscaux[21].

Pour l'année 2017, le CCFD déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant qui n'excède pas 400 000 euros[22].

Les axes de plaidoyer du CCFD-Terre solidaire sont :

La souveraineté alimentaire[23]

Dès l'origine, le CCFD-Terre solidaire a conçu la lutte contre la faim comme l'action sur les causes de la faim. Aujourd'hui, il reprend à son compte la notion de souveraineté alimentaire (c’est-à-dire la possibilité pour un pays d'être maître de ses priorités pour ce qui est de la politique agricole et de l'approvisionnement alimentaire) comme le pilier de toute action contre la faim et la misère. Au sein de différentes instances internationales, comme la FAO, le CCFD-Terre solidaire met en avant l’importance du soutien aux petits producteurs, et appelle à réguler les sociétés transnationales de l'agroalimentaire et des investisseurs qui déstabilisent les marchés mondiaux des matières premières. L’association défend une agriculture proche des territoires et des populations, et l’agroécologie.

Partage des richesses financières

En matière de financement du développement, le CCFD-Terre solidaire travaille sur la lutte contre les paradis fiscaux et l'évasion fiscale[24], la restitution des biens mal acquis[25], l’instauration d’une taxe sur les transactions financières internationales, mais également le désendettement des pays les plus pauvres.

Dans le cadre de cette action, le CCFD-Terre solidaire coordonne les plateformes citoyennes Stop Paradis Fiscaux[26] ou Dette et développement[27]. Il est membre fondateur de Finance Watch[28].

Prévention et résolution des conflits

Dans son Rapport d’orientation 2008-2012, le CCFD-Terre solidaire déclare que la paix constitue une condition sine qua non du développement et vice-versa. Pour l’association, prévenir et résoudre les conflits c’est aussi travailler pour le développement. Cela exige d’agir sur les causes et les facteurs des conflits armés : la circulation irresponsable des armes et l’exploitation des ressources naturelles pour financer les conflits. Le CCFD-Terre solidaire a rejoint en 2003 la mobilisation mondiale pour un Traité international sur le commerce des armes (TCA). Il se mobilise avec d’autres organisations regroupées au sein de la coalition mondiale Contrôlez les armes[29]. Notamment lors des négociations en juillet 2012 à New York, le CCFD-Terre solidaire et ses alliés Amnesty France et Oxfam France ont défendu l’idée d’un TCA fort sur les armes dites « classiques » (à l’exclusion des armes nucléaires, chimiques, biologiques) car elles représentent l’immense majorité des armes en circulation dans le monde. Or, ce commerce n’obéit à aucun système de contrôle international mais exclusivement à des réglementations nationales ou régionales.

Responsabilité sociétale des entreprises

Dans ses documents publics, le CCFD-Terre solidaire affirme que les entreprises ne contribuent au développement que si elles respectent les droits sociaux et le développement durable. L’association affirme œuvrer pour que les entreprises soient obligées de respecter les droits humains internationalement reconnus et les standards environnementaux. En 1995, le CCFD a participé à la création du Collectif Éthique sur l’étiquette[30] qui regroupe des associations de solidarité internationale, des collectivités locales, des syndicats, des mouvements de consommateurs et des associations d’éducation populaire, réunis pour obtenir un meilleur respect des droits humains au travail et la reconnaissance du droit à l’information des consommateurs. Avec d’autres associations, le CCFD-Terre solidaire a mené des campagnes pour que l’Europe régule les multinationales[31]. En 2012, avec la CGT, Sherpa et deux organisations partenaires indiennes, le CCFD-Terre solidaire a interpellé la France et l’OCDE à propos des conséquences pour des communautés du Tamil Nadu (Inde) de l’installation d’une usine de l’entreprise française Michelin[32]. Le CCFD-Terre solidaire participe depuis 2013 aux travaux de la Plateforme RSE.

Migrations internationales

Depuis les années 1970, le CCFD-Terre solidaire finance des actions de solidarité avec les migrants menées par ses organisations partenaires, en France. Le CCFD-Terre solidaire agit pour la défense des droits des étrangers et l’accès à une pleine souveraineté grâce à un accompagnement juridique des migrants et un appui à l’intégration sociale des catégories discriminées. Il travaille aussi sur le renforcement du vivre ensemble et du dialogue interreligieux, interculturel en valorisant l’image des populations immigrées mais aussi en soutenant les initiatives interculturelles[33].

Historique et dates clés

Créé en 1961 pour la Conférence des évêques et des mouvements et services d'Église pour la lutte contre la famine, les mouvements de l'Église catholique créent le CCF (Comité Catholique contre la Faim). Présidé par Monseigneur Jacques Ménager, le CCF est influencé par les idées du père Louis-Joseph Lebret qui sera l’inspirateur de l’encyclique Populorum Progressio.

En 1962, le CCF finance ses premiers projets en Afrique, notamment ceux de l’INADES basé en Côte d’Ivoire.

Le premier projet d’envergure du CCF est lancé en 1964 : l’appui à la création de la première coopérative agricole au Pérou. Dès le départ, les responsables de l’association décident de soutenir des projets conçus et réalisés par des organisations locales et ne pas envoyer d’expatriés afin de ne pas « faire à leur place ». La même année, le CCF participe à la création de la “Coopération Internationale pour le Développement et la Solidarité” (CIDSE)[34] qui regroupe des organisations de développement catholiques au niveau européen et nord-américain. Dans les années 1960 également, le CCFD est membre fondateur du Centre de recherche et d’information pour le développement (CRID)[35].

En 1966, le CCF devient Comité catholique contre la Faim et pour le Développement : le CCFD, et Philippe Farine son premier président laïc. Dans les textes fondateurs, on trouve l’idée d’un développement qui fait appel à une conception globale de la personne humaine : « c'est avoir la capacité d'être acteur de sa propre histoire, de s'épanouir et de progresser vers une situation plus humaine ». Inspiré de la théologie de la libération, en écho à des théologiens et intellectuels latino-américains notamment[36], le CCFD définit le développement comme un processus collectif réalisé par les bénéficiaires eux-mêmes qui créent des activités économiques, ou renforcent les liens sociaux et leur société civile. L’association participe à l’organisation des conférences publiques de Dom Helder Camara en France en 1965 et 1968.

En 1973, le slogan du CCFD « La terre est à tous » appelle à des réformes agraires dans les pays pauvres. Deux ans plus tard, les premiers appuis aux mouvements des paysans sans terres du Brésil se font à travers la Commission pastorale de la terre.

Entre 1975 et 1980, le CCFD développe des programmes au Mexique avec Monseigneur Samuel Riuz Garcia (évêque de San Cristobal de las Casas), au Nicaragua avec notamment l’Institut Centre-Amérique de Managua, aux Philippines avec des organisations de base des bidonvilles de Manille (ZOTO) et un syndicat de pêcheurs.

En 1980, les bénévoles du CCFD-Terre solidaire soutiennent la résistance du peuple polonais face au communisme prosoviétique par l’envoi de convois alimentaires. La même année, Adolfo Pérez Esquivel, responsable d’une organisation partenaire argentine du CCFD-Terre solidaire, devient prix Nobel de la paix.

En 1981, le CCFD est la principale organisation catholique française engagée pour la fin de l’apartheid en Afrique du Sud.

En 1983, le CCFD lance des projets de finance solidaire en créant le premier fonds commun de placement européen, affecté au partage avec les plus pauvres. L’épargne solidaire est née et cette activité sera portée par la SIDI[37], filiale du CCFD-Terre solidaire, qui facilite le microcrédit dans le monde.

En 1984, le CCFD-Terre solidaire apporte son soutien à la mise en place de structures liées au commerce équitable en France, en participant à la création de Max Havelaar France et en soutenant les boutiques Artisans du monde. Le CCFD est également reconnu d'utilité publique par un décret du Décret du 8 juin 1984 l'habilitant dès lors à recevoir des donations et des legs[38].

Dans les années 1980, le CCFD est accusé de soutenir des mouvements marxistes par le Figaro Magazine, notamment son directeur Louis Pauwels. Dans un éditorial de 1989, il écrit : le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) « dans le tiers-monde soutient une Église populaire qui est à l’église ce que les démocraties populaires sont à la démocratie »[39]. Le CCFD intente un procès en diffamation contre Le Figaro mais est débouté en 1987.

En 1992, Terre d'Avenir, le forum international du développement organisé par le CCFD au Bourget, réunit 60 000 personnes. Des jeunes français et des représentants des organisations partenaires témoignent depuis le Sommet de la Terre de Rio. La même année, Rigoberta Menchú, partenaire du CCFD au Guatemala reçoit le prix Nobel de la paix.

En 1994, le CCFD participe à la création de Coordination SUD

En 1996, Monseigneur Carlos Felipe Belo, partenaire du CCFD au Timor, reçoit le prix Nobel de la paix.

En 1997, le CCFD commence à financer les projets agricoles des « communautés de paix » en Colombie qui passent des « accords » de neutralité avec les belligérants armés.

En 2000, le CCFD anime la campagne française en faveur de l'annulation de la dette des pays pauvres [40], à l'occasion du Jubilé. Plus de 500 000 signatures sont recueillies en France.

En 2001, le CCFD participe au premier Forum social mondial (FSM) à Porto Alegre au Brésil. Des délégations de salariés, bénévoles et organisations partenaires ont participé à chacune des éditions du FSM, et le CCFD représente la CIDSE au Conseil international du FSM. L’un des fondateurs du FSM, le Brésilien Chico Whitaker a été salarié du CCFD dans les années 1990.

En 2004, le CCFD anime la campagne « L’Europe plume l’Afrique » [41] pour défendre le petit élevage en Afrique. Elle sera suivie par la campagne "Le soja contre la vie"[42] contre l'industrialisation massive d'une filière agricole qui ruine les petits producteurs familiaux et détruit l'environnement.

En 2006, après le tsunami en Asie, le CCFD-Terre solidaire s’engage dans l'appui à la reconstruction de l’économie locale avec ses partenaires et reçoit un satisfecit de la Cour des comptes pour sa gestion[43].

En 2008, le CCFD est devenu le CCFD-Terre solidaire, en référence à la doctrine sociale de l'Église « la Terre est à tous ».

En 2009, publication du rapport dit des « Biens mal acquis »[44] sur les détournements financiers (avoirs et aide au développement) opérés par plusieurs chefs d’État dans le monde et les complicités au Nord. Ce rapport a débouché sur une plainte du président de la Guinée équatoriale contre le CCFD-Terre solidaire. Il a été débouté en première instance[45].

En 2010, le CCFD-Terre solidaire collecte 2 millions d’euros pour venir en aide aux victimes du tremblement de terre en Haïti. Ces dons permettent de soutenir sept partenaires haïtiens, notamment pour soutenir l’agriculture familiale[46].

En 2010 et 2011, en écho à la présidence française du G8 et du G20, la campagne « Aidons l’argent à quitter les paradis fiscaux » est menée par le CCFD-Terre solidaire, contre ces trous noirs de la finance internationale.

En 2011, le CCFD-Terre solidaire célèbre ses 50 ans dans toute la France. Au moins 17 événements régionaux et de nombreux événements diocésains ont été organisés avec la participation de 30 000 personnes [47]. Plus de 45 évêques ont été présents lors de ces événements, notamment la messe à Notre-Dame de Paris présidée par le président de la Conférence des évêques de France (CEF), André Vingt-Trois. Un message du Pape a été lu lors de cette messe télévisée par le Jour du Seigneur (France 2).

En 2012, pendant la campagne présidentielle et législative en France, le CCFD-Terre solidaire promeut un Pacte pour une Terre solidaire notamment sur l’évasion fiscale [48]. Le candidat François Hollande adresse une lettre en réponse à l’interpellation dans laquelle il s’engage notamment à lutter contre les paradis fiscaux[49]. 70 députés élus ont également signé certaines propositions du Pacte pour une Terre solidaire[50].

En juin 2013, le CCFD-Terre solidaire publie (en partenariat avec la revue Projet) le rapport d'enquête "Aux paradis des impôts perdus. Enquête sur l’opacité fiscale des 50 premières entreprises européennes" qui dévoile qu'avec "en moyenne 117 implantations offshore chacune, soit 29 % de leurs filiales à l’étranger, les 50 premiers groupes européens sont très présents dans les paradis fiscaux (4 858 filiales)."[51]

En novembre 2013, le CCFD-Terre solidaire publie le rapport "Investissements Hors-Jeu" pointant du doigt les dérives et violations des droits humains liées aux investissements directs à l'étranger (IDE) et mène campagne pour responsabiliser leurs principaux acteurs et édicter des réglementations internationales plus strictes[52].

Dans l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2017 qui oppose Marine Le Pen et Emmanuel Macron, le CCFD appelle implicitement dans une tribune avec soixante autres associations à faire barrage à la candidate FN[53].

Récompenses et distinctions

Financement

En 2011

Le budget du CCFD-Terre solidaire s’élevait à 46 858 k€ dont 41 425 k€ collectés auprès du public (dons, legs et dons provenant de l’épargne solidaire).

Le montant des subventions et cofinancements (Agence française de développement et Union européenne) représentait 2 571 k€[57]. 75 % du total des dons a été utilisé sur les missions sociales (financements de projets de développement, éducation au développement et plaidoyer), tandis que les frais de fonctionnement représentaient 10,6 % et les frais de recherche de fonds 14,4 %.

Fonctionnement

L’Assemblée générale, le Conseil d’administration et le Bureau sont composés de bénévoles actifs.

En France, son réseau composé d’environ 15 000 bénévoles est organisé en 1 100 équipes locales, elles-mêmes reliées à 99 Délégations diocésaines. Ces équipes agissent pour mobiliser le public sur les enjeux du développement et de la solidarité internationale, en s'appuyant sur les pratiques et les propositions des organisations partenaires du Sud et de l'Est.

Le CCFD-Terre solidaire comptait début 2012 près de 170 salariés basés en France, engagés dans des missions au service de partenaires des pays du Sud, de l’éducation au développement et du plaidoyer[58].

Le CCFD-Terre solidaire est un rassemblement de 29 mouvements et services de l'Église catholique en France : Action catholique des enfants (ACE), Action catholique des femmes (ACF), Action catholique des milieux indépendants (ACI), Action catholique ouvrière (ACO), Chrétiens dans l'Enseignement Public (CdEP), Chrétiens dans le monde rural (CMR), Délégation Catholique à la Coopération (DCC), Instituts Religieux et Solidarité Internationale (IRSI), Jeunesse étudiante chrétienne (JEC), Jeunesse indépendante chrétienne (JIC), Jeunesse indépendante chrétienne féminine (JICF), Jeunesse mariale (JM), Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), Mission de la mer, Mouvement chrétien des retraités (MCR), Mouvement chrétien des cadres et dirigeants (MCC), Mouvement eucharistique des jeunes (MEJ), Mouvement du Nid, Mouvement rural de la jeunesse chrétienne (MRJC), Œuvres pontificales missionnaires-Coopération Missionnaire (OPM), Pastorale des Migrants, Pax Christi France, Scouts et Guides de France, Service National pour l'évangélisation des jeunes, scolaires et étudiants (SNEJSE), Secrétariat général de l’enseignement catholique (SGEC), Société de Saint-Vincent-de-Paul, Vivre ensemble l'Évangile aujourd'hui (VEA), Voir Ensemble et Communauté de vie chrétienne (CVX)

Pour promouvoir son action auprès du public et lui permettre de faire appel au don en confiance, l’association adhère au Comité de la Charte.

Elle a créé en 1983 une filiale, la SIDI[59], Solidarité internationale pour le développement et l’investissement prolongeant l'action du CCFD-Terre solidaire en fournissant un appui financier et technique à des structures financières de proximité.

Entreprise solidaire et alliés

La SIDI

Créée en 1983 par le CCFD, la SIDI[59] (Solidarité internationale pour le développement et l’investissement) est un investisseur social labellisé « entreprise solidaire » selon les termes de l'article 19 de la loi sur l’épargne salariale du 19 février 2001. Elle prolonge l’action du CCFD-Terre solidaire en proposant un appui financier et technique à ses partenaires du Sud, des structures de proximité qui offrent des services financiers adaptés aux populations exclues des circuits bancaires traditionnels. La SIDI est aujourd’hui en lien avec 99 partenaires (accompagnement au financement sous forme de prêt, prise de participation ou de garantie) et a un portefeuille brut de 12,9 millions d’euros. Les dépenses d’appui conseil sont affectées à l’Afrique à 70 % en 2011. Et en 2011, la SIDI a participé à la création du premier fonds de microfinance en faveur des petits producteurs africains, FEFISOL (Fonds Européen de Financement Solidaire pour l'Afrique) doté de 15 millions d’euros.

L’association est bénéficiaire de plusieurs fonds et SICAV de partage : FCP Faim et Développement, FCP Faim et développement Agir CCFD, SICAV Eurco Solidarité et FCP Éthique et Partage[60].

Les collectifs et plateformes d’organisations françaises

Le CCFD-Terre solidaire est membre de plusieurs collectifs et plateformes d’organisations françaises : le CRID, Coordination SUD, Educasol, Semaine Solidarité Internationale, France Générosités, Forum Citoyen Pour la RSE, Éthique sur l'étiquette, Romeurope, Finansol, Plate-forme française pour le commerce équitable, Max Havelaar France, Control Armes, Plateforme dette et développement, Plateforme paradis fiscaux et judiciaires, Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, Coalition Eau, Publish what you pay – France, Plateforme multi-organisations contre les accaparements de terre, Pacte civique.

Et des structures liées à l’Église : Conseil national de la Solidarité, Semaines sociales de France, Diaconia 2013 ou encore les Assises chrétiennes de la mondialisation.

Les collectifs et plateformes d’organisations internationales

Le CCFD-Terre solidaire est membre du Conseil International du FSM, de la CIDSE, EURODAD, Control Arms, Afrique Verte International, ACORD International, Finance Watch, Tax Justice Network, ECCJ, Tournons La Page ou encore Zimbabwe Europe Network.

Les instances paritaires

De par sa place de première ONG française de développement, le CCFD-Terre solidaire est présent dans plusieurs instances paritaires : Commission nationale du développement durable (CNDDGE), Commission Nationale du Commerce Équitable (CNCE), Concertation de la Mission Interministérielle pour la Reconstruction d'Haïti (MIRH), Groupe Interministériel pour la Sécurité Alimentaire (GISA), Groupe de travail OCDE sur fiscalité et paradis fiscaux, Groupe de travail Ministère des Affaires étrangères (MAE) sur l'impact de l'évasion fiscale sur les pays en développement (PED), Groupe de travail OCDE sur la diligence raisonnable dans les zones en conflit[61].

Publications

Faim et Développement Magazine

À raison de huit numéros par an, Faim et Développement Magazine[62], créé en 1965, propose des reportages de terrain sur les enjeux du développement dans les pays pauvres, des témoignages d’organisations partenaires du CCFD-Terre solidaire, un dossier qui décrypte les enjeux du monde actuel et des rubriques culture et actualité. Il s’agit de l’un des rares magazines spécialisés sur les questions de solidarité internationale, disponible uniquement par abonnement.

Notes et références

  1. "Le partenariat avec les sociétés civiles pour le développement", Savoirs-Communs no 11, AFD/CCFD-Terre solidaire, 2011
  2. « Les projets du CCFD-Terre solidaire », sur CCFD Terre solidaire
  3. « L’association Mapto au Togo », sur CCFD Terre solidaire
  4. « L’association AOPP au Mali », sur http://www.aopp-mali.org
  5. « Afrique Verte, Sécurité et Souveraineté alimentaire au Sahel », sur http://afriqueverte.org
  6. « L’association SPP en Afrique du Sud », sur http://ccfd-terresolidaire.org
  7. « Centro Bartolomé de las Casas au Pérou », sur http://www.cbc.org.pe
  8. « L’association Creative Handicrafts en Inde »
  9. « School For Well Being »
  10. « Fondation Metta Developpement », sur http://ccfd-terresolidaire.org
  11. « Fovida au Pérou »
  12. « Les paysans du Fouta en Guinée »
  13. Études menées par le CCFD-Terre solidaire en collaboration avec le F3E
  14. « Rapport d’orientation 2008-2012 du CCFD-Terre solidaire », sur http://ccfd-terresolidaire.org/
  15. « A la rencontre du frère venu d’ailleurs », sur http://ccfd-terresolidaire.org/
  16. « Des Chrétiens s’engagent contre les paradis fiscaux et publient un document intitulé « Au service du bien commun » », sur http://www.lavie.fr/
  17. « Un Visa pour le voyage », sur http://ccfd-terresolidaire.org/
  18. « Bouge ta planète »
  19. « La campagne « Ceci n’est pas… » »
  20. « Biens mal acquis, à qui profite le crime ? », sur CCFD Terre solidaire (consulté le )
  21. « Aidons l'argent à quitter les paradis fiscaux », sur aidons l'argent (consulté le )
  22. « Fiche Organisation « Haute Autorité pour la transparence de la vie publique », sur www.hatvp.fr (consulté le )
  23. « La souveraineté alimentaire », sur http://ccfd-terresolidaire.org
  24. « Spot « Aidons l’argent à quitter les paradis fiscaux » », sur https://www.dailymotion.com
  25. « Bien mal acquis »
  26. « Plateforme Stop Paradis Fiscaux »
  27. « Plateforme Dette et développement »
  28. « Finance watch, l'ONG qui fait vaciller les lobbys financiers », sur http://www.telerama.fr
  29. « Campagne sur le commerce des armes: Control Arms »
  30. « Ethique sur l'étiquette »
  31. « Hold-up international: campagne pour que l'Europe régule ses multinationales », sur http://ccfd-terresolidaire.org
  32. « Des ONG dénoncent les conditions d'mplantation d'une usine michelin en Inde », sur https://www.lemonde.fr
  33. « Les mots clés: Migrants »
  34. « Site de la CIDSE »
  35. « Site du CRID »
  36. Dossier L'Église en Amérique - Une voix pour la justice - Les fondements théologiques
  37. « Site de la SIDI »
  38. Liste des associations et des fondations reconnues comme établissements d'utilité publique, Ministère de l'Intérieur français
  39. « Les risques de la solidarité. Entretien sur le CCFD »
  40. « Campagne annulation de la dette »
  41. « L'Europe plume l'Afrique »
  42. « Le soja contre la vie »
  43. « L'usage des dons par les ONG épinglé par la Cour des comptes », sur https://www.20minutes.fr
  44. « Rapport des "bien mal acquis" »
  45. « Le président de Guinée équatoriale perd son procès contre le CCFD-Terre solidaire », sur http://www.secours-catholique.org
  46. « Spécial Haïti »
  47. « 50 ans du CCFD-Terre solidaire, le dynamisme du réseau de bénévoles a touché un public nombreux », sur http://ccfd-terresolidaire.org
  48. « Le CCFD met la lutte contre l'évasion fiscale au cœur de la campagne », sur http://www.lavie.fr
  49. « Evasion fiscale et régulation des multinationales, les paroles et les actes de Nicolas Sarkozy et François Hollande passés au crible », sur http://ccfd-terresolidaire.org
  50. « Assemblée nationale, 70 députés porteurs des propositions du Pacte pour une Terre solidaire », sur http://ccfd-terresolidaire.org
  51. Rapport en intégralité http://ccfd-terresolidaire.org/infos/partage-des-richesses/paradisfiscaux/aux-paradis-des-impots-4234
  52. Campagne "Investissements Hors-Jeu" du CCFD-Terre solidaire
  53. « "Le pire est malheureusement possible!" : l’appel de 61 associations et ONG avant le second tour », lejdd.fr, 29 avril 2017.
  54. « Le CCFD-Terre solidaire reçoit la Grande Médaille de Vermeil de la Ville de Paris », sur CCFD Terre solidaire (consulté le )
  55. Lauréats du Prix du Fundraising 2012 de l'AFF
  56. Le CCFD-Terre solidaire reçoit un Award pour « 30 ans de Finance Altruiste »
  57. « Rapport financier 2011 du CCFD-Terre solidaire », sur http://ccfd-terresolidaire.org
  58. « Qui sommes nous ? », sur http://ccfd-terresolidaire.org
  59. « Site de la SIDI »
  60. « Epargne Solidaire CCFD-Terre solidaire »
  61. « Les relations extérieures du CCFD-Terre solidaire »
  62. « Faim et Développement Magazines », sur http://ccfd-terresolidaire.org

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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