Céleste de Chateaubriand

Céleste de Chateaubriand (1774 - 1847), née Céleste Buisson de la Vigne, est l'épouse du vicomte François-René de Chateaubriand.

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Famille

Les Buisson de la Vigne sont une famille de marins bretons apparentée à celle de Duguay-Trouin. Céleste est la fille de Alexis-Jacques Buisson de La Vigne (ou de Lavigne-Buisson), sieur de La Vigne, capitaine de vaisseau, chevalier de Saint-Louis, commandant du port militaire de Lorient et directeur de la Compagnie des Indes à Lorient. Il est lui-même le fils de Jacques-Pierre Guillaume Buisson de La Vigne, sieur de La Vigne (1713-1793), capitaine de la Compagnie,chevalier de Saint-Louis (1759), anobli en 1776 (d'argent à une fasce de gueules, chargée de trois étoiles d'argent et accompagnée en chef d'une ancre de sable) et le petit-fils de Pierre-Guillaume Buisson, sieur de la Vigne (1674-1743), dit Kerviler, corsaire et armateur malouin, commandant du comte de Tessé en 1693 et qui soutint un combat contre la flotte hollandaise. Ce dernier fut le commanditaire de l'imposant Hôtel Buisson de La Vigne, à Saint-Malo, dont Céleste hérita à la fin du XVIIIe siècle.
Sa mère est Céleste Rapion de La Placelière, fille de Thomas Auguste Rapion de La Placelière (1713-1755), prometteur capitaine de la Compagnie des Indes décédé prématurément sur son vaisseau la Diane de retour du Bengale, et de Jeanne Céleste Pérault (1732-1810), fille du premier maire de Lorient (1733-1762), Étienne Perrault (1701-1771), Écrivain de la Compagnie des Indes (1718-1727) et conseiller du roi.

Madame de Chateaubriand

Elle épouse le contre l'avis de sa famille François-René, vicomte de Chateaubriand, juste avant que celui-ci ne rejoigne l'Armée des émigrés à Coblence en juillet 1792, puis ne trouve ensuite refuge auprès des émigrés à Londres, se mettant ainsi à l'abri des dangers de la Révolution. Ce mariage arrangé par la sœur aînée de Chateaubriand, Lucile, afin de lui garantir des revenus décents, ne fut pas vraiment un mariage d'amour, mais elle restera attachée à son époux malgré ses nombreuses absences. Tout au long de ses Mémoires d'outre-tombe, Chateaubriand évoque son épouse et leur existence commune tantôt avec tendresse, tantôt avec amertume, selon l'humeur de l'instant où il écrit.

Victor Hugo en a laissé un portrait sévère : « C’était une personne maigre, sèche, noire, très marquée de petite vérole, laide, charitable sans être bonne, spirituelle sans être intelligente [1]. »

Au-delà de sa situation d'épouse d'un écrivain majeur de la langue française, Céleste de Chateaubriand est demeurée célèbre pour avoir créé en 1819 l'Infirmerie Marie-Thérèse[2], institution qui se donne pour mission d'accueillir les prêtres âgés et les nobles devenues veuves à la suite de la Révolution française. Située dans le quartier Denfert à Paris, cette institution existe toujours et accueille les prêtres retraités du diocèse de Paris.

Céleste meurt le . Elle est inhumée dans le chœur de la chapelle Marie-Thérèse. Le nom de Marie-Thérèse fut choisi en hommage à la fille de Louis XVI, seule survivante de la famille du Roi qui sous la Restauration finança par un don l'achat des terrains où était située l'infirmerie.

Notes et références

  1. Victor Hugo, Choses vues, 1847-1848, Paris, Gallimard, , 505 p. (ISBN 2-07-036047-4), p. 48
  2. http://www.parissweethome.com/parisrentals/art_fr.php?id=25

Annexes

Bibliographie

  • Annales de la Société d'histoire et d'archéologie de l'arrondissement de Saint-Malo, 1973
  • Dictionnaire généalogique & armorial de l'Inde Française, Agnès de Place, 1997
  • Jean-Paul Clément, Les cahiers de Madame de Chateaubriand, Perrin 1990
  • Jacques-Alain de Sedouy, Madame de Chateaubriand, Perrin 1996

Liens externes

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