Boletus badius

Imleria badia, autrefois Boletus badius ou Xerocomus badius, en français le bolet bai, est une espèce de champignons (Fungi) basidiomycètes comestibles de la famille des Boletaceae. Il contient de la théanine.

Bolet bai

Xerocomus badius
Bolet bai
Classification
Règne Fungi
Division Basidiomycota
Classe Agaricomycetes
Sous-classe Agaricomycetidae
Ordre Boletales
Famille Boletaceae
Genre Imleria

Espèce

Imleria badius
(Fr.) Vizzini (2014)

Synonymes

Xerocomus badius

Taxonomie

Nom binomial accepté

Imleria badia (Fr.) Vizzini (2014)

Synonymes

  • Xerocomus badius (Fr.: Fr.) E.-J. Gilbert
  • Suillus badius (Fr.) Kuntze 1898
  • Boletus badius (Fr.) Fr. 1832

Description du sporophore

Le chapeau, hémisphérique à l'état jeune puis s'aplatissant avec l'âge, est d'un beau bai-brun, velouté par temps sec et viscidule par temps humide. Il devient progressivement pulviné et à l'état vieux la marge peut se récurver et lui donner une forme étalée.

La chair est blanc-jaunâtre, très ferme puis mollissant avec l'âge. Découpée elle prend un aspect gris.

Les pores très serrés sont jaune pâle, jaune verdâtre, bleuissant puis noircissant au toucher (les pores anguleux se tachant instantanément à la moindre pression). Ce champignon fait ainsi partie des bolets bleuissants à chair jaune (comme le Bolet indigotier Gyroporus cyanescens et le Bolet à pied rouge). Ce bleuissement lorsqu'on les blesse, qu'on les coupe ou les meurtrit, est dû à un chromogène (l'acide variégatique (en) appelé jadis bolétol, ou l'acide xérocomique (en), dérivés de l'acide pulvinique) qui, au contact de l'air, s'oxyde et se transforme en boletoquinone, de couleur bleue[1].

Le pied relativement grêle est allongé et a l'aspect de vieux bois jaune brunâtre.

Habitat

On trouve le bolet bai sous bois de feuillus ou de résineux, parfois en zones défrichées sous fougères ou proches de souches arrachées[Quoi ?]. Hémisphère nord.

Confusions

Bolet subtomenteux[pourquoi ?]

Comestibilité

C'est un très bon comestible jeune, mais plus petit que le cèpe de Bordeaux. Il est considéré par certains récoltants comme l'équivalent aux cèpes, son parfum étant fort proche, mais reste relativement dédaigné.

Ce champignon peut accumuler les polluants (tels que les métaux lourds). Entre autres, la Société Mycologique Vaudoise le cite en tête de liste des espèces à risque après l'accident de Tchernobyl[2]. Il a, en particulier, une forte capacité de concentration du césium 137[3].

C'est avec le thé la seule source connue de la théanine, un acide aminé au goût umami[4].

Notes et références

  1. (en) Jan Velišek & Karel Cejpek, « Pigments of Higher Fungi: A Review », Czech J. Food Sci., vol. 29, no 2, , p. 93 (lire en ligne).
  2. Société Mycologique Vaudoise, « Tchernobyl : 15 ans après... », sur www.myco-vaud.ch,
  3. CRIIRAD, « Radioactivité, contamination des champignons », sur www.criirad.org,
  4. (en) [PDF] KH Ekborg-Ott, A Taylor and DW Armstrong (1997) Varietal Differences in the Total and Enantiomeric Composition of Theanine in Tea. J. Agric. Food Chem. 1997, 45, 353-363

Liens externes

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