Cándido Conde-Pumpido

Cándido Conde-Pumpido Tourón, né le à La Corogne, est un magistrat espagnol.

Cándido Conde-Pumpido
Fonctions
Procureur général de l'État espagnol

(7 ans, 7 mois et 23 jours)
Monarque Juan Carlos Ier
Président du gouvernement José Luis Rodríguez Zapatero
Prédécesseur Jesús Cardenal
Successeur Eduardo Torres-Dulce
Biographie
Nom de naissance Cándido Conde-Pumpido
Tourón
Date de naissance
Lieu de naissance La Corogne (Espagne)
Nationalité Espagnole
Diplômé de Université de Saint-
Jacques-de-Compostelle
Profession Magistrat

Procureurs généraux de l'État espagnol

Issu d'une famille de juristes, il est diplômé en droit peu avant la fin franquisme. Il est affecté dans diverses courses provinciales, dont une qu'il préside pendant dix ans à compter de . En , il est muté au Tribunal suprême.

Il est nommé en procureur général de l'État par le gouvernement du socialiste José Luis Rodríguez Zapatero. Il achève son mandat en , établissant le record de longévité à la direction du parquet général, et retrouve alors le Tribunal suprême. Il est nommé juge constitutionnel en .

Biographie

Famille et jeunesse

Il naît en à La Corogne. Il est issu d'une famille de juristes par son père et son grand-père, qui se nomment comme lui. Le premier a été procureur adjoint du Tribunal suprême, le second président de trois cours territoriales.

Inscrit en droit à l'université de Saint-Jacques-de-Compostelle, il y obtient une licence en droit, sciences économiques et commerciales.

Débuts de carrière

Il devient alors magistrat. Il reçoit sa première affectation en , pour un poste de juge de première instance et d'instruction à Puebla de Sanabria, une petite ville de l'Ouest de la province de Zamora. Il est muté deux ans plus tard comme juge à O Carballiño, dans la province d'Ourense. Il rejoint la cour provinciale de Saint-Sébastien en .

Progression

En , il participe à la fondation de l'association Juges pour la démocratie (JpD), syndicat de magistrats défini comme « progressiste ». Il en est le premier porte-parole entre et .

Pendant ses quatre années passées au Pays basque, il côtoie le futur ministre de la Justice puis maire socialiste de Saragosse Juan Alberto Belloch. Il est l'un des premiers magistrats à prononcer des peines contre des fonctionnaires d'État coupables d'exaction dans la « guerre sale » contre les terroristes de l'ETA.

Il est promu en au poste de président de la cour provinciale de Ségovie par le Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ), qui le reconduit pour un nouveau mandat six ans plus tard. Il est de nouveau le porte-parole des JpD entre et . À cette occasion, il s'oppose à la polémique loi de sécurité citoyenne, portée par le ministre socialiste de l'Intérieur José Luis Corcuera et dont une partie sera annulée par le Tribunal constitutionnel.

Magistrat du Tribunal suprême

En , le CGPJ prend la décision de le nommer juge à la deuxième chambre du Tribunal suprême. Âgé de 45 ans lors de son entrée en fonction, il est le benjamin de cette formation judiciaire. Il est le seul parmi ses pairs à disposer d'une formation d'économiste et se spécialise donc dans les délits économiques et financiers.

Il est rapporteur des sentences qui condamneront deux présidents de communauté autonome, le socialiste Gabriel Urralburu, pour corruption, et le conservateur Juan Hormaechea, pour injures, ainsi que le maire de la ville autonome de Melilla Ignacio Velázquez, pour prévarication. En matière de guerre sale, il s'aligne sur la majorité de la chambre au sujet de la condamnation de José Barrionuevo, ancien ministre socialiste.

Procureur général de l'État

Après que les socialistes ont retrouvé le pouvoir en , des sources gouvernementales indiquent qu'il sera nommé au poste de procureur général de l'État[1]. Le CGPJ se prononce favorablement sur cette proposition le à l'unanimité[2]. Le , Cándido Conde-Pumpido est nommé à 54 ans procureur général de l'État en conseil des ministres, une décision ratifiée dès le lendemain par décret du roi Juan Carlos Ier[3]. Son premier mandat est marqué par le renforcement du parquet dans le domaine de la lutte contre le terrorisme islamiste, en conséquence des attentats de Madrid du 11 mars 2004. Il est choisi en pour présider l'Association latino-américaine des ministères publics (AIAMP).

Il est maintenu dans ses fonctions le [4]. Il est reconduit en à la présidence de l'AIAMP pour un second mandat de deux ans et prend en outre la présidence du réseau européen des procureurs généraux des juridictions suprêmes, dont il est l'un des fondateurs avec le procureur général près la Cour de cassation français Jean-Louis Nadal. Il est remplacé au bout d'une année.

Retour au Tribunal suprême

En , les élections législatives donnent une majorité parlementaire aux conservateurs. Cándido Conde-Pumpido est relevé de ses responsabilités par le suivant, au lendemain du dernier conseil des ministres du gouvernement socialiste sortant[5]. Étant resté sept ans et sept mois en fonction, il établit le record de longévité au parquet général, défaisant celui de son prédécesseur. Il retrouve en un siège à la deuxième chambre du Tribunal suprême.

Juge constitutionnel

Sur proposition du PSOE, il est élu le juge au Tribunal constitutionnel par le Sénat pour un mandat de neuf ans, par 197 voix favorables, soit 31 de plus que la majorité constitutionnelle requise[6]. Il est formellement nommé dans cette fonction par le roi Felipe VI trois jours plus tard[7].

Vie privée

Il est marié à Clara Martínez de Careaga, magistrate du Tribunal suprême et membre du CGPJ. Il a trois enfants.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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