Bussy-le-Repos (Yonne)

Bussy-le-Repos est une commune française, située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Bussy-le-Repos et Bussy.

Bussy-le-Repos
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Sens
Intercommunalité Communauté de communes du Gâtinais en Bourgogne
Maire
Mandat
Séverine Mazateau
2020-2026
Code postal 89500
Code commune 89060
Démographie
Gentilé Buxoises et Buxois
Population
municipale
454 hab. (2018 )
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 03′ 27″ nord, 3° 13′ 58″ est
Altitude Min. 94 m
Max. 192 m
Superficie 23,79 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Villeneuve-sur-Yonne
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Bussy-le-Repos
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Bussy-le-Repos
Géolocalisation sur la carte : France
Bussy-le-Repos
Géolocalisation sur la carte : France
Bussy-le-Repos
Liens
Site web http://www.bussy-le-repos.fr/

    Ses habitants sont appelés les Buxois.

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Bussy-le-Repos est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,4 %), forêts (24,6 %), zones agricoles hétérogènes (3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Le nom de Bussy vient de Buxus [réf. nécessaire], le buis en latin (et donc lieu planté de buis), que l'on prononçait Bouss-î puis Bussy vers le XIVe siècle. L'adjonction de « Repos » vient du fait qu'il y avait autrefois un relais pour les diligences pour y faire reposer les chevaux après la longue montée depuis Villeneuve-sur-Yonne.

    Histoire

    Époque gallo-romaine

    En 1939, Georges Bolnat a exhumé un atelier gallo-romain de céramiques et a mis au jour vingt-cinq fours. Cette découverte à proximité du camp défensif gaulois de Château distant de 3,5 km (Villeneuve-sur-Yonne) démontre une présence romaine dès le Ier siècle av. J.-C.[réf. nécessaire]

    Cet atelier était un des six ateliers gallo-romains locaux recensés où on fabriquait des amphores destinées à transporter le vin produit dans la région dès le IIIe siècle.[réf. nécessaire] C'est également l'un des huit ateliers attestés en Bourgogne (quatre en Saône-et-Loire ; Autun, Chalon-sur-Saône, Gueugnon, La Ferté (Saint-Ambreuil) ; et quatre en Bourgogne : Bussy-le-Repos, Domecy-sur-Cure, Jaulges-Villiers-Vineux, Sens) fabriquant des mortiers[8].

    Moyen Âge

    En 1174, à la suite d'un accord entre Guillaume aux Blanches Mains, archevêque de Sens, et Pierre Ier de Courtenay, seigneur de Courtenay, fils de Louis VI de France, qui possèdent chacun la moitié des revenus de la terre de Bussiacum (Bussy-le-Repos) et apud Ardillos (d’Ardilliers), un village est fondé avec à sa tête un prévôt qui doit prêter serment de fidélité à l'archevêque et au seigneur de Courtenay.

    • Texte de l'accord
    « Ego Petrus, dominus Curteniaci, frater domini regis Francorum, notum facio universis, tam presentibus quam futuris, quod :controversia que inter me et dominum Willermum, venerabilem Senonensis ecclesie archiepiscopum, apostolice sedis legatum, :vertebatur super hiis omnibus que ego ab Henrico Infante emeram apud Bussiacum et apud Ardillos, que de feodo ejusdem :archiepiscopi erant, in hunc modum pacificata est. Statutum est ut medietatem omnium reddituum et proventuum territorii de :Bussiaco et de Ardillos idem archiepiscopus et successores ejus perpetuo possideant, et ego alteram similiter medietatem :percipiam, exceptis omnibus decimacionibus quas ipse et successores ejus habebunt in perpetuum. Villa ibidem construetur, et :prepositus in ea assensu archiepiscopi et meo ponetur, qui ipsi et michi fidelitatem faciet. Si quis autem hospitum et :communitatis ipsius ville in haiis meis aliquid forefecerit, pro forefacto sexaginta solidos persolvet; quorum medietas :archiepiscopi erit et ego aliam medietatem obtinebo. Prepositus vero, vel alius non poterit relaxare nec minuere forefactum :illud nisi per archiepiscopum aut per me, aut per ministeriales suos aut meos. Quod ut ratum sit et inconvulsum in perpetuum, :composicionem istam scripto commendari et sigilli mei impressione corroborari precepi. Actum Senonis, in palacio :archiepiscopi, anno ab Incarnacione Domini MC XXIII. »

    Par la suite, Bussy (avec Rousson) faisait partie de la châtellenie de Ville Folle qui faisait partie de la seigneurie de Sens jusqu'au rattachement de Ville Folle à Villeneuve-le-Roi (Villeneuve-sur-Yonne).

    Époque moderne

    Avant la création du département de l'Yonne le 4 mars 1790, la moitié du Sénonais actuel appartenait au prince de Saxe, oncle maternel de Louis XVI, qui possédait des biens à Bussy-le-Repos en 1771-1792 et 1802-1806.

    Politique et administration

    Façade de la mairie de Bussy-le-Repos.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981  ? Jean Robillard    
    Mars 2008  ? Jean Valtat    
     ? 2015 Jean-Pierre Gasc    
    2015 En cours Sandrine Sabard    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[10].

    En 2018, la commune comptait 454 habitants[Note 2], en augmentation de 6,57 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    558522463511505523569624688
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    668654654617614602563540516
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    541482440419399362352386351
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    317272242243278313354389437
    2018 - - - - - - - -
    454--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Vue de l'église Saint-Pierre.
    • L'église Saint-Pierre ( XIII-XVIe siècles ) se trouve au milieu du village sur la place principale. On y remarque, outre les beaux chapiteaux du chœur, quatre grands tableaux du XVIIIe représentant les quatre évangélistes, ainsi qu'une imposante crucifixion du début XIXe, imitée de Mantegna. La dalle funéraire en pierre de Guillaume Clément, laboureur et marchand à Bussy, et de son épouse Guillemette Leclerc, date de 1571. Elle est classée aux Monuments historiques depuis 1992.
    • La Mairie est une petite construction en meulière de la fin XIXe. Elle est due à l'architecte du Printemps, Paul Sédille.

    Personnalités liées à la commune

    • Joseph Joubert (1754-1824), homme de lettres (auteur des célèbres Pensées) et ami de Chateaubriand, qui venait souvent dans la propriété de son frère au lieu-dit Les Jolis Vaux. La bibliothèque communale porte d'ailleurs son nom.
    • Paul Sédille (1836-1900), architecte du château de Bussy-le-Repos (le château de Boisrond), de la mairie et de la ferme des Sèves, il est également l'architecte des Magasins du Printemps à Paris.
    • Georges Bolnat : (30 mai 1888 - décembre 1943 à Précy-sur-Vrin), docteur vétérinaire de Villeneuve-sur-Yonne, vice-président de la Société des sciences de l'Yonne, puis président de la Société archéologique des fouilles de l'Yonne. Il a dû arrêter les fouilles de Bussy à sa mobilisation, puis à son départ à la guerre en 1939.
    • Gaëtan de Rosnay (1912-1992), peintre mort et enterré à Bussy-le-Repos.

    Bussy-le-Repos dans les arts

    Un village Bussy-le-Repos est cité dans le poème d’Aragon, Le Conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[13]. Sans autre précision de la part du poète, il peut s'agir de deux villages:

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Maximilien Quantin, Cartulaire général de l'Yonne, Auxerre, Perriquet et Rouillé Imprimeurs de la société
    • Georges Bolnat, L'Atelier de poteries gallo-romaines de Bussy le Repos, 1930, 1934 à 1937, Bulletin de la société des sciences de l'Yonne (Auxerre).
    • Jean-Luc Dauphin, Laure de Clermont-Tonnerre et Lydwine Saulnier-Pernuit, Un architecte "fin de siècle" à Bussy-le-Repos et Villeneuve-sur-Yonne?.
    • Jean-Paul Delor et Anne Devevey-Delor, Un centre de production de céramique commune à Bussy-le-Repos.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. [Pasquet 1996] Anne Pasquet, « Les mortiers en céramique commune de Bourgogne - Les caractéristiques de la production », Actes du Congrès de Dijon, S.F.E.C.A.G., , p. 99-109 (lire en ligne [sur sfecag.free.fr]), p. 107 .
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    13. Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN 2-232-12242-5), p. 373-375
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