Bussière-Galant

Bussière-Galant est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir Bussière.

Bussière-Galant

L'église Saint-Martin de Bussière-Galant.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
Arrondissement Limoges
Intercommunalité Communauté de communes Pays de Nexon Monts de Chalus
Maire
Mandat
Emmanuel Dexet
2020-2026
Code postal 87230
Code commune 87027
Démographie
Gentilé Bussiérois
Population
municipale
1 280 hab. (2018 )
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 37′ 41″ nord, 1° 02′ 16″ est
Altitude Min. 338 m
Max. 551 m
Superficie 53,86 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Limoges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Yrieix-la-Perche
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Bussière-Galant
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
Bussière-Galant
Géolocalisation sur la carte : France
Bussière-Galant
Géolocalisation sur la carte : France
Bussière-Galant
Liens
Site web bussiere-galant.fr

    Située dans les monts de Châlus et au pays des Feuillardiers, elle est intégrée au parc naturel régional Périgord-Limousin.

    Géographie

    Généralités

    À Bussière-Galant, le plan d'eau des Ribières, alimenté par la Dronne.

    Le réseau hydrographique de la haute Dronne, qui prend sa source à Bussière-Galant, est un site Natura 2000. Il est remarquable par la présence de plusieurs espèces, dont, notamment, la Moule perlière (Margaritifera margaritifera), pour laquelle la Dronne est une rivière très importante[1]. Sur le territoire communal jaillissent les sources du Périgord et du ruisseau du Moulin de Busseix (également appelé ruisseau Noir), deux ruisseaux affluents de l'Isle.

    Communes limitrophes

    Bussière-Galant est limitrophe de onze autres communes, dont trois dans le département de la Dordogne. Au sud, Jumilhac-le-Grand n'est limitrophe que sur une soixantaine de mètres.

    Carte de la commune de Bussière-Galant et des communes avoisinantes.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 11,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 1 206 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Châlus_sapc », sur la commune de Châlus, mise en service en 1995[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 178,1 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, mise en service en 1973 et à 30 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,4 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Bussière-Galant est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (49,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,4 %), prairies (26,5 %), zones agricoles hétérogènes (20 %), zones urbanisées (2,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %), cultures permanentes (0,9 %), terres arables (0,5 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    En occitan, la commune se nomme Bussiéra Galand.

    Histoire

    La commune actuelle est le fruit de la fusion de Bussière-Galant et de Saint-Nicolas-Courbefy, qui est déjà la réunion de deux anciennes paroisses, Saint-Nicolas et Courbefy.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[22]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
             
    juin 1995 mars 2014 Martine Beylot[23] PCF  
    mars 2014
    (réélu en mai 2020)
    En cours Emmanuel Dexet PS[24] Cadre

    Démographie

    Les habitants de Bussière-Galant sont appelés les Bussiérois[25].


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].

    En 2018, la commune comptait 1 280 habitants[Note 7], en diminution de 6,3 % par rapport à 2013 (Haute-Vienne : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3051 2781 2051 4531 5801 5721 5201 7881 780
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 7181 7511 8361 7121 8222 0082 1862 2002 408
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 5132 5692 5302 3462 1592 0731 9201 9041 777
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    1 5871 6161 6711 5451 3291 3861 3911 3921 392
    2013 2018 - - - - - - -
    1 3661 280-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Bonne fontaine 2 de Courbefy.
    Croix à dévotion de la Bonne fontaine de saint Eutrope à Courbefy.

    Au village de Courbefy, s'élevait une forteresse médiévale royale détruite au XVIe siècle sur ordre des consuls de Limoges car elle était devenue un repaire de brigands. À quelques dizaines de mètres de l'ancien donjon, s'élève une petite chapelle du XVIIe siècle. Une croyance dit qu'une ville existait autrefois à l'emplacement de Courbefy, et qu'elle aurait mystérieusement disparu.

    Les Bonnes fontaines de Courbefy, situées à quelques centaines de mètres en contrebas de la chapelle, sont parmi les plus connues du Limousin. L'une d'entre elles est encore utilisée comme en témoignent les nombreux ex-votos fait de morceaux de tissus, de chaussures d'enfants ou de couches-culottes. Au nombre de trois, elles semblent être toutes dédiées à saint Eutrope.

    L'église de Saint-Nicolas-Courbefy[30] (XIIe siècle) est le vestige d'un grand bâtiment ecclésial dont ne subsiste que le chœur.

    Personnalités liées à la commune

    Chapelle de Courbefy, XVIIe siècle.
    • Géraud de Maulmont (1222 - 1299), seigneur de Courbefy au XIIIe siècle.
    • Marie Louise Irène de Maulmont, alias Gina Palerme (1885-1977), actrice de music-hall et de cinéma, née à Bussière-Galant.
    • Ahae, photographe naturaliste de renommée mondiale, propriétaire du village de Courbefy situé sur la commune[31].
    • Henri Lavertujon est un homme politique français né le 19 avril 1855 à Périgueux (Dordogne) et décédé le 11 septembre 1907 à Bussière-Galant.

    Vente aux enchères de Courbefy

    Le dernier résident du village de Courbefy, propriétaire-gérant d’un hôtel-restaurant qu'il y avait aménagé dans les années 1990, avait également racheté une à une toutes les maisons avec leurs terrains. Mais il a fait faillite en 2008, rendant le bourg totalement désert, déjà abandonné par ses habitants depuis déjà plusieurs années. Fin février 2012, une procédure judiciaire l’a attribué à la banque créancière. Celle-ci met l’ensemble du hameau en vente aux enchères, fixée au 21 mai, avec une mise à prix de 330 000 euros[32],[33],[34]. Courbefy a trouvé un nouveau propriétaire, le photographe d’origine sud-coréenne Ahae, contre la somme de 520 000 euros.

    « Maison de retraite » pour éléphants

    Création annoncée du premier centre européen de retraite d'éléphants âgés de parcs zoologiques et de cirques sur le territoire de la commune[35]. L'ouverture de ce sanctuaire a été validée par la préfecture de la Haute-Vienne fin 2017[36]. Les deux anciens soigneurs à l'origine de ce projet vont lancer une campagne de financement participatif visant à réunir des fonds pour les bâtiments devant accueillir trois premiers éléphants, avec une réception des animaux prévue en 2018[36].

    Héraldique

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'argent au rameau de buis de sinople, accompagné de deux têtes de coq de gueules, allumées d'or.

    Tourisme

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. FR7200809 - Réseau hydrographique de la haute Dronne, INPN, consulté le 20 août 2016.
    2. Carte IGN sur Géoportail
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Châlus_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Bussière-Galant et Châlus », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Châlus_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Bussière-Galant et Limoges », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Limoges », sur insee.fr (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. « Les maires de la commune » (consulté le ).
    23. [PDF]Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires
    24. http://www.leparisien.fr/societe/le-sanctuaire-des-elephants-11-09-2016-6110761.php,
    25. « Nom des habitants », sur www.habitants.fr (consulté le ).
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    30. « Eglise de Saint-Nicolas-Courbefy », sur www.patrimoine-de-france.org (consulté le ).
    31. Le hameau de Courbefy adjugé 520 000 euros à l'artiste Ahae, sur LePoint.fr du 21 mai 2012, consulté le 6 mai 2013.
    32. Le Figaro.fr
    33. Le Figaro.fr
    34. FR3 Aquitaine
    35. « Limousin. Une « maison de retraite » pour éléphants va ouvrir en 2017 », Ouest France, 12 septembre 2016.
    36. « Feu vert pour le sanctuaire des éléphants », Le Mag no 285, supplément à Sud Ouest, 16 septembre 2017, p. 3.
    37. Site officiel du Vélo-rail.
    • Portail de la Haute-Vienne
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.