Bruno Latour

Bruno Latour est un sociologue, anthropologue et philosophe des sciences français né le à Beaune.

Pour les articles homonymes, voir Latour.

Après avoir été assistant de Jean-Jacques Salomon au CNAM, puis avoir enseigné à l'École des mines de Paris, de 1982 à 2006, il est depuis professeur à l'Institut d'études politiques de Paris. En , il devient directeur scientifique et directeur adjoint de Sciences-Po. En 2009, il participe à la création du Médialab[1]. En 2010, il initie, au sein de Sciences-Po, le programme d'expérimentation en arts et politique (SPEAP).

Connu pour ses travaux en sociologie des sciences, il a mené des enquêtes de terrain où il observe des scientifiques au travail et décrit le processus de recherche scientifique d'abord comme une construction sociale[2]. Il a également mis en cause l'exclusivité des matériaux « sociaux » dans la « construction » des faits scientifiques, abandonnant le constructivisme social pour une théorie plus large de l'acteur-réseau[3]. En 2007, Bruno Latour est classé parmi les dix chercheurs les plus cités en sciences humaines[4][réf. non conforme]. Il jouit d'une certaine notoriété dans le monde académique anglophone, où une journaliste l'a une fois décrit comme « le plus célèbre et le plus incompris des philosophes français[5] ».

Ses ouvrages les plus connus sont La Vie de laboratoire (1979), La Science en action (1987), Nous n'avons jamais été modernes (1991) et Politiques de la nature (1999). Parmi ses principales influences, on peut mentionner William James, Ludwik Fleck, Alfred North Whitehead, Michel Serres, Harold Garfinkel (ethnométhodologie), David Bloor, Gilles Deleuze, Gabriel Tarde, Isabelle Stengers… Bruno Latour est membre du comité d'orientation de la revue Cosmopolitiques.

Biographie

Bruno Latour se présente dans son livre Où atterrir comme issu d'une famille bourgeoise et provinciale de négociants en vins de Bourgogne[6].

Premières recherches

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Agrégé de philosophie[7], Latour a été profondément influencé par la pensée de Michel Serres. Il s'intéresse à l'anthropologie et entreprend une enquête de terrain dans un laboratoire de l'ORSTOM en Côte d'Ivoire à Abidjan[7] dont le résultat est une brève monographie sur la décolonisation, la notion de race et les relations industrielles. Parallèlement, il mène une recherche sur l'exégèse biblique des textes portant sur la résurrection pour une thèse de troisième cycle[7].

Ses travaux se concentrent ensuite sur le travail des scientifiques dans leur laboratoire. À l'été 1976, lors d'une conférence à Berkeley, il rencontre par hasard Steve Woolgar avec qui il publie en 1979 : Laboratory Life: the Social Construction of Scientific Facts (traduit en français en 1988 sous le titre La Vie de laboratoire[8]. Dans cet ouvrage, les deux auteurs entreprennent une étude ethnologique d'un laboratoire de recherche spécialisé en neuroendocrinologie au Salk Institute de San Diego. Ils montrent que la description naïve de la méthode scientifique selon laquelle la réussite ou l'échec d'une théorie dépendent du résultat d'une seule expérience ne correspond pas à la pratique réelle des laboratoires. Généralement, une expérience produit seulement des données peu concluantes, attribuées à un défaut du dispositif expérimental ou de la procédure. Ainsi, une grande partie de l'éducation scientifique consiste à apprendre comment trier les données qui doivent être gardées et celles qui doivent être rejetées, un processus qui, pour un regard extérieur « non-éduqué », peut être perçu comme une manière d'ignorer les données qui contredisent l'orthodoxie scientifique.

Latour et Woolgar proposent une vision hétérodoxe et controversée des sciences. Ils défendent l'idée que les objets d'étude scientifiques sont « socialement construits » dans les laboratoires, qu'ils n'ont pas d'existence en dehors des instruments de mesure et des spécialistes qui les interprètent. Plus largement, ils considèrent l'activité scientifique comme un système de croyances, de traditions orales et de pratiques culturelles spécifiques.

Autres études de cas

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Après un projet de recherche sur la sociologie des primatologues, Latour poursuit ses recherches entreprises dans La Vie de laboratoire avec Les Microbes : Guerre et paix (1984). Il y raconte la vie et la carrière de Louis Pasteur et sa découverte des micro-organismes à la manière d'une biographie politique. Il met en lumière les forces sociales qui interviennent dans la carrière de Pasteur et la façon dont ses théories sont finalement acceptées par la société. En donnant des raisons d'ordre idéologique pour expliquer l'accueil plus ou moins favorable du travail de Pasteur selon les milieux, Latour cherche à saper l'idée selon laquelle l'acceptation ou le rejet des théories scientifiques est essentiellement, ou même habituellement, de l'ordre de l'expérience, de la preuve ou de la raison, ce qui lui vaut régulièrement des accusations de « relativisme »[9].

Un autre ouvrage, Aramis ou l'Amour des techniques (1992) se concentre sur l'histoire du projet raté de métro Aramis.

Latour applique également sa méthode au monde du droit en rendant compte des travaux du Conseil d'État dans La Fabrique du droit (2002), qu'il met en perspective avec ses précédentes études sur les modes concrets de production des théories scientifiques.

En 2010, il participe à la fondation du projet théâtral Gaia Global Circus. Dans ce cadre, il crée la pièce Cosmocolosse en 2013, en collaboration avec Chloé Latour et Frédérique Ait-Touatti. La même année, Pierre Daubigny crée la pièce Gaia Global Circus, basée sur les travaux du projet du même nom[10]. Bruno Latour a relancé l'hypothèse Gaïa, disant que la Terre n'a pas seulement un mouvement, mais aussi un comportement propre, susceptible de réagir au comportement des humains. Des idées de ce type sont également développées par Philippe Descola. Sur ce thème, et plus généralement sur l'écosophie, Bruno Latour travaille également avec Emanuele Coccia et ses recherches philosophiques sur la nature du vivant, Vinciane Despret pour la pratique d'une philosophie de terrain, ou Émilie Hache et l'écoféminisme, facilitant les travaux en commun de ces personnes[11].

Travaux théoriques

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Latour se tourne ensuite vers des travaux plus théoriques et programmatiques. À la fin des années 1980, il devient un des principaux défenseurs de la théorie de l'acteur-réseau aux côtés notamment de Michel Callon et de John Law. Ses ouvrages plus théoriques comprennent La Science en action, L'Espoir de Pandore, et Nous n'avons jamais été modernes.

Latour s'inscrit dans une tradition philosophique qu'il qualifie de « non-moderne », par opposition aux modernes et aux postmodernes. Il s'intéresse à l'opposition entre les « objets » (ultimes, qu'on peut lancer à la tête du conférencier) et les « choses » (qui s'imposent à nous  les États, par exemple).

Ses conceptions sur les « non-humains » l'amènent à élaborer un véritable programme d'écologie politique. Notant l'impact des découvertes scientifiques sur l'organisation de la société, il souhaite que la Constitution du pays prenne en compte non seulement les humains mais aussi les « non-humains ». À cette fin, il propose la création d'un « parlement des choses », dans lequel les choses seraient représentées par des scientifiques ou des personnes reconnues pour leur compétence dans un champ particulier, au même titre que les députés traditionnels représentent aujourd'hui les citoyens[12].

Dans un texte intitulé « Le « pédofil » de Boa Vista. Montage photo-philosophique » (dans Petites leçons de sociologie des sciences), Latour propose une caractérisation de la démarche scientifique qui produit et entretient une chaîne réversible d'opérateurs, traversant la distance de la réalité à sa représentation. La justification  le référent  est donc intérieure et transversale, et non pas comme dans les modèles traditionnels « à deux pôles », extérieure et latérale.

Latour a fait partie des intellectuels mis en cause dans le livre d'Alan Sokal et Jean Bricmont, Impostures intellectuelles aux côtés de Jacques Lacan, Julia Kristeva, Luce Irigaray, Jean Baudrillard, Gilles Deleuze, Félix Guattari et Paul Virilio. Les deux auteurs critiquent son utilisation de la théorie de la relativité[13]. Latour répliqua en accusant Sokal d'arrière-pensées politiques dans sa démarche[14][source insuffisante].

Sciences Po, École des Arts politiques (SPEAP)

En 2013, lors du Festival Reims Scènes d'Europe sur le thème Gaïa, débat « Agent de la géohistoire ».

Bruno Latour a participé à la création du double-diplôme en sciences et sciences sociales entre Sciences Po et l'université Pierre-et-Marie-Curie (Sorbonne Université à partir de 2018). Ce cursus fête en 2019 ses 15 ans.

En au Centre Pompidou dans le cadre du cycle de conférences Éloquence et démonstration[15][réf. non conforme], Bruno Latour annonce officiellement la création du master SPEAP : Sciences-Po Programme d'expérimentation en arts et politique. Cofondée avec Valérie Pihet[16], cette proposition originale et pluridisciplinaire se propose de réarticuler les liens entre les arts, les sciences et la politique. Le Centre Pompidou et The Harvard University Graduate School of Design, saluent et soutiennent le caractère innovant et expérimental de ce programme de recherche[réf. nécessaire]. Depuis la rentrée 2011, SPEAP accueille, chaque année, une vingtaine de jeunes artistes, chercheurs ou professionnels[17] qui collaborent sur des projets réels en convoquant les pratiques artistiques et celles des sciences humaines. La création de SPEAP s'inscrit dans une volonté de Sciences Po pour faire des arts un véritable outil de compréhension du monde contemporain. Latour rédige alors « Il n'y a pas de monde commun il faut le composer »[18][réf. non conforme], un extrait du Manifeste compositionniste ; pour une école des arts-politiques.

Prises de position dans le débat public

En , au moment du renouvellement de l'équipe dirigeante de l'Institut d'études politiques de Paris, Bruno Latour défend dans le quotidien Le Monde le bilan et l'ambition de Richard Descoings et de son successeur Hervé Crès au moment où celui-ci est fortement remis en cause par un rapport de la Cour des comptes dénonçant la gestion de l'institut[19].

Il soutient Éric Piolle pour la primaire présidentielle de l'écologie de 2021[20].

Publications

Livres

  • (en) Bruno Latour et Woolgar, Laboratory Life : The Social Construction of Scientific Facts, Beverly Hills, Sage Publications, , 1re éd. (ISBN 0-8039-0993-4) ; rééd. Princeton, Princeton University Press, 1986 (ISBN 0-691-02832-X) ; trad. française, La Vie de laboratoire. La Production des faits scientifiques, traduit de l'anglais par Michel Biezunski, Paris, La Découverte, « Sciences et société », 1988 (ISBN 2-7071-1772-2).
  • Les Microbes. Guerre et paix, suivi de Irréductions, Paris, Métailié, « Pandore », 1984.
  • Pasteur. Bataille contre les microbes, Paris, Nathan, « Poche-Nathan. Monde en poche », 1985.
  • La Science en action, traduit de l'anglais par Michel Biezunski ; texte révisé par l'auteur, Paris, La Découverte, « Textes à l'appui. Série Anthropologie des sciences et des techniques », 1989 (ISBN 2-7071-1889-3).
  • avec Michel Callon (dir.), La science telle qu'elle se fait. Anthologie de la sociologie des sciences de langue anglaise, Paris, La Découverte, « Textes à l'appui. Anthropologie des sciences et des techniques », 1991 (ISBN 2-7071-1998-9).
  • Nous n'avons jamais été modernes. Essai d'anthropologie symétrique, Paris, La Découverte, « L'armillaire », 1991 (ISBN 2-7071-2083-9) ; nouvelle éd. 1997 (ISBN 2-7071-2692-6).
  • Aramis ou l'Amour des techniques, Paris, La Découverte, « Textes à l'appui. Anthropologie des sciences et des techniques », 1992 (ISBN 2-7071-2120-7).
  • Éclaircissements. Cinq entretiens avec Bruno Latour, entretiens avec Michel Serres, Paris, F. Bourin, 1992 (ISBN 2-87686-078-3) ; rééd. Flammarion, « Champs », 1994 (ISBN 2-08-081271-8).
  • La clef de Berlin et autres leçons d'un amateur de sciences, Paris, La Découverte, 1993 (première version de Petites leçons de sociologie des sciences, 1996) (ISBN 2-7071-2274-2).
  • Pasteur, une science, un style, un siècle, Éditions Perrin, 1994 (ISBN 2-262-01059-5).
  • avec Pierre Lemonnier (dir.), De la préhistoire aux missiles balistiques. L'intelligence sociale des techniques, Paris, La Découverte, « Recherches », 1994 (ISBN 2-7071-2387-0).
  • Le métier de chercheur. Regard d'un anthropologue, une conférence-débat à l'INRA, Paris, le , Paris, Institut national de la recherche agronomique, « Sciences en questions », 1995 (ISBN 2-7380-0646-9).
  • Petite réflexion sur le culte moderne des dieux faitiches, Les Empêcheurs de penser en rond, 1996 (ISBN 2-908602-76-8).
  • Petites leçons de sociologie des sciences, Paris, Le Seuil, « Points-Sciences », 1996 (ISBN 2-02-029503-2).
  • avec Émilie Hermant, Paris, ville invisible, design, Susanna Shannon, Les empêcheurs de penser en rond ; Paris, La Découverte, 1998 (ISBN 2-84324-057-3).
  • (en) Pandora's Hope: An Essay on the Reality of Science Studies, Cambridge, Mass., Harvard University Press, 1999. (ISBN 0-674-65335-1) ; trad. L'Espoir de Pandore, Paris, La Découverte, « Armillaire », 2001.
  • Politiques de la nature. Comment faire entrer les sciences en démocratie, Paris, La Découverte, « Armillaire », 1999 (ISBN 2-7071-3078-8) ; 2004.
  • Jubiler ou les Tourments de la parole religieuse, Paris, Éditions Synthélabo, « Les empêcheurs de penser en rond », 2002 (ISBN 2-84671-009-0). Réédition : La Découverte, « Les empêcheurs de penser en rond », 2013 (ISBN 978-2-3592-5074-9).
  • La Fabrique du droit. Une ethnographie du Conseil d'État, Paris, La Découverte, 2002 (ISBN 2-7071-3581-X).
  • Un monde pluriel mais commun, entretiens avec François Ewald, La Tour-d'Aigues, Éditions de l'Aube ; Paris, Radio France, « Monde en cours. Intervention », 2003. Texte des entretiens diffusés par France Culture au cours de l'émission « À voix nue » (ISBN 2-87678-821-7).
  • (en) Reassembling the social. An introduction to Actor-Network Theory, Oxford, OUP, 2005 ; trad. Changer de société. Refaire de la sociologie, Paris, La Découverte, « Armillaire », 2005 (ISBN 2-7071-4632-3).
  • avec Pasquale Gagliardi (dir.), Les Atmosphères de la politique. Dialogue pour un monde commun, (avec Philippe Descola, François Jullien, Gilles Kepel et al.), Paris, Les Empêcheurs de penser en rond, 2006 (ISBN 2-84671-161-5).
  • avec Madeleine Akrich et Michel Callon (éd.), Sociologie de la traduction : textes fondateurs, Paris, Mines Paris, les Presses, « Sciences sociales », 2006. Textes rassemblés par le Centre de sociologie de l'innovation, laboratoire de sociologie de l'École des mines (ISBN 2-911762-75-4).
  • Chroniques d'un amateur de sciences, Paris, Mines Paris, les Presses, « Sciences sociales », 2006. Chroniques précédemment parues dans La Recherche, 1995-2001 (ISBN 2-911762-76-2).
  • (dir.), Le dialogue des cultures, actes des rencontres inaugurales du Musée du quai Branly, , Arles, Actes Sud ; Paris, Musée du quai Branly, « Babel », 2007 (ISBN 978-2-7427-6861-5).
  • avec Vincent Antonin Lépinay, L'Économie, science des intérêts passionnés. Introduction à l'anthropologie économique de Gabriel Tarde, Paris, La Découverte, 2008 (ISBN 978-2-7071-5644-0).
  • présentation de Le Public fantôme de Walter Lippmann, Demopolis essai, 2008 (ISBN 978-2354570132).
  • avec Isabelle Stengers, présentation de Les Différents Modes d'existence suivi de De l'œuvre à faire d'Etienne Souriau, Paris, PUF, « Métaphysiques », 2009 (ISBN 978-2-13-057487-3).
  • Cogitamus : Six lettres sur les humanités scientifiques, Paris, La Découverte, 2010 (ISBN 978-2707166883).
  • (en) Peter Erdélyi, Graham Harman et Bruno Latour, The Prince and the Wolf : Latour and Harman at the LSE, John Hunt Publishing (en), (ISBN 978-1-84694-422-2).
  • Bruno Latour, Enquête sur les modes d'existence : Une anthropologie des modernes, Paris, La Découverte, , 504 p. (ISBN 978-2-7071-7347-8).
  • Face à Gaïa : Huit conférences sur le nouveau régime climatique, Paris, La Découverte, , 398 p. (ISBN 978-2-35925-108-1) (voir des recensions dans Philosophie Magazine et dans Lectures).
  • Où atterrir ? : Comment s'orienter en politique, Paris, La Découverte, coll. « Cahiers libres », , 160 p. (ISBN 978-2-7071-9700-9).
  • Imaginer les gestes barrières contre le retour à la production d'avant-crise / Nous ne vivons pas sur la même planète - un conte de Noël, Paris, AOC, coll. « imprimés d'AOC », , 32 p. (ISBN 978-2-9567201-2-6).
  • Où suis-je ? : Leçons du confinement à l'usage des terrestres, Paris, La Découverte, , 150 p. (ISBN 9782359252002).

Contributions à des ouvrages collectifs

  • (en) « Don't throw the baby out with the Bath School! A reply to Collins and Yearley », in Pickering, Andrew, Science as practice and culture, Chicago, Illinois: University of Chicago Press, p. 343–368 (ISBN 9780226668017).
  • (en) « Where are the missing masses? The sociology of a few mundane artifacts », in Bijker, Wiebe E.; Law, John, Shaping technology/building society: studies in sociotechnical change, Cambridge, Massachusetts: MIT Press, 1992, p. 225–258 (ISBN 9780262521949).
  • (en) « Whose cosmos, which cosmopolitics? Comments on the peace terms of Ulrich Beck », in Robertson-von Trotha, Caroline Y., Kultur und Gerechtigkeit (Kulturwissenschaft interdisziplinär/Interdisciplinary Studies on Culture and Society, vol. 2), Baden-Baden: Nomos, 1992 (ISBN 9783832926045).
  • « Les vues de l'esprit. une introduction à l'anthropologie des sciences et des techniques », in Emmanuel Alloa (dir.), Penser l'image II. Anthropologies du visuel, Dijon, Les presses du réel, 2015, p. 207–256 (ISBN 978-2-84066-557-1).
  • Collectif, préface de Heinrich Geiselberger (trad. de l'allemand par Frédéric Joly (anglais et allemand) et Jean-Marie Saint-Lu (espagnol)), L'Âge de la régression, Paris, éditions premier parallèle, , 316 p. (ISBN 979-10-94841-48-8).

Théâtre

  • 2013 : Cosmocolosse de Bruno Latour, Chloé Latour et Frédérique Ait-Touatti[10]
  • 2013 : Gaia Global Circus de Pierre Daubigny (dans le cadre de et à partir des travaux du projet Gaia Global Circus, cofondé par Bruno Latour)[10]

Archives

Depuis le , les archives scientifiques de Bruno Latour sont conservées aux Archives municipales de Beaune[21].

Distinctions

Prix

Honneurs

  • Membre de l’Académie américaine des arts et des sciences (2008).
  • Membre de l'Académie royale des sciences , des lettres et des beaux-arts de Belgique (2014).
  • Membre de l'Académie royale danoise des sciences et des lettres (2017).
  • Membre de la British Academy (2018).
  • Docteur honoris causa des Universités de Lund (1996), de Lausanne (2006), de Göteborg (2008), de Montréal (2008), de Warwick (2009), et d'Edimbourg (2016).

Décorations

Notes et références

  1. Voir sur medialab.sciences-po.fr. Le médialab Sciences-Po est un laboratoire de moyens numériques centré sur des données engendrées par les nouvelles technologies de l’information et de la communication ; d’où son nom. Son objectif est d’inscrire les sciences sociales dans les nouvelles pratiques numériques.
  2. Notamment dans Latour et Woolgar 1979.
  3. Voir à ce propos son ouvrage intitulé Changer de société, refaire de la sociologie, Paris, La Découverte, 2006 (1re éd. en anglais, 2005).
  4. Voir sur timeshighereducation.co.uk.
  5. (en) Ava Kofman, « Bruno Latour, the Post-Truth Philosopher, Mounts a Defense of Science », sur The New York Times Magazine,  : « France's most famous and misunderstood philosopher ».
  6. « encyclopédie », sur universalis.fr (consulté le ).
  7. Pascal Ragouet, « Bruno Latour », dans Encyclopædia Universalis, en ligne.
  8. De Vries 2018, p. 45.
  9. Il existe des références critiques plus anciennes sur Latour - antérieures à l'affaire Sokal, chercher article de F-A. Isambert sur le programme fort en sociologie des sciences, 1985.
  10. « Gaia Global Circus », sur bruno-latour.fr (consulté le ).
  11. « Le tournant écopolitique de la pensée française », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  12. Voir une présentation concrète de ce « Parlement des choses » dans un article de Bruno Latour, publié dans Le Monde en 2003.
  13. Voir par exemple la référence d'Alan Sokal à l'interprétation de Bruno Latour dans l'article parodique qui est à l'origine de cette affaire : (en) « Transgressing the Boundaries: Towards a Transformative Hermeneutics of Quantum Gravity », note 30.
  14. Journal Le Monde .
  15. Voir sur centrepompidou.fr.
  16. Directrice exécutive du SPEAP, collaboratrice de Bruno Latour depuis 2002, Valérie Pihet assure la coordination et la réalisation des expositions Iconoclash, Beyond the image wars in science, religion and art (ZKM, 2002) et Making Things Public. Atmospheres of Democracy (ZKM, 2005). Elle participe en 2009 à la création et au développement du médialab de Sciences-Po.
  17. Bruno Latour : « Il ne s’agit, dans cette école, ni de sciences, ni de politique, ni d’art : quel que soit le métier d’où l’on parte – chercheur, politique, artiste – la tâche est en amont de ces disciplines et n’appartient à aucune d’entre elles. C’est pourquoi on pourra y faire venir des professionnels extrêmement divers : ce qu’ils savent déjà nous importe bien moins que le trajet que nous pourrons faire avec eux. On n’a pas à conjoindre les sciences, les arts et les politiques, mais à les démêler d’abord pour les reprendre ensuite tout autrement. »
  18. Voir sur reseauculture21.fr[PDF].
  19. Bruno Latour, « Science Po : "Richard Descoings est mort pour la seconde fois" », Le Monde, (lire en ligne).
  20. Pauline Graulle et Ellen Salvi, « Primaire écologiste : cinq candidatures à la lumière de leurs soutiens », sur Mediapart, (consulté le ).
  21. « Archives Municipales de Beaune », sur Facebook.com (consulté le ).
  22. « L'anthropologue français Bruno Latour reçoit le prix Holberg en Norvège », Le Monde, (lire en ligne).
  23. L’anthropologue Bruno Latour, Prix de l’Académie catholique de France 2016.
  24. (en) The 2021 Kyoto Prize Laureates Announced!, kyotoprize.org.
  25. « Légion d’honneur, les promus du Nouvel An », Le Journal des arts, (lire en ligne).
  26. Décret du portant promotion et nomination.

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Graham Harman, Prince of Networks : Bruno Latour and Metaphysics, Melbourne, re.press (en), coll. « Anamnesis », , 258 p..
  • Patrice Maniglier, « Qui a peur de Bruno Latour ? », Le Monde, (lire en ligne) (article payant).
  • Dossier « Bruno Latour ou la pluralité des mondes » dans la revue Critique, , no 786, lire en ligne.
  • Gérard De Vries (trad. Fleur Courtois-L'Heureux), Bruno Latour ; une introduction, La Découverte, .
  • Frédérique Aït-Touati et Emanuele Coccia, Le cri de Gaïa. Penser la Terre avec Bruno Latour, La Découverte, 2021 (ISBN 978-2-3592-5197-5).
  • Bruno Latour, Où suis-je ? : Leçon du confinement à l'usage des terrestres, Empécheurs de penser rond, , 192 p. (ISBN 978-2-3592-5200-2).

Articles connexes

Liens externes

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