Bruno Bettelheim

Bruno Bettelheim, né le à Vienne et mort le à Silver Spring (Maryland), est un pédagogue et psychologue américain d'origine autrichienne.

Pour les articles homonymes, voir Bettelheim.

Il s'est rendu célèbre par la publication de livres de vulgarisation où il explique les théories pédagogiques et psychothérapiques, mises en œuvre à l'École d'orthogénie de l'université de Chicago qu'il a dirigée pendant trente ans, et par les théories sur les causes de l'autisme qu'il expose notamment dans La Forteresse vide, affection liée à la mère selon lui.

Son statut de psychanalyste est sujet à controverse[1]. Il est décrit par certains comme « psychanalyste autodidacte[2] ».

Biographie

Bruno Bettelheim effectue son parcours universitaire à Vienne, et soutient une thèse de doctorat. Il s'intéresse ensuite à la psychanalyse, se forme au sein de la Société psychanalytique de Vienne et fait une analyse avec Richard Sterba. Son père étant mort prématurément de la syphilis, il lui succède à la tête de son commerce de bois.

Bettelheim est l'un des derniers Juifs à passer un doctorat à l'université de Vienne (en esthétique, une des branches de la philosophie) avant l'Anschluss de mars 1938. Arrêté par les nazis en mai, il fut déporté dans les camps de concentration de Dachau puis, après les accords de Munich, de Buchenwald. Libéré en mai 1939, il émigra aux États-Unis. Son expérience des camps de concentration sera une des clés de ses théories psychanalytiques, il écrira sur les phénomènes psychologiques à l'œuvre, selon lui, au sein des camps de détention, entre les prisonniers et leurs tortionnaires et publie en 1943 Comportement individuel et comportement de masse dans les situations extrêmes dont la lecture fut rendue obligatoire par le général Eisenhower à tout officier des états-major américain en Allemagne[3]. Cette étude fut complétée plus tard pour en faire un livre : Le Cœur Conscient.

Il enseigna à l'Université de Chicago, dirigea une école consacrée aux enfants émotionnellement perturbés dont certains étaient psychotiques ou autistes.

Bettelheim fut aux États-Unis l'un des plus éminents et ardents défenseurs du livre Eichmann à Jérusalem[4] de la philosophe Hannah Arendt[5].

Ayant perdu sa femme et redoutant la dégradation de sa santé, il se suicida le 13 mars 1990 en enfermant sa tête dans un sac en plastique ; il avait 86 ans.

Peu après, une polémique se développa sur sa réelle compétence de psychanalyste. Il reste toutefois le fondateur de deux concepts majeurs, auxquels il est couramment fait référence : celui de « forteresse vide » pour désigner ces remparts que dressent autour d’eux les jeunes autistes pour se protéger de leur sentiment de néant, et le concept de « situation extrême », pour désigner la sensation de mort imminente qui déclenche chez l’individu des comportements de défense à la mesure de l'angoisse ressentie.

Aperçu de ses idées

Bruno Bettelheim considère que l'angoisse est l'élément central de la psychose de l'enfant. Il détecte dans les troubles comportementaux des enfants de l'École orthogénique des carences affectives et l'angoisse de la mort. Sa thérapie se fonde sur la construction d'un environnement rassurant, matériel et affectif, préalable nécessaire à toute démarche thérapeutique. D'un point de vue purement pédagogique, Bettelheim rejoint en cela des idées développées par A. S. Neill à l'École de Summerhill. Il insiste sur l'idée que, quels que soient les symptômes manifestés par les patients, ils sont la meilleure réponse que ceux-ci aient trouvée à leur angoisse.

Il expose ses recherches dans de nombreux ouvrages dont plusieurs connurent un grand retentissement dont La Forteresse vide, qui aborde les problèmes de l'autisme encore peu connus à l'époque, et Psychanalyse des contes de fées dans lequel il montre comment ces textes transmis de génération en génération répondent de façon précise aux angoisses du jeune enfant. Le roi et la reine sont une image inconsciente des « bons » parents, comme la marâtre, la sorcière, l'ogre, font partie des fantasmes de l'enfant qui voit en ses parents, parfois non plus les « bonnes images », mais celle de parents méchants et frustrants.

En 1974, une suite d’émissions télévisés est réalisée par Daniel Karlin. Elle est publiée en 1975 sous le titre de « Un autre regard sur la folie » et servira à le faire connaitre en France[6].

Autisme

Psychanalysé par le praticien viennois Richard Sterba, Bruno Bettelheim se pose à la fois comme un fidèle des idées freudiennes et comme un éducateur. Il professe que, sans fondement organique démontré, l'autisme peut être réceptif à la psychothérapie. De son expérience des camps, il a acquis la conviction que sans une pédagogie centrée sur un milieu voué à l'écoute de l'enfant, de ses angoisses et besoins, aucun enfant perturbé ne peut trouver les bases sur lesquelles construire une personnalité harmonieuse. Les camps de concentration ayant été pensés pour anéantir le moi, un environnement stable, lisible et positif pourrait à l'inverse créer les conditions favorables à son édification.

Bruno Bettelheim reprend le terme et le concept de « mère réfrigérateur » (« refrigerator mother »)[7] de Leo Kanner, créateur de la notion moderne d'autisme. Alors que Kanner défendait l'idée d'une cause innée de l'autisme, revenant à une approche plus médicale, Bettelheim reprend l’expression pour orienter les thérapeutes vers l'idée d'une cause acquise et relative aux parents.

Cependant sa conception de l’étiologie de l’autisme ne cesse d’osciller entre deux positions contradictoires. D’une part, il cite Anna Freud et commente « Heureusement, les psychanalystes commencent à dénoncer le spectre de la mère rejetante »[8], il affirme « ce n’est pas l’attitude maternelle qui produit l’autisme, mais la réaction spontanée de l’enfant à cette attitude »[8]Bruno Bettelheim il ajoute « ce serait […] commettre une lourde erreur que de prétendre qu’un parent désire créer, chez son enfant, une chose comme l’autisme »[8] ou encore « bien que les attitudes de la mère devant le retrait de son enfant soient capitales, nous ne pouvons pas en déduire qu’elles l’ont provoqué »[8] ; cependant il écrit par ailleurs : « tout au long de ce livre je soutiens que le facteur qui précipite l'enfant dans l'autisme infantile est le désir de ses parents qu'il n'existe pas »[8]. C'est surtout cette dernière prise de position qui a été retenue et considérée comme une condamnation des parents. Pourtant, là encore, sa pensée est plus nuancée que ce qui en est en général rapporté: " même si on devait découvrir un jour, écrit-il, que la contribution des parents est vraiment primordiale, il n'en resterait pas moins que ces parents se sont comportés ainsi parce qu'ils ne pouvaient pas faire autrement. Ils ont eu plus que leur part de souffrance avec cet enfant. Les culpabiliser ajouterait certainement à leur malheur et n'aiderait certainement personne"[8].

Les théories de Bettelheim concernant l'implication des parents dans la genèse de l'autisme sont aujourd'hui contestées, y compris par certains psychanalystes. Ainsi, en 2012, la psychanalyste Marie-Christine Laznik avance : « Bettelheim était complètement à côté de la plaque. Les mères n'ont rien à voir avec l'origine de l'autisme »[9]. Au reste, du vivant même de Bettelheim, beaucoup de psychanalystes affirmaient ne pas partager ses thèses concernant l'étiologie de l'autisme. Contrairement à l’hypothèse d’un désir pathogène de la mère, M. Malher soutient dès les années 1970 que le traitement de l’enfant autiste passe par la mise en place d’un « principe maternant »[10], de sorte que dans sa pratique la mère et le psychanalyste sont associés dans le travail avec l’enfant. Le thérapeute, précise-t-elle, fonctionne comme un « catalyseur », et il « encourage prudemment, mais continuellement », une « redécouverte de la mère »[10]. Frances Tustin, psychanalyste britannique, formée à la prestigieuse Tavistock Clinic de Londres, publie entre 1972 et 1990 quatre ouvrages qui ont formé pour une grande part l’approche psychanalytique de l’autisme – en particulier celle diffusée dans les Instituts et les Écoles. Sa condamnation de la thèse de Bettelheim sur les parents nocifs est sans ambiguïté. Kanner, écrit-elle en 1986, a lancé une mode bien regrettable en caractérisant les mères d’autistes comme « froides et intellectuelles ». « Depuis qu’il a dit cela, on s’est constamment renvoyé des expressions comme « mères réfrigérantes pour parler d’elles. Je ne souscris pas à ce point de vue. […] Je suis convaincue qu’il y a quelque chose dans la nature de l’enfant qui le prédispose à l’autisme »[11]. Quatre ans plus tard, elle insiste sur ce point. « Il me semble, écrit-elle, que la plupart des théories sur l’autisme n’insistent pas assez sur les propensions innées des êtres humains ». Elle cite les propos d’une psychologue australienne, avec laquelle elle déclare se trouver en plein accord, « en tant que psychologue ayant travaillé avec des enfants autistes et leurs parents pendant douze ans, je n’ai trouvé aucun rapport entre l’état de ces enfants et le manque d’amour des parents. En fait, certains des parents les plus attentionnés que j’ai rencontrés sont précisément ceux qui se trouvent avoir un enfant autiste »[12]. Dès 1981, elle soulignait qu’il fallait se garder de « mettre systématiquement en cause les soins nourriciers », elle ajoutait qu’il était difficile de « faire la part des facteurs organiques, métaboliques, psychologiques », aussi lui paraissait-il déjà « regrettable que les tenants des thèses psychodynamiques et ceux des thèses organicistes se situent dans des camps opposés et aboient les uns contre les autres »[13].

L'autisme et sa genèse

La Genèse de L’Autisme 
(d’après La forteresse vide)

Dans la forteresse vide Bruno Bettelheim commence par reprendre la théorie de la mère suffisamment bonne de Winnicott : « la mère qui est suffisamment bonne commence par une adaptation presque complète aux besoins de son nourrisson, et au fur et à mesure elle s’adapte de moins en moins complètement, ceci de façon progressive : si tout va bien, le nourrisson peut profiter réellement de l’expérience de frustration puisque l’adaptation incomplète rend les objets plus réels ». (la forteresse vide) De cette théorie, deux aspects émergent : une mère trop froide, la ‘’mère du psychotique’’, qui rend le monde de l’enfant si destructeur (notons également le cas des enfants végétatifs de spitz), ou une mère trop ‘’chaude’’, revenant à la psychose symbiotique de Mahler.

Quand le monde n’est que frustration, destructeur et funeste :

« Le manque de réaction satisfaisante de la part de ceux qui s’occupent du nourrisson peut obliger trop tôt celui-ci à voir le monde comme pure frustration. Ses expériences ultérieures ne neutraliseront pas les précédentes. De tels enfants cessent d’essayer » ainsi, dans ce monde la frustration devient une expérience totale du monde. (Bruno Bettelheim)

Bettelheim ajoute que d’autres enfants « ont cette expérience qui forme un anglage autistique, mais la rencontre ultérieure avec la frustration n’est  pas une expérience totale du monde : leurs besoins essentiels (de recevoir et d’être actif) sont satisfaits, le monde n’est pas perçu comme totalement destructeur ». Dans ce contexte, le monde est perçu comme satisfaction des besoins, mais est entièrement insensible. Ces enfants, calmes, sages, passifs se développent jusqu’à ce que la société exige d’eux qu’ils agissent de leur propre chef. Le monde devient alors destructeur et conduit au retrait autistique.

Au total, l’anglage[Quoi ?] autistique est donc la conviction que nos efforts n’ont aucune influence sur le monde, parce qu’antérieurement nous avions la conviction que le monde est insensible à nos réactions.

Dans ce contexte d’un monde destructeur, Rodrigué écrit : « ces enfants nient l’existence du monde extérieur parce qu’ils ont projeté sur lui tout ce qui est haïssable, douloureux et effrayant.(…) ils semblent projeter et nier en bloc la totalité de leur soi agressif. Cette dépression massive expliquerait pourquoi leur objet extérieur peut soudainement se changer en un persécuteur effrayant ».

Bettelheim contredit cette théorie et écrit : « la cause initiale du retrait est l’interprétation correcte par l’enfant des affects négatifs avec lesquels les personnes les plus significatives de son existence l’approchent » (la forteresse vide)

Le cas de la psychose symbiotique 

Bettelheim cite brièvement cette théorie de la « mère trop chaude » : « Les enfants qui commencent par une psychose symbiotique se serviront de l’autisme comme d’un moyen désespéré pour se protéger de la peur de perdre le peu d’entité individuelle qu’ils essayent de conserver par le mécanisme psychotique opposé : l’autisme » (Mahler).

L’Autisme et la Mère selon Bettelheim

« Tous les enfants schizophrènes ont une peur incessante pour leur vie. Tout enfant psychotique souffre d’avoir été soumis à des conditions extrêmes de vie ». (Bettelheim). Aussi -dans la forteresse vide- il commence par énoncer les théories contemporaines concernant la mère de l’autiste :

« La pathologie de la mère est souvent grave et dans beaucoup de cas son comportement envers son enfant offre un remarquable exemple de relation anormale.» Et il ajoute : « mais cela ne démontre nullement que la mère crée le processus autistique ».

Citant Anna Freud dans quelques lignes démontrant avec force que la mère n’est pas responsable d’une pathologie, « même si elle provoque quelquefois un développement chaotique », il conclut par le fait que « ce n’est pas l’attitude de la mère qui produit l’autisme, mais la réaction spontanée de l’enfant à cette attitude ».

En effet, Servis et Garcia théorisent la réaction autistique comme suit : « tout ce qui arrive à l’enfant entre 6 mois et 3 ans (Bettelheim étendra ce constat dès la naissance) que ce soit de l’intérieur ou de l’extérieur est apte à être compris par l’enfant comme une persécution par la mère. L’enfant la rejette. Nous appelons cette réaction paranoïaque la réaction autistique ».

« La réaction initiale et le comportement autistique sont des réponses spontanées de l’enfant » (Bettelheim)

Bettelheim distingue cette réaction de retrait en tant que maladie chronique, dans laquelle il existe une réaction autistique face à laquelle « la mère, par réaction à son tour, rejette gravement l’enfant ou s’éloigne de lui ». C’est donc la réponse de l’environnement face à la réaction autistique qui produit la maladie chronique.

La réaction des parents et de la mère face à la réaction autistique

Comprendre ce qu’entend Bettelheim lorsqu’il implique que l’environnement, qui pour le nourrisson est entièrement représenté par la mère, produit l’autisme en tant que maladie chronique implique de comprendre les processus défensifs inconscients qui se manifestent chez la mère lorsque son enfant la rejette. La réaction de la mère n’est rien d’autre qu’une attitude de parent fortement blessé -que la blessure survienne sur un terrain de fragilité ou non- des processus défensifs entrent en jeux. Ce sont ces processus inconscients, non volontaires (hors cas extrêmes) qui conduisent à la perception de l’enfant d’une mère qui « rejette gravement l’enfant ou s’éloigne de lui ».

Il faut également différencier deux sous-chapitres : l’un nommé ‘les situations extrêmes’, dans lequel la théorie de l’enfant en tant qu’objet que les parents n’ont jamais désiré et qui ne devrait pas exister reste d’actualité, l’autre nommé ‘le retrait spontané’, dans lequel Bettelheim théorise l’autisme hors cas extrêmes.

Les parents ne sont pas coupables de par leurs agissements conscients, mais peuvent être impliqués de par une réaction défensive…

« Les parents n’ont fait que vivre leurs vies propres et réagir à ces situations avec leur propre appareil psychique, certes ils l’ont fait sans égard pour la nature de leur enfant : mais ils ne le savaient pas.

Ce qui fut spontané chez l’enfant c’est son interprétation de leur comportement et de leurs attitudes ».

Bettelheim ajoute qu’il faut qu’un « évènement spécifique », évènement particulièrement traumatique, se surajoute pour que le retrait ait lieu.

Aussi, à travers la forteresse vide, Bettelheim conduit sa théorie de l’anglage autistique, suivant deux grands cas, le premiers (les cas extrêmes) où une mère ne désirant que la mort de l’enfant représente un monde destructeur, où seules des frustrations et la menace d’une funeste fin dominent. Le retrait prend alors place dans une tentative désespérée de se protéger et de survivre.

Le deuxième (le retrait spontané) où la réaction autistique est du fait de l’enfant et de son interprétation des frustrations survenant sur un terrain où la génétique naissante parait déterminante, s’ensuit une réaction défensive inconsciente de l’environnement qui, surajouté à un ‘’évènement spécifique’’, conduit au retrait autistique en tant que maladie chronique.

Lorsque Bettelheim revient dans Trois histoires de cas sur la mère de l’autiste, cette discussion a déjà eu lieu, il peut alors annoncer qu’il est convaincu que l’autisme nait d’une volonté de ses parents qu’il n’eût jamais existé. Mais cette théorie s’inscrit dans un cas clinique, dans un contexte précis, et ne parait pas être cette provocation ou l’ambivalence parfois perçue.

Controverses

Maltraitance et escroquerie

Dès sa mort, les théories de Bettelheim, sa personnalité même sont remises en question. Pour le psychanalyste Kenneth Colby, Bettelheim était « un vrai salaud, un des pires individus que la psychanalyse ait jamais produits ».

Darnton, dans le Newsweek du 10 septembre 1990, l'appelle « Beno Brutalheim », et Alan Dundes dans celui du 18 février 1991, le surnomme « Borrowheim » (l’emprunteur).

Dans l'article du Washington Post du 26 août 1990, d’anciens patients et de membres de son personnel dénoncent sa brutalité et les mauvais traitements qu'il leur infligeait. Les entretiens de deux anciens patients et du frère d'un autre patient décrivent un tyran aux idées rigides, incapable d'autocritique, maltraitant ses patients. Plusieurs associations de parents d'enfants perturbés s’appuient sur ces témoignages pour promouvoir d'autres méthodes thérapeutiques[14].

En 1998, Richard Pollak, frère d'un autiste « soigné » par Bettelheim, l'accuse d'être un escroc manipulateur, mythomane et despotique, disposant de puissants soutiens financiers et médiatiques pour réduire ses détracteurs au silence[15]. Nina Sutton, biographe de Bettelheim, relativise ces accusations et donne des éléments de compréhension concernant l'attitude de Richard Pollak[16].

Plagiats

Des éléments de la biographie de Bruno Bettelheim et de ses résultats ont été contestés[17] (et déconstruction de cette critique, note précédente) par Richard Pollak, journaliste, frère d'un ancien patient de l’École orthogénique.

Psychanalyse des contes de fées a été dénoncé par l'anthropologue Alan Dundes comme un plagiat de A Psychiatric Study of Myths and Fairy Tales: their origin, meaning, and usefulness (1974) de Julius Heuscher. Psychanalyse des contes de fées est de ton comme de contenu très similaire au premier, cependant Julius E. Heuscher affirme qu’il ne croit pas au plagiat délibéré mais plutôt au concours de circonstances[18],[19],[20]. Alan Dundes, lui-même auteur de livres sur le sujet des mythes, reproche à Bettelheim de ne pas citer les auteurs auxquels il emprunte éventuellement thèmes ou idées[21].

Publications

  • Expérience et éducation, Armand Colin éd., Paris 1968 (1965)
  • La Forteresse vide, NRF Gallimard éd., Paris, 1969 (1967)
  • L'Amour ne suffit pas, Fleurus éd., Paris 1970 (1950)
  • Les Enfants du rêve, Robert Laffont éd., Paris, 1971 (1969)
  • Les Évadés de la vie, Fleurus éd., Paris 1971 (1955)
  • Les Blessures symboliques, NRF Galimard éd., Paris 1971 (1954)
  • Le Cœur conscient, Robert Laffont éd., Paris, 1972 (1960)
  • Dialogue avec les mères, Robert Laffont éd., Paris, 1973 (1962)
  • Jeunesse à l'abandon, Privat éd., Paris 1973 (1965)
  • Un lieu où renaître, Robert Laffont éd., Paris, 1975 (1974)
  • Enfance et société, Delachaux et Niestlé éd., Paris 1976 (1950)
  • Psychanalyse des contes de fées, Robert Laffont éd., Paris, 1976 (1976) rééd.1999: (ISBN 2-266-09578-1)
  • Survivre, Robert Laffont éd., Paris, 1979, rééd.1999: (ISBN 2-266-09578-1)
  • La Lecture et l'enfant, Robert Laffont éd., Paris, 1983 (1982): (ISBN 2-221-00982-7)
  • Freud et l'âme humaine, Robert Laffont éd., Paris, 1984 (1983)
  • Pour être des parents acceptables, Robert Laffont éd., Paris, 1988 (1987)
  • Le Poids d'une vie, Robert Laffont éd., Paris, 1991 (1990)

Notes et références

Notes

    Références

    1. Biographie, L'Encyclopédie de L'Agora
    2. «The clinicat thoughts of Bruno Bettelheim : a critical historical review, in Milieu therapy : significant issues and innovative applications.» de Patrick Zimmerman, éditions Goldsmith and Sanders, New York, Haworth press, 1993, p. 28 (cité en français par Richard Pollak. "Bettelheim l'imposteur" dans « Le livre noir de la psychanalyse ». éditions les arènes, Paris, 2005, pages : 533–548) .
    3. "Survivre" Bruno Bettelheim
    4. Eichmann in Jerusalem. A Report On The Banalisation Of Crime. The Viking Press 1963
    5. The New Republic 20 juillet 1963
    6. Pamela Tytell, « Bettelheim Bruno - (1903-1990) », Encyclopædia Universalis, consulté le 13 juin 2013. Lire en ligne
    7. Jacques Hochmann : Histoire de l'autisme", Ed. O. Jacob., 2009, (ISBN 2738121535)
    8. Bruno Bettelheim, La forteresse vide, Paris., Gallimard., 1969., p. 101, p. 102, p. 103, p. 174, p. 171, p. 500, p. 495.
    9. Autisme : la neurobiologie discrédite la psychanalyse, Martine Perez, Damien Mascret, Le Figaro.fr, 9 février 2012
    10. Margaret Malher, Psychose infantile, Paris, Payot, , p. 185 et p. 178
    11. Frances Tustin, Le trou noir de la psyché, Paris., Seuil., , p. 49
    12. Frances Tustin, Autisme et protection, Paris., Seuil., , p. 25
    13. Frances Tustin, Les états autistiques chez l'enfant, Paris., Seuil., , p. 32.
    14. ouvrage collectif Le Livre noir de la psychanalyse, éd. Les Arènes, 2005
    15. Autisme: la psychanalyse touche-t-elle le fond?, Peggy Sastre, slate.fr, 26 mai 2012
    16. « Bettelheim: pourquoi cette haine ? », sur libération.fr
    17. « Bruno Bettelheim ou la fabrication d’un mythe. Une biographie » Richard Pollak, traduction d’Agnès Fonbonne. Les Empêcheurs de penser en rond, Le Seuil, 2003
    18. (en) Judy Anderson, Plagiarism, Copyright Violation and Other Thefts of Intellectual Property : an annotated bibliography with a lengthy introduction, Jefferson NC, McFarland, , 201 p. (ISBN 0-7864-0463-9), p. 4
    19. (en) Robert Gottlieb, Lives and Letters, New-York, Farrar, Straus & Giroux, , 448 p. (ISBN 978-0-374-29882-1), p. 31
    20. Harold Julius Noah, Max A. Eckstein, Fraud and Education : The Worm in the Apple
    21. (en) « Bettelheim Accused Of Plagiarizing Book », sur chicagotribune.com (consulté le )

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Patricia León et Ramón Menéndez, « Ce qui reste de Bruno Bettelheim », Psychanalyse, no 15, , p. 91-99 (lire en ligne)
    • Geneviève Jurgensen, La Folie des autres, Robert Laffont éd., Paris, 1974. Témoignage de la seule éducatrice française ayant travaillé à l'École orthogénique avec Bruno Bettelheim
    • Stephen Eliot, La Métamorphose : Mes treize années chez Bruno Bettelheim, Bayard éd., Paris 2002.
    • Nina Sutton, Bruno Bettelheim, une vie, coll. Pluriel, Hachette Littératures, Paris 1996. Biographie
    • Rudolf Ekstein (1994) : Mein Freund Bruno (1903–1990). Wie ich mich an ihn erinnere. In : Kaufhold, Roland (ed.) (1994): Annäherung an Bruno Bettelheim. Mainz (Grünewald): 87–94.
    • Ernst Federn (1994), Bruno Bettelheim und das Überleben im Konzentrationslager. In: Kaufhold, Roland (ed.) (1999): Ernst Federn: Versuche zur Psychologie des Terrors. Gießen (Psychosozial-Verlag): 105–108.
    • David James Fisher, Psychoanalytische Kulturkritik und die Seele des Menschen. Essays über Bruno Bettelheim (coauteur : Roland Kaufhold), Gießen (Psychosozial-Verlag)
    • Roland Kaufhold (Ed.), Annäherung an Bruno Bettelheim. Mainz, 1994 (Grünewald)
    • Roland Kaufhold, Bettelheim, Ekstein, Federn: Impulse für die psychoanalytisch-pädagogische Bewegung. Gießen, 2001 (Psychosozial-Verlag).
    • Richard Pollak, Bruno Bettelheim ou la fabrication d'un mythe (livre polémique), Les empêcheurs de penser en rond / Autisme France Diffusion, trad. Agnès Fonbonne, Paris 2003. Biographie
    • David James Fisher : Le suicide d'un survivant
      • David James Fisher et Bruno Bettelheim : L'ultime conversation,
      • François Gantheret : L'accusation.
    • David James Fisher : Le suicide d'un survivant in Nouvelle Revue de Psychanalyse, no 43, 1991, (ISBN 2-07-072345-3)

    Articles connexes

    Liens externes

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