Boulevard Émile-Augier

Le boulevard Émile-Augier est une voie du 16e arrondissement de Paris.

16e arrt
Boulevard Émile-Augier
Situation
Arrondissement 16e
Quartier Muette
Début 10, chaussée de la Muette et 2 rue d'Andigné
Fin 3, place Tattegrain
Morphologie
Longueur 640 m
Largeur 9,5 m
Historique
Création 1854
Dénomination 1893
Géocodification
Ville de Paris 3239
DGI 3207
Géolocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Situation et accès

Le boulevard Émile-Augier est une voie publique située dans le 16e arrondissement de Paris. Il commence au 10, chaussée de la Muette et au 2, rue d’Andigné et se termine au 3, place Tattegrain. Orienté nord-sud, il est long de 640 mètres et large de 9,5.

Sur le tracé nord, de l'autre côté de la friche de l'ancienne ligne de Petite Ceinture, son pendant est le boulevard Jules-Sandeau.

Le boulevard est desservi par la ligne de métro 9, à la station La Muette, ainsi que par les lignes de bus RATP 32, 52 et 63 ; la gare de l'avenue Henri-Martin et la gare de Boulainvilliers de la ligne C se situent à ses deux extrémités, l’une au nord et l’autre au sud.

Origine du nom

Le poète Émile Augier.

Cette voie porte le nom du poète et auteur dramatique Émile Augier (1820-1889)[1].

Historique

Plan du boulevard en 1900.

Ce boulevard faisait originellement partie de l'avenue de la Petite-Muette ouverte en 1854 entre la chaussée de la Muette et la rue Gustave-Nadaud pour desservir le lotissement provenant de la rue Gustave-Nadaud et lui donner un débouché dans la rue de la Pompe. Il n'a été achevé qu'en 1900. Son prolongement, qui constitue une voie latérale au chemin de fer d'Auteuil jusqu'à l'avenue Henri-Martin, reçut en 1893 sa dénomination actuelle étendue à l'ensemble en 1894. Il ne faut pas confondre cette voie avec l'ancienne rue Émile-Augier, actuelle rue Jean-Richepin.

En 1906, des maçons en grève, après une réunion à la bourse du travail, tentent de débaucher les ouvriers travaillant sur des chantiers de construction situés dans le quartier, actuel boulevard Émile-Augier, rue Edmond-About, rue de Franqueville, etc. Des violences s’ensuivent et une trentaine d’arrestations sont opérées[2].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • No 5 : consulat général d'Italie à Paris.
  • No 8 : l’écrivain suisse Marcel Rouff (1877-1936) a vécu à cette adresse de 1920 à sa mort[3] ; en 1947, l’appartement familial, alors occupé par le fils de l’écrivain, artiste dramatique, est perquisitionné par la brigade financière dans le cadre de l’affaire dite des « banquiers noirs », une importante affaire de trafic d’or et de devises ; la police découvre dans l’appartement pour 4 700 000 francs de devises[4].
  • No 14 : immeuble situé à l’angle de la rue Gustave-Nadaud, construit par l’architecte Louis Salvan à la fin du XIXe siècle[5]. .
  • No 36 : c’est devant son immeuble que l’homme politique et ancien ministre Joseph Fontanet est assassiné dans la nuit du au [6]. En impasse, la rue Jules-Claretie commence à ce niveau.
  • Arrière de l'établissement Gerson.

Notes et références

  1. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, p. ???.
  2. « L’agitation gréviste », Le Petit Journal, 28 mai 1906, sur RetroNews.
  3. Le Journal, 5 février 1936, sur retronews.fr.
  4. « 22 millions de trafic en une semaine », Paris-presse, L’Intransigeant, 17 décembre 1947, sur retronews.fr.
  5. Protections patrimoniales, 16e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 340 à 432.
  6. « Les policiers restent persuadés que Joseph Fontanet a été victime d'un crime fortuit », Le Monde, 2 février 1981, lemonde.fr.

Articles connexes

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