Boos (Landes)

Boos (en gascon Bòsc) est une ancienne commune française située dans le département des Landes, en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir Boos.

Boos
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Arrondissement Dax
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Tarusate
Statut Commune déléguée
Maire délégué Alain Dupau
2017-2017
Code postal 40370
Code commune 40048
Démographie
Gentilé Bosséens
Population 414 hab. (2014 )
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 53′ 32″ nord, 0° 59′ 34″ ouest
Altitude Min. 60 m
Max. 88 m
Superficie 15,81 km2
Élections
Départementales Pays morcenais tarusate
Historique
Date de fusion
Commune(s) d'intégration Rion-des-Landes
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Landes
Boos
Géolocalisation sur la carte : Landes
Boos
Géolocalisation sur la carte : France
Boos
Géolocalisation sur la carte : France
Boos

    Elle a été fusionnée à Rion-des-Landes en 2017.

    Géographie

    Localisation

    Commune située dans les Landes de Gascogne (Pays Tarusate).

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Boos[1]
    Lesperon
    (par un quadripoint)
    Rion-des-Landes
    Taller Lesgor
    Laluque

    Toponymie

    La forme historique du toponyme est Bost (XIe siècle-XIIe siècle, cartulaire de Dax)[2].

    Il peut s'agir d'un nom aquitain basé sur un radical obscur[3], suivi d'un suffixe aquitain -ost / -os (cf. toponymes en -os). Cependant, la forme gasconne /bɔs/ semble renvoyer à l'occitan d'origine germanique bosc « bois »[2], très commun en toponymie occitane, notamment en Gascogne[4]. En l'état de la documentation, il n'est pas possible de trancher entre la première hypothèse d'un nom aquitanique et le mot roman bosc « bois ».

    Homographie fortuite avec Boos (Seine-Maritime) attesté sous les formes Bodes, 1030 - 40 et Bothas vers 1049, nom de lieu d'origine norroise[5].

    Histoire

    On retrouve une trace de Boos à partir du XIIe siècle, avec l'édification de son église répertorié dans le Liber rubeus de la cathédrale de Dax, sous le nom de Sanctus Petrus de Bost.

    Du moyen-âge jusqu'à 1792, Boos et Taller formaient un prieuré commun avec souvent un seul vicaire qui résidait à Taller.

    Comme ses voisines de Rionnaise et Laluquoise, l'église de Boos fut fortifiée pendant les 300 ans d'occupation anglaise, est servait certainement de halte ou de refuge entre les églises-forteresses de Rion et de Laluque.

    Cette église romane n'avait qu'une nef, et possédait un petit donjon clocher et une vigie à l'arrière. Au dessus de la porte d'entrée il y avait deux grandes ouvertures avançant au dehors en forme de lieux d'aisance, construites avec de grosses pierres. Du clocher on jetait par ces deux ouvertures quelque chose de destructif sur quiconque aurait voulu entrer par la porte.

    Boos était une étape sur un chemin secondaire de Compostelle. Ce chemin dépendant de l'Abbaye de La Sauve, partait de la chapelle de la Sainte Vierge de Rion, et repartait vers Taller. Boos était reconnu surtout au XVIème siècle, pour son hôpital et sa fontaine miraculeuse dédiée à Saint Clair (la houn de Sen Cla) qui guérissait les maux des yeux. L'église de Bõos était l'objet d'un grand pèlerinage le premier juin de chaque année, fête de la St Clair.

    En 1792, le dernier prieur, Cajayoux, ayant refusé le serment à la constitution civile du clergé, l'église de Boos fut supprimée et annexée à Laluque. Le petit édifice acheté 400 francs par Arnaud Dupin, propriétaire terrien à Laluque, fut rendu par celui-ci en 1801 et restitué au culte.

    "Dans un état déplorable" au milieu du siècle, il fut restauré de 1864 à 1870 à l'initiative du curé Pierre Lartigau, qui fit remplacer en 1866 le plafond en lambris par une voûte cintrée en briques (Lalanne, entrepreneur), percer six fenêtres neuves (garnies de verrières par les Goussard de Condom en 1868) et renouveler en grande partie le mobilier.

    En 1896, l'annexe obtient la création de son propre conseil de fabrique. Quelques années plus tard, l'état de dégradation de l'église, en dépit de la restauration des années 1860, entraîne un projet de reconstruction à neuf, financé par la vente de pins appartenant à la fabrique.

    Rédigé par l'architecte diocésain Henri Depruneaux en 1902, il est mis à exécution en 1903-1904 par l'entrepreneur J. Ducournau, de Rion-des-Landes, avec la collaboration du sculpteur montois Éloi Ducom pour la sculpture ornementale (portail, chapiteaux, clefs de voûte) et du peintre-verrier bordelais Henri Feur pour les verrières figurées et décoratives. La nouvelle église et sa cloche sont bénites le 25 octobre 1903.[6]


    Le la commune fusionne avec Rion-des-Landes.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
     ? 1995 Jean Dupau PCF  
    juin 1995 2014 Alain Dupau PS Artisan
    2014 2015 Corinne Dupouy   Éducatrice spécialisée
    2016 2017 Alain Dupau PS Artisan
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.

    Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[8],[Note 1].

    En 2014, la commune comptait 414 habitants, en augmentation de 34,42 % par rapport à 2009 (Landes : 5,28 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    185136156195189207177200190
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    191195193206191200209201216
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    215208207190158155153131102
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    120109133134136149196308414
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[10].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Pierre de Boos.
    • fontaine Saint-claire de boos

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Lien externe

    Notes et références

    Notes

    1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Bénédicte Boyrie-Fénié, Institut occitan, Dictionnaire toponymique des communes des Landes et bas-Adour, Pau, Éditions Cairn, , 288 p. (ISBN 2-35068-011-8, présentation en ligne), p. 65.
    3. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 96.
    4. Michel Morvan, Noms de lieux du Pays basque et de Gascogne, Paris, Bonneton, , 231 p. (ISBN 978-2-86253-334-6), p. 93.
    5. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-maritime, éditions Picard 1979. p. 48.
    6. « Église paroissiale Saint-Clair - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur inventaire.nouvelle-aquitaine.fr (consulté le )
    7. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    8. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    10. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
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