Blender

Blender est un logiciel libre de modélisation, d’animation par ordinateur et de rendu en 3D, créé en 1998. Il est actuellement développé par la Fondation Blender.

Pour les articles homonymes, voir Blender (homonymie) et Mixeur (appareil ménager).

Blender
Capture d’écran de Blender version 2.92 (avril 2021)
Informations
Créateur Ton Roosendaal
Développé par Fondation Blender
Première version 1.00 ()
Dernière version 2.93.4 ()[1]
Version avancée 3.0.0-alpha ()[2]
Dépôt git.blender.org/gitweb/gitweb.cgi/blender.git
Écrit en C, C++ et Python
Système d'exploitation Microsoft Windows, macOS, Solaris, FreeBSD, OpenBSD, GNU/Linux, IRIX, Android, NetBSD, DragonFly BSD, Haiku, AmigaOS, MorphOS, SkyOS et BeOS
Environnement X86, x86_64, AMD64 et ARMv8
Taille des données 199 Mo, 188 Mo et 147 Mo
Formats lus .blend (d), .OBJ, DAE, Alembic (infographie), format de fichier 3D Mesh (en), FBX, Biovision Hierarchy, PLY, Extensible 3D, STL, SVG, Protein Data Bank (en), Format .xyz, DXF, glTF, Universal Scene Description (en), IFC, Blender physics external cache (d) et Traces scene (old) (d)
Formats écrits .blend (d), .OBJ, DAE, Alembic (infographie), format de fichier 3D Mesh (en), FBX, PLY, Extensible 3D, STL, SVG, DXF, glTF, IFC et Blender physics external cache (d)
Langues Multilingue (d)
Type Logiciel de modélisation tridimensionnelle
Ray-tracing software (d)
Politique de distribution Logiciel libre et gratuit
Licence Licence publique générale GNU version 3
Documentation docs.blender.org
Site web blender.org

Chronologie des versions

Depuis 2019 le logiciel Blender est de plus en plus reconnu par les entreprises du secteur de l'animation 3D, comme Epic Games, Ubisoft et NVIDIA[3],[4],[5].

Il propose des fonctions avancées de modélisation (dont la sculpture 3D, le texturage et dépliage UV, etc), d’animation 3D (rigging, blend shapes), et de rendu (sur GPU comme sur CPU). Il gère aussi le montage vidéo non linéaire, la composition, la création nodale de matériaux, ainsi que diverses simulations physiques telles que les particules, les corps rigides, les corps souples et les fluides. Ses capacités sont par ailleurs très extensibles, grâce à un système de greffons (addons).

Historique

Origine et développement

Produit à l’origine par le studio d'animation néerlandais NeoGeo BV, fondé en 1988 par Ton Roosendaal et Frank van Beek, la toute première version de Blender est inspirée du logiciel de lancer de rayon Traces, programmé par Ton Roosendaal sur Amiga[6] en 1989. À cette époque, le studio se sert de Sculpt 3D (en), sorti en 1987[6], comme modeleur. Le nom de Blender n’arrive que plus tard, inspiré de l’album Baby du groupe Yello, lorsqu'il devient une suite d’animation 3D complète[7].

La première version aboutie de Blender date de janvier 1994, date de la première sauvegarde du logiciel sur la station de travail Indigo2 Silicon Graphics utilisée par Ton Roosendaal. Mais ce n'est qu'en janvier 1998 que le logiciel est publié publiquement comme logiciel gratuit, d'abord pour Unix, puisque développé sur station Silicon Graphics, puis quelques mois plus tard pour Linux et FreeBSD[8].

Image créée avec Blender

La société néerlandaise Not a Number Technologies (NaN) est fondée en juin 1998[9] pour développer et distribuer le logiciel en tant que partagiciel, dont certaines fonctionnalités n’étaient accessibles que par l’intermédiaire d’une licence payante. Plus tard, son auteur Ton Roosendaal trouvera des investisseurs pour l’aider à développer son produit et en faire un logiciel gratuit.

Au début de l’année 2002, étant donné le peu de gains qu’ils en retiraient, les investisseurs décident de retirer leur soutien à Ton Roosendaal, ce qui a pour effet immédiat la faillite de la société NaN et la fermeture du site Internet de Blender. Néanmoins, la communauté d’utilisateurs de Blender se reforme rapidement au sein du forum de discussion du site Elysiun (devenu aujourd’hui BlenderArtists).

Le , Ton Roosendaal parvint à négocier le rachat des droits d’auteur de Blender contre 100 000 euros, en vue de la création d’une fondation Blender et de la diffusion du logiciel sous la licence libre GPL. En moins d’une semaine, la communauté des utilisateurs a déjà rassemblé près de la moitié de la somme. Le 7 septembre est annoncée l’ouverture du code de Blender, supervisé par la Fondation Blender. C'est en fin de compte le que Blender est diffusé sous licence libre GPL[9].

La fondation commence alors à rendre plus modulaire le code pour faciliter son évolution. On sépare Blender en plusieurs bibliothèques afin d'ouvrir ses fonctionnalités à d’autres logiciels. Blender devient alors le composant standard d'un écosystème qui va en faire une référence.

Le sort la première version libre (2.26). La version suivante (2.27) marque le début de l’internationalisation, permettant ainsi aux non anglophones de découvrir ce logiciel[10].

Blender dispose de nombreuses fonctionnalités et d’une gestion souple des fenêtres. Il pèse de 200 à 300 Mo selon les versions.

Son interface basée sur OpenGL s'écarte des habitudes de Windows, MATE ou KDE, ce qui lui a valu (comme à GIMP) une réputation d’apprentissage long et difficile. Cette interface autorisant beaucoup de raccourcis clavier pour rendre le travail de production plus rapide, rend son utilisation moins intuitive que des cycles d'essais et d'erreurs sur des menus standards. Depuis son passage à l’open source, le logiciel a été amélioré notamment en ergonomie, par une réorganisation et l'ajout de quelques menus contextuels. L'interface revue et corrigée est intégrée à la version 2.50. Après quatre ans de développement, la Fondation Blender a sorti une version stable de Blender 2.5x en avril 2011 : Blender 2.57.

En octobre 2011 sort la version 2.60, qui marque l'aboutissement et la fin de développement de la série 2.5x. En juin 2015, la version 2.74 devient celle de référence, la 2.75 étant déjà annoncée avec le statut de Release Candidate.

Blender aujourd’hui

Depuis 2019 le logiciel Blender est de plus en plus reconnu par les entreprises du secteur de l'animation 3D, comme Epic Games, Ubisoft et NVIDIA[3],[4],[5].

Rendu 3D avec lancer de rayons et occlusion ambiante utilisant Blender et Yafray.

En 2020, la version 2.8 sort avec une révision de l'interface rendant Blender plus facile d'utilisation pour les débutants, et l'ajout d'un moteur de rendu temps réel nommé Eevee[11].

La libération du code source a donné un élan important au développement du logiciel. Les équipes de développeurs y apportent parfois des fonctionnalités nouvelles (utilisables d'abord dans les versions expérimentales). Les amateurs de Blender peuvent suivre son évolution sur les différentes versions[12]. Selon certains professionnels, sa modularité permet à Blender de rivaliser avec les autres logiciels commerciaux professionnels[13],[3].

De très nombreux tutoriels en anglais sont disponibles sur le Blender Cloud, certains gratuitement et d'autres disponibles avec un abonnement. Les fonds récoltés servent à financer le développement de Blender et des films libres de l'institut Blender[14]. De nombreux tutoriaux sont également disponibles sur les sites de partage de vidéo comme YouTube.

Historique des versions

Suzanne

Suzanne.

Suzanne est la mascotte de Blender et le plus courant des « modèles d’essai » (comme la théière dans beaucoup de logiciels 3D). C’est un modèle composé de 507 sommets, 1 005 arêtes et 500 faces. Suzanne est souvent utilisée pour tester les matériaux, les textures ou encore les réglages de l’éclairage. Le plus grand concours de Blender décerne le Prix Suzanne (sous la forme d’une statuette de Suzanne).

Fonctionnalités

Petit robot d'Android réalisé avec Blender.

Disponible dans de nombreuses langues, Blender est également disponible sur plusieurs plates-formes telles que Microsoft Windows 8.1 et 10, MacOS, GNU/Linux, IRIX, Solaris, FreeBSD, SkyOS, MorphOS et Pocket PC. De plus, c’est un programme extensible (ajout de scripts) à l’aide du langage Python.

  • Gestion de plusieurs techniques de modélisation, comme polygonale, subdivision de surface, courbes de Bézier, surfaces NURBS, metaballs et sculpture numérique (en).
  • Différents moteurs de rendu compatibles avec le logiciel dont l'exporteur pour POV-Ray inclus de base, ainsi que la possibilité d’exportation pour de nombreux moteurs tels que Indigo, Kerkythea, Thea[50] ainsi que Vray. Voir la liste des moteurs compatibles[N 1].
  • Gestion avancée d’animations incluant un système d’armaturage, animation linéaire (par courbes IPO) et non linéaire (par actions), cinématique inverse, déformations par courbes et lattices, Keys Shape (Morphage), contraintes, vertex weighting, corps souples et corps rigides avec gestion des collisions, système de particules (utilisation du moteur physique Bullet).
  • Composition vidéo (séquenceur et timeline gérant les plugins), à laquelle s’ajoute la bande son qui peut être synchronisée en interne.
  • Compositeur nodal d’image, pleinement intégré au flux du rendu.
  • Création avancée de matériaux intégrant un système nodal.
  • Système de développement UV très avancé.
  • Traitement des éclairages avancés par occlusion ambiante et radiosité (cette dernière, n’étant pas liée au ray-tracing, fonctionne aussi en scanline « ligne à ligne »).
  • Langage de script embarqué basé sur le python permettant d’accéder à la plupart des fonctions.
  • Simulation de fluides réalistes, bien que largement en dessous de RealFlow (en)
  • Simulateur de fumée et de feu.

Disparu depuis la version 2.80[11], le moteur 3D temps réel permettait le développement de jeux vidéo ou d'applications à l’aide de briques logiques, pouvant être enrichies par des scripts python, dont l’exportation était possible en VRML 1.0 et 2.0, avec la gestion des shaders GLSL pour le « normal mapping ».

Moteurs de rendu

Image photoréaliste créée avec Blender et rendue dans YafRay.

Blender a longtemps été basé sur le moteur de rendu 3D Blender Internal. Depuis la version 2.61[51], Blender offre le moteur de rendu photoréaliste Cycles, de type path tracing. Cycles peut être calculé sur CPU mais également accéléré par l'utilisation de GPU Nvidia (mode CUDA) ou AMD (mode OpenCL). Il offre depuis la version 2.81[45] une accélération supplémentaire en exploitant les circuits de ray-tracing des cartes Nvidia RTX (technologie OptiX).

À partir de la version 2.67[32], Freestyle est intégré dans Blender pour étendre les possibilités du moteur Blender Internal. Il s'agit d'un moteur de rendu non photo-réaliste dont la fonction est de générer des lignes en 2D sur un dessin 3D (contour des objets par exemple), proche d'un aspect dessin.

Depuis la version 2.80[11], le moteur de rendu temps réel Eevee, complémentaire à Cycles, est disponible. Beaucoup plus rapide que Cycles, c'est un bon compromis comme moteur d'affichage pour la modélisation, ou pour calculer rapidement les images d'une animation.

Blender est également compatible avec divers moteurs de rendu externes[réf. nécessaire] :

Configuration matérielle

Blender ne demande pas pour son apprentissage une configuration minimale très puissante, contrairement à d'autres applications 3D. Seuls des effets avancés et des modèles comportant beaucoup de polygones demanderont un ordinateur puissant.

La configuration minimale est :

Pour des utilisateurs avancés, le matériel suivant est recommandé :

  • un processeur 64 bits quatre cœurs ;
  • 16 Go de RAM ;
  • un écran Full HD ;
  • une souris à trois boutons et une molette ou stylo+une tablette graphique, par exemple une molette cliquable ;
  • une carte graphique compatible OpenGL avec Go de RAM . Pour les versions 2.80 de Blender, une refonte totale de l'interface a été développée. Un nouveau moteur de rendu est installé : Eevee, qui exige au minimum, une carte graphique compatible OpenGL 3.3 ou supérieure pour plus de performance et de fluidité dans le rendu 3D.

Les recommandations actuelles pour une performance optimale sont :

  • un processeur 64 bits avec 8 cœurs ;
  • 32 Go de RAM ;
  • une carte graphique avec 12 Go de RAM ou plus ;
  • les écrans Full HD ;
  • une souris à trois boutons et une molette ou stylo+une tablette graphique, par exemple une molette cliquable.

Code

Blender accepte des extensions en Python, mais n'est pas majoritairement programmé lui-même dans ce langage pour des raisons de performance. Python est utile pour réaliser des travaux d'enchaînement qu'on ne veut plus faire à la main, à la manière d'un langage de script.

L'affichage au lancement du message « Compiled with python version 2.6.2 » signifie juste que cette version inclut la version 2.6.2 de l’interpréteur Python. Le code est presque entièrement écrit en C/C++ et compilé à l’aide d’un compilateur classique comme gcc. En 2004, Blender comporte plus de trois cent mille lignes de code dont 228 189 (69,49 %) lignes en C, 96 217 (29,30 %) lignes en C++ et 3303 (1,01 %) lignes en Python (autres : 673 (0,20 %)) [53].

Principaux plug-ins

La relation de longue date avec le langage Python a permis de constituer une importante base de greffons (plugins) qui ont fait de Blender un véritable logiciel de conversion de formats. Ces outils ont été écrits par des auteurs aussi enthousiastes que bénévoles. Bon nombre d'entre eux, couverts par la licence GPL ou la Blender Artistic Licence, sont regroupés et distribués dans un paquet qui accompagne le logiciel. Ces scripts sont variés (création d'arbres, de coquillages, etc.).

Formats d'export supportés

  • 3ds Max file (.3ds)
  • AC3D (.ac)
  • Autodesk Drawing eXchange Format (.dxf)
  • Autodesk FBX (.fbx)*
  • Autodesk Softimage (.xsi)*
  • Cal3D (.cfg, .xaf, .xmf, .xrf, .xsf)
  • COLLADA 1.3.1 et 1.4 (.dae)
  • DEC Object File Format (.off)
  • DirectX (.x)
  • LightWave (.lwo)
  • LightWave Motion (.mot)*
  • M3G (.m3g, .java)*
  • MD2 (.md2)
  • MDD (.mdd)
  • MilkShape 3D (.ms3d, .txt)**
  • Motion Capture (.bvh)**
  • OpenFlight (.flt)
  • OpenInventor (.iv)*
  • Paths (de 2D à 3D, avec des courbes) (.svg, .ps, .eps, .ai, .gimp)**
  • Pro Engineer (.slp)**
  • Quake 3 (.map)
  • Radiosity (.radio)
  • RAW Image File (.raw)
  • Stanford PLY (.ply)
  • STL (.stl)
  • TrueSpace (.cob)
  • VideoScape (.stl)
  • VRML 1.0 et VRML97 (ou VRML 2.0) (.wrl)
  • Wavefront (.obj)
  • X3D Extensible 3D (.x3d)
  • xfig export (.fig)*
  • X-Plane objets (.obj)

Certains de ces formats, cependant nécessitent des plugins développés par des développeurs tiers qui doivent généralement être renouvelés régulièrement car le dialecte du Python utilisé évolue et les nouvelles versions ne sont pas toujours compatibles avec les versions antérieures. La liste des formats supportés par défaut, elle, varie selon les versions de Blender. Le format md2, par exemple, n'est plus supporté par défaut depuis la version 2.5.

Communauté Blender et licences

Blender possède une grande communauté qui a donné naissance à un nombre considérable de productions : didacticiels, plugins, images statiques, courts métrages, bibliothèques de modèles 3D.

De fait, une licence spéciale a été créée, la Blender Artistic License[54].

Elle vise les didacticiels, les fichiers .blend d’exemple ainsi que les images et animations. Elle est plus limitative que la Blender Documentation License, mais est pensée pour protéger les droits des auteurs sur leurs didacticiels.

Les auteurs peuvent choisir la Blender Documentation License, moins limitative, mais aucune autre que ces deux licences ne sera acceptée pour les didacticiels sur le site de la Fondation Blender.

Projets libres de la Fondation Blender

Depuis 2005, la Fondation Blender propose régulièrement des projets de films d'animation pour développer l'innovation du logiciel et en démontrer certaines nouvelles fonctions. C'est à la suite du succès du premier de ces films d'animations, Elephants Dream, qu'est fondé en 2007 l'Institut Blender, premier studio de production de films et de jeux vidéo libres.

Le projet Orange (Elephants Dream)

En septembre 2005, des artistes et développeurs de Blender commencent à travailler sur un court métrage – Elephants Dream – en utilisant quasi exclusivement[55] des logiciels libres. Cette initiative, connue sous le nom de Orange Movie Project, a alors pour but d'évaluer les capacités de Blender dans le milieu du cinéma professionnel.

Le résultat de ce travail, Elephant Dreams, est diffusé le en avant-première, puis distribué aux contributeurs financiers sous forme de DVD comprenant non seulement le film en haute-définition, mais également l'intégralité des sources : scènes, textures, etc.

Plumíferos

Plumíferos est un projet de film commercial argentin entièrement créé sous Blender, de la société Manos Digitales Animation Studio. Il est actuellement disponible sur le site officiel et des bandes-annonces ont été présentées aux Blender Conferences de 2005 et 2006. Le film a été fini en 2009 et est sorti sur les écrans argentins le .

Le projet Peach (Big Buck Bunny)

Big Buck Bunny est un court métrage créé également par la Fondation Blender, laquelle, pour gérer ce projet et les suivants, a fondé l'Institut Blender. Ce court métrage est en production depuis le et s'inscrit dans la même logique que Elephants Dream. Connu durant sa conception sous le nom de Projet Pêche, ce projet a vu son nom officiel rendu public le .

Ce nouveau volet part sur un concept complètement différent du premier, en abandonnant le côté mystique pour aller vers du « drôle et doux » (funny and furry selon l'expression anglaise). Il est disponible en téléchargement[56] depuis le .

Le projet Durian (Sintel)

Sintel (projet Durian) est un court métrage produit par la Fondation Blender et sorti en 2010.

Il a été annoncé en mai 2009. Le but de ce court métrage est de montrer les nouvelles fonctionnalités de Blender (la sortie de Blender 2.5).

Il est disponible sur le site officiel du projet depuis le . Durant toute la période de création, il a été possible de suivre le développement de l'ensemble du projet en temps réel sur le blog Durian.

Le projet Mango (Tears of Steel)

Tears of Steel (produit sous le nom de Projet Mango) est réalisé par l'américain Ian Hubert. Il se focalise sur la réalisation d'effets spéciaux pour le cinéma, comme des outils pour la capture de mouvement ou un éclairage plus réaliste par exemple[57]. L'action du film se déroule à Amsterdam et est de type science-fiction[58].

Il est officiellement sorti le [59], il est disponible (avec sous-titrage en français[60]) sur le site officiel du projet.

Le projet Gooseberry (Cosmos Laundromat)

Cosmos Laundromat est un court métrage libre sorti en 2015. Il est réalisé par le français Mathieu Auvray qui a dirigé pour cela 12 studios à travers le monde soit une équipe de 70 à 80 personnes en tout (développeurs compris)[61].

La campagne de financement a débuté le avec pour objectif de rassembler 10 000 abonnés au Blender Cloud[62]. La campagne a été étendue le avec des objectifs revus à la baisse[63] et s'est terminée le .

Le projet Spring

Spring est un court métrage créé par la fondation blender et sorti en avril 2019.

Dans le cadre du développement de la version 2.8, la fondation Blender annonce le , le démarrage d'un projet de court métrage appelé Spring[64]. Le projet, à l'instar de Sintel pour la version 2.5, permet de valider les concepts de la version 2.8 avant la publication de la version définitive. Le film, d'une longueur de 7 minutes, met en scène un esprit de la forêt et son petit chien[64]. Il est réalisé par Andy Goralczyk.

Dans l’industrie cinématographique

Le premier film dans lequel Blender a été utilisé était Spider-Man 2, où il a été essentiellement utilisé pour la création des animations et des aperçus lors de l’élaboration de la maquette du film (ce qui ne constitue pas les effets spéciaux principaux du film)[65].

Vendredi ou un autre jour[66] est le premier long métrage utilisant Blender pour tous ses effets spéciaux.

Blender a été utilisé pour plusieurs autres effets spéciaux de films comme Le Masque de la Mort Rouge[67], Home, Oscar et la Dame rose, Brendan et le Secret de Kells et Mr. Nobody (beaucoup de ces effets spéciaux ont été réalisés par l'entreprise belge Digital Graphics[68]). La websérie Le Visiteur du futur utilise également Blender pour ses effets spéciaux[69],[70]. Le film d'animation Nouvelle Génération (Next Gen), produit par Netflix en 2018 est aussi entièrement réalisé avec Blender3d[71].

Blender dans l'industrie vidéoludique

Jusqu'à sa version 2.80, grâce à un moteur de jeu intégré nommé « Blender Game Engine » (BGE), Blender pouvait être utilisé comme moteur de jeu et moteur 3D gérant le rendu, la logique du jeu, la simulation des interactions physiques et l'audio. La logique de l'application était contrôlée par des scripts Python et un système de briques graphique permettant de connecter ensemble des briques Capteurs, des briques Raisonnement et des briques Effecteurs. La simulation physique reposait sur le moteur physique Bullet, apparu dans la version 2.42.


La NASA a développé une application web interactive appelé "Experience Curiosity" pour célébrer le 3e anniversaire de l'atterrissage du rover Curiosity sur Mars[72]. Il s'agissait d'une application basée sur Blend4Web[73], permettant de contrôler le rover, ses caméras, son bras articulé et de reproduire les événements importants de la mission Mars Science Laboratory[74],[75]. L'application avait été présentée au début de la section WebGL au SIGGRAPH 2015[76].

Le projet Apricot (Yo Frankie!)

Deuxième projet de l'Institut Blender, Yo Frankie! est un jeu vidéo libre en 3D, sous licence Creative Commons. Le projet a débuté le et est sorti en DVD le et en téléchargement le .

Les personnages principaux du jeu sont basés sur ceux du projet de film d'animation Big Buck Bunny. Il s'agit d'un jeu multiplate-forme tournant sous les systèmes GNU/Linux, MacOS et Microsoft Windows utilisant Blender pour la modélisation et l'animation, ainsi que le kit de développement Crystal Space et le langage de programmation Python.

L'objectif du projet a été de parvenir à réaliser un jeu libre d'un niveau équivalent aux meilleures productions commerciales non libres.

Le projet Apricot a stimulé le développement et l'optimisation du moteur de jeu de Blender.

Le moteur de jeu a été supprimé du code de Blender à partir de la version 2.80.

Les forks et versions alternatives de Blender

De par sa nature opensource, des projets secondaires se basent sur blender. On pourra évoquer :

  • mechanicalblender[77], une version dédiée à la CAD
  • upbge[78] un fork du Blender Game Engine
  • blendervelvets[79], une version dédiée au montage vidéo
  • bforartists[80] est un fork qui vise à fournir une interface plus conviviale

Notes et références

Notes

  1. À partir de Blender 2.49, Yafray n’est plus accessible à partir de l’interface graphique du logiciel. On peut cependant encore trouver des versions dérivées comme blend2pov ou blender2kt qui non seulement permettent de faire des rendus avec Povray et Kerkythea, mais continuent à gérer Yafray correctement.

Références

  1. « v2.93.4 » (consulté le )
  2. « https://builder.blender.org/download/daily/ »
  3. « Blender 2.8x : la consécration », sur linuxfr.org, (consulté le )
  4. « NVIDIA s'associe à la Blender Fondation », sur Jurojin.net, (consulté le )
  5. (en-US) Vincy Davis, « Following Epic Games, Ubisoft joins Blender Development fundPackt Hub », sur Packt Hub, (consulté le )
  6. Piotr Zgodziński, « Blender’s prehistory - Traces on Commodore Amiga (1987-1991) », sur zgodzinski.com, (consulté le )
  7. (en) Joeri Kassenaar, « Brief history of the Blender logo »,  : « Before Blender there was Traces. Ton started on writting his own raytracer back in 1989 on an Amiga. First Sculpt3d was used as a modeler and later it became a full animation suite. ».
  8. (en) Ton Roosendaal, « Blender’s 25th birthday! », sur blender.org, (consulté le )
  9. (en) Blender Foundation, « History », sur blender.org, (consulté le )
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  11. (en) « 2.80 », sur blender.org (consulté le )
  12. (en) Blender Foundation, « Release Notes », sur blender.org (consulté le )
  13. (en) « The current state of video editing for Linux », Opensource.com, (lire en ligne, consulté le ).
  14. « Org:Institute/BlenderCloud - BlenderWiki », sur wiki.blender.org (consulté le ).
  15. Télécharger les versions de Blender.
  16. Notes de versions.
  17. Normal Maps
  18. nodale
  19. voir composite nodes
  20. (en) Blender 2.48 sur blender.org
  21. (en) Blender 2.49b sur blender.org
  22. (en) Blender 2.55 Beta sur blender.org
  23. (en) Blender 2.56 Beta sur blender.org
  24. (en) Blender 2.59 sur blender.org
  25. (en) Blender 2.60 « Copie archivée » (version du 26 octobre 2018 sur l'Internet Archive) sur blender.org
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  27. (en) Blender 2.62 sur blender.org
  28. (en) Blender 2.63 sur blender.org
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  56. Page de téléchargement du film
  57. (en) Andrew Price, « Interview with Ton Roosendaal », sur www.blenderguru.com, .
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  60. Disponible sur cette page pour la version de téléchargement, inclus par défaut sur la version streaming de YouTube
  61. , Site officiel du projet Gooseberry
  62. Lancement officiel de la campagne de financement du projet Gooseberry
  63. , Extension de la campagne de financement du projet Gooseberry
  64. (en) « Spring on Blender Cloud », sur Blender Cloud (consulté le ).
  65. « Anthony Zierhut », sur Anthony Zierhut (consulté le ) : « « En tant qu’artiste de l’animation travaillant dans la section storyboard de Spider-Man 2, j’ai utilisé le modeleur 3D Blender et les outils d’animation de personnages pour améliorer la maquette, recréer le monde et les supports, et mettre en mouvement les actions et les déplacements de caméra dans l’espace 3D, afin de rendre limpide la vision de Sam aux autres départements. » — Anthony Zierhut45, Artiste de l’animation, Los Angeles. »
  66. Vendredi ou un autre jour
  67. Le Masque de la Mort Rouge
  68. Digital Graphics
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Annexes

Bibliographie

  • (en) Hess Roland et Ton Roosendaal, The Essential Blender : Guide To 3D Creation With The Open Source Suite Blender, No Starch Press, , 371 p. (ISBN 978-1-59327-166-4)
  • Antoine Veyrat, Débutez dans la 3D avec Blender : le logiciel libre pour réaliser toutes vos images et animations 3D, Paris, Le Site du Zéro, , 416 p. (ISBN 978-2-9535278-9-6)
  • Jean-Michel Soler et Marie-France Soler, Blender, Paris, CampusPress, coll. « Starter kit », , 279 p. (ISBN 978-2-7440-2174-9, présentation en ligne)
  • Boris Fauret, Henri Hebeisen et Olivier Saraja, La 3D libre avec Blender, Eyrolles, , 7e éd., 514 p. (ISBN 978-2-212-67714-0)

Articles connexes

Liens externes

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