Blassac

Blassac est une commune française située dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Blassac

L'église Saint-Roch, juchée sur son promontoire volcanique vue de l'Allier en crue en novembre 2008.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Brioude
Intercommunalité Communauté de communes des Rives du Haut Allier
Maire
Mandat
Didier Hansmetzger
2020-2026
Code postal 43380
Code commune 43031
Démographie
Population
municipale
135 hab. (2018 )
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 10′ 16″ nord, 3° 24′ 02″ est
Altitude Min. 441 m
Max. 953 m
Superficie 12,56 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Pays de Lafayette
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Blassac
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Blassac
Géolocalisation sur la carte : France
Blassac
Géolocalisation sur la carte : France
Blassac
Liens
Site web http://www.blassac.com/

    Géographie

    Le village de Blassac est situé au nord-ouest du département de la Haute-Loire, au sud de la région Auvergne.

    Il est situé sur un promontoire volcanique dominant le Val d'Allier en contrebas de Lavoûte-Chilhac.

    Le petit ruisseau qui coule le long du village a laissé un témoignage sous la forme de petites orgues basaltiques (point de rencontre de la lave et de la rivière). Autre vestige de ce volcan, une ancienne carrière de pouzzolane rouge brique se trouve au-dessus du bourg.

    Urbanisme

    Typologie

    Blassac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,6 %), zones agricoles hétérogènes (33,1 %), prairies (11,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 135, alors qu'il était de 134 en 2013 et de 122 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 51,4 % étaient des résidences principales, 34,8 % des résidences secondaires et 13,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 99,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0,7 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Blassac en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (34,8 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 84,1 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (80 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Blassac en 2018.
    Typologie Blassac[I 1] Haute-Loire[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 51,4 71,5 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 34,8 16,1 9,7
    Logements vacants (en %) 13,8 12,4 8,2

    Topologie

    Le nom de Blassac pourrait provenir du terme gaulois blaca signifiant le chêne blanc (d'où les toponymes « Blache »).[réf. nécessaire] Une autre étymologie le fait descendre du gaulois *bledios, loup : *blediacon, « lieu infesté de loups » > *blasiacon[8].

    Histoire

    Préhistoire

    Plusieurs sites préhistoriques sont cités pour la commune : les Blanches (brèche de maar)[9] (km au sud-est de Blassac), la Girondie[10] (650 m au nord-nord-ouest de Blassac), les Battants[11]. Le site communément appelé « site de Blassac » est une ligne continue d’escarpements rocheux hauts de plus de 30 m. avec, d’amont en aval, espacés de 30 à 50 m, les locus de Blassac 1, 2, 4 et 5[12].

    L'abri sous roche de Blassac 1[12] est en contre-bas du village, dans la vallée du ruisseau du Mas, proche du débouché de cette vallée sur la rive gauche de l'Allier[13],[14]. Il est sous une coulée basaltique datée à environ Ma[15]. Il s'est formé (comme beaucoup d'autres abris sous roche du Velay) par le dégagement plus rapide de la partie prismée de la coulée basaltique, pendant les climats périglaciaires (Bout[16], 1973[17])[18].

    Découvert vers 1903-1904 par O. Costérisant (de Brioude)[13], il a livré une industrie de la fin du Magdalénien dans son remplissage le plus récent ; et du Moustérien dans les couches les plus anciennes (Alaux, 1972[19])[18],[20]. En 1989 un collectif a ré-examiné une partie de la plus abondante série découverte en stratigraphie à cette date[15].

    À proximité se trouvent plusieurs sites similaires, comme l'abri du Rond à Saint-Arcons-d'Allier26 km en amont, 17 km au sud-est à vol d'oiseau ; son voisin le site de Tatevin sur Chanteuges, à km en aval de l'abri du Rond, inclut plusieurs grottes et cavités rocheuses en rive droite de l'Allier et a livré du matériel de la fin du Magdalénien, dont de l'outillage microlithique (Virmont, Guérin, Daugas et al., 1972[21])[18].

    Temps modernes

    Une partie de la vie économique du village a reposé sur la viticulture[réf. nécessaire]. Richesse oubliée depuis près d'un siècle aujourd'hui.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2020 Francis Rome[22] DVG  
    2020 En cours Didier Hansmetzger[23]    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].

    En 2018, la commune comptait 135 habitants[Note 2], en diminution de 10 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    641558760706708678691654635
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    625569558519588600591575598
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    562504506377340321289237192
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    190174146143130121137152141
    2018 - - - - - - - -
    135--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Roch de Blassac est considérée[Par qui ?] comme un véritable joyau. Le thème principal est la description des moments clés de la vie de la Vierge. D'où son autre nom : église de l'Assomption.

    Odilon de Mercœur est très probablement[réf. nécessaire] à l'origine de la venue dans le Val d'Allier et le Val de Sénouire d'artistes d'Europe centrale qui ont orné les murs de fresques. La présence voisine de l'abbaye clunisienne Lavoûte Chillac est à inscrire dans ce même élan. Odilon est très vraisemblablement[réf. nécessaire] l'un des personnages représentés sur l'une des fresques à droite du chœur.

    Quelques fresques :

    À gauche du chœur :

    • Marie en dormition sous une couverture royale

    Au fond du chœur :

    • Les « âmes sœurs » Marie et Élisabeth de la visitation avec une imbrication symbolique étonnante du blanc et du rouge des deux manteaux. Élisabeth qui a en fait 80 ans est représentée ici comme une jeune fille. Une très belle icône de la tendresse.
    • La Résurrection des morts heureux de sortir de leurs cercueils.
    • Saint Michel terrassant le dragon dont la perversité est indiquée par sa queue qui fait un nœud.

    Au droite du chœur :

    • Le couronnement de la Vierge dans un somptueux manteau de velours, entourée d'anges musiciens dont un « cornemuseux », un joueur de luth, un organiste et un joueur de triangle.
    • Saint Thomas recevant la ceinture de la Vierge pour ne plus douter de sa montée au Ciel.
    • Saint Georges terrassant le serpent faisant écho à saint Michel (chacun sera ainsi mis à l'épreuve dans sa lutte contre le Mal en fonction des talents qui lui auront été donnés).

    Sur la voûte :

    • Dieu en gloire avec le tétramorphe des quatre évangélistes.
    • Superposition du Christ crucifié sur le Golgotha avec une autre fresque.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France (quel volume ?), 2049-57 ; repris par Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éd. Errance, 2001, p. 68.
    9. Raynal & Magoga 2000, p. 6, 7, 14.
    10. Raynal & Magoga 2000, p. 13.
    11. Raynal & Magoga 2000, p. 10, 13, 14.
    12. [Franklin & Surmely 2012] Jay Franklin et Frédéric Surmely, « Le site magdalénien de Blassac (Haute-Loire, France), bilan des recherches anciennes et récentes », Bulletin Préhistoire du Sud-Ouest « 20 », , p. 115-123 (lire en ligne [sur academia.edu], consulté en ), p. 117.
    13. [Bout 1955] Pierre Bout, « L'abri sous roche de Blassac (Haute-Loire) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 52, nos 5-6, , p. 316-322 (lire en ligne [sur persee]).
    14. « Blassac, carte IGN interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
    15. [Raynal & Magoga 2000] Jean-Paul Raynal et Lionel Magoga, « Quand la nature mystifie le Préhistorien : Géofacts et téphrofacts dans le Massif Central », Revue d’Auvergne, Association des amis des universités de Clermont-Ferrand, t. 114, nos 1/2, , p. 16-34 (1-24 (lire en ligne [PDF] sur halshs.archives-ouvertes.fr, consulté en ), p. 5.
    16. [Bout 1960] Pierre Bout, Le Villafranchien du Velay et du bassin hydrographique moyen et supérieur de l'Allier, corrélations françaises et européennes (thèse de doctorat en Sciences na turelles, Paris), Le Puy, impr. Jeanne d'Arc, , 24 pl. + 345 p. (présentation en ligne).
    17. [Bout 1973] Pierre Bout, Les volcans du Velay. Itinéraires géologiques et géomorphologiques en Haute-Loire, Brioude, , 287 p. (présentation en ligne). Cité dans Marchand et al. 1989, p. 40.
    18. [Marchand et al. 1989] Jacques Marchand, Robert Bouiller, Jean-Pierre Burgh et Guy Cornen, Notice explicative de la carte géologique au 1/50 000 « Langeac » no 790, Orléans, BRGM, , 57 p. (ISBN 2-7159-1790-2, lire en ligne [PDF] sur ficheinfoterre.brgm.fr), p. 40.
    19. [Alaux 1972] Jean-François Alaux, « Découverte d'un niveau moustérien dans l'abri sous roche de Blassac », Revue archéolique du Centre, nos 41-42, , p. 126-131 (lire en ligne [sur persee], consulté en ). Cité dans Marchand et al. 1989, p. 40.
    20. [Sonneville-Bordes 1955] Denise de Sonneville-Bordes, « L'industrie de l'abri sous roche de Blassac (Haute-Loire) », Bulletin de la Société préhistorique française, t. 52, no 7, , p. 371-378 (lire en ligne [sur persee]).
    21. [Virmont, Guérin, Daugas et al. 1972] Jacques Virmont, Yann Guérin, Jean-Pierre Daugas, Alphonse Laborde et Alain Quinqueton, « Tatevin et les gisements des environs de Chanteuges », Revue archéologique du Centre de la France, vol. 11, nos 3-4, , p. 222-247 (lire en ligne [sur persee]). Cité dans Marchand et al. 1989, p. 40.
    22. Liste des maires de la Haute-Loire sur le site de la préfecture (consulté le 26 août 2014).
    23. « Liste des maires » [PDF], Préfecture de la Haute-Loire, (consulté le ).
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Liens externes

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