Billie Zangewa

Billie Zangewa, née en 1973 à Blantyre, au Malawi, est une artiste vivant entre Londres et Johannesburg, et travaillant sur des tissus de soie. Sa première exposition personnelle date de 2004. Elle est de plus en plus présente dans les expositions internationales, comme Art Paris Art Fair, fin mars 2017 au Grand Palais à Paris.

Biographie

Elle est née en 1973 à Blantyre, au Malawi, et est diplômée en Beaux Arts à l’Université Rhodes, en Afrique du Sud. Sa mère travaille le textile, y compris la couture et la broderie[1].

Dans sa formation artistique, elle a testé plusieurs modes d'expression, mais s'est passionnée finalement pour le travail de la soie, à la fois du fait de l'intérêt pour les tissus, de la luminosité et des effets de reflet de ce tissu bien particulier : « La soie a une qualité de reflet fabuleuse mais en même temps, je pense qu’elle est très moderne et à la pointe de la mode »[1].

Travaillant à Gaborone, au Botswana, puis à Johannesburg mais aussi à Londres, elle cherche notamment à traduire un regard féminin sur son environnement urbain[2],[3]. Elle indique dans des entretiens son intérêt pour la photographie de mode et pour l'approche narrative, par exemple, d'Ellen von Unwerth dans ses œuvres. Son travail s'est traduit par la réalisation de sacs à main, utilisant des scènes tirées de la ville de Johannesburg, puis par des collages, utilisant, sur la surface du tissu, du texte, des images, avec une influence pop art, et, quelquefois, des effets dont la broderie, les perles et les nattes[2],[3].

Ses premières expositions sont organisées à Gaborone, et Johannesburg[1],[4], puis au Cap. Dans la deuxième partie des années 2000, elle est sélectionnée pour plusieurs expositions internationales, en France, en Belgique, à la Biennale de Dakar en 2006, aux États-Unis, au Maroc, en Espagne, aux Pays-Bas, etc., et depuis 2013 dans des expositions 1:54 (foires artistiques dédiées à l'art africain) à Londres ou New York, ou encore Art Paris Art Fair, fin mars 2017 au Grand Palais à Paris[5],[6]. Cet accès au marché international est fondamental : « Un art sans marché, cela n’existe pas », fait ainsi remarquer le critique d'art Simon Njami, « Ces pays émergents ne peuvent à eux seuls créer leur marché, ils sont donc obligés de passer par l’international. »[7].

Depuis 2019, Billie Zangewa est représentée par la Galerie Templon à Paris et Bruxelles.

Expositions (sélection)

Références

  1. « Biographie de Billie Zangewa », African Success, (lire en ligne)
  2. (en) « The Creative Showcase: Exploring the female gaze by Billie Zangewa », Mail&Guardian, (lire en ligne)
  3. (en) « Billie Zangewa on expressing her black femininity and being a mother and artist », True Africa, (lire en ligne)
  4. Christine Eyene, « Billie Zangewa. Quintessence de la beauté africaine », Africultures, vol. 3, no 85, , p. 180 (ISBN 9782296546653, DOI 10.3917/afcul.085.0110)
  5. (en) « African artist Billie Zangewa on working with silk », BBC, (lire en ligne)
  6. Roxana Azimi, « A New York, l’essor d’un marché africain-américain de l’art », Le Monde, (lire en ligne)
  7. Emmanuelle Lequeux, « Le continent oublié se rappelle au bon souvenir du marché de l’art », Le Monde, (lire en ligne)
  8. Séverine Kodjo-Grandvaux, « Expressions subsahariennes à Paris », Jeune Afrique, (lire en ligne)
  9. (en) « African art around the globe. Amsterdam », The Guardian, (lire en ligne)
  10. Clémentine Gallot, « «Body Talk», Moiteurs africaines », Libération, (lire en ligne)
  11. Roxana Azimi, « « Body Talk », l’art des féminismes en Afrique », Le Monde, (lire en ligne)
  12. Emmanuelle Outtier, « À Londres, la 1:54 prend des allures d'une grande », Diptyk mag, no 35, (lire en ligne)
  13. (en) « Zangewa, Billie », sur le site 1:54

Liens externes

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