Bidî

La bidî (बीड़ी, ou biri, parfois beedi, beedie selon l'orthographe anglaise) est un type de cigarettes (aussi parfois considéré comme un cigarillos) indiennes en forme de cône, constituée d'une enveloppe de tendu ou kendu couleur sépia (arbuste tropical qui croît naturellement dans les forêts indiennes, en particulier dans l'Orissa) contenant des brins de tabac hachés, séchés et non traités. Elles ont l'autre particularité d'être maintenues par un fil de coton dont la couleur varie en fonction de la marque mais également en fonction de la saveur de la bidî. Ainsi, les bidies maintenues par un fil noir/bleu-marine sont généralement plus fortes que celles maintenues par un fil rose, plus répandues.

Pour l’article homonyme, voir Bidi (homonymie).

Un paquet de bidî 501 Mangalore Ganesh Beedies.

L'odeur de la bidî rappelle celle de l'eucalyptus mais l'arbre dont elle est issue est d'une espèce différente (Diospyros melanoxylon).

Selon plusieurs études, la teneur en nicotine et en goudron des bidîs est égale ou supérieure à celle des cigarettes conventionnelles[1]. Comme pour les cigarettes « sans additifs », il est donc faux de penser que ces cigarettes indiennes sont moins nocives.

Dans le sous-continent indien, les bidî sont fumées presque exclusivement par les hommes appartenant aux castes les plus défavorisées. Fabriquées principalement en Inde et presque toujours à la main, les bidîs sont de nos jours exportées dans le monde entier. On peut considérer le cheroot comme un analogue du bidis : le cheroot est un cigare roulé dans une feuille du même nom. Il contient souvent divers ingrédients comme de l'alcool de riz, de la pulpe de tamarin, du sucre ou de la mélasse, des épices, des fruits secs, etc.

Entre 1997 et 1998, 1 100 tonnes de bidis ont été exportés pour une valeur de 6,5 millions de dollars vers 36 pays dont les États-Unis, Singapour, Afghanistan, l'Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis[2].

Les paquets comportent généralement 20 cigarettes et coûtent 2 euros[3].

Marques

Les 501 produites par Mangalore Ganesh Beedies sont les bidîs les plus répandues.

Plus rares, les Special Telephone Bidies ont une saveur beaucoup plus prononcée, ce qui fait qu'elles sont moins appréciées.

Danger

Selon plusieurs études, la teneur en nicotine et en goudron des bidîs est égale ou supérieure à celle des cigarettes conventionnelles[1]. Comme pour les cigarettes « sans additifs », il est donc faux de penser que ces cigarettes indiennes sont moins nocives.

L'emballage de ces cigarettes ne comprend pas d’inscription liée au danger du tabac. Selon des parlementaires du Baharatiya Janata Party (parti nationaliste hindou), la relation de causalité entre bidis et cancer n'est pas prouvée scientifiquement. Cet argument est soutenu par le parlementaire Shyama Charan Gupta qui est également l'un des fabricants de ces cigarettes[3].

De l'autre côté des militants comme le chercheur Prakash C Gupta trouvent que ce type de cigarette est dangereux vu que les inhalations sont plus fréquentes et plus profondes. Selon les chiffres officiels, plus que 900 000 Indiens meurent chaque année à cause du tabac[3].

Références

  1. Malson, J.L., Lee, E.M., Moolchan, E.T., Pickworth, W.B., "Nicotine delivery from smoking bidîs and an additive-free cigarette", Nicotine and Tobacco Research (2002) 4:485-490
  2. Les tendances de l'emploi dans le secteur du tabac : défis et perspectives. Rapport TMETS/2003, International Labour Organization, , 94 p. (ISBN 978-92-2-213425-0, lire en ligne)
  3. « Les rouleurs de bidis se tuent à petit feu en Inde », leparisien.fr, 2015-05-30cest13:01:00+02:00 (lire en ligne, consulté le )


  • Portail du monde indien
  • Portail du tabac
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.