Bhaishajyaguru

Bhaishajyaguru (IAST: Bhaiṣajyaguru) (ch : Yàoshīfó 藥師佛 ; ja : Yakushi ; ti : Sangye Menla), « Maître guérisseur » ou Bouddha de médecine[1], est l’un des bouddhas mahāyāna du passé, devenu une émanation de Shakyamuni spécialisée dans les guérisons matérielles et spirituelles et la protection contre les calamités. Son nom complet est Bhaişajyaguruvaidūryaprabha, « Maître guérisseur de la lumière de lapis-lazuli » (ch. Yàoshī liúlíguāng rúlái 薬師瑠璃光如来; jap. Yakushirurikō nyorai).

Bouddha de médecine

Origine et déités associées

Sa carrière de bodhisattva est décrite dans le Bhaiṣajyaguru-sūtra [2]. Il a fait douze vœux, dont deux expriment spécifiquement son désir de guérir et de sauver. Il devint bouddha dans un monde nommé Vaidūryanirbhāsa ou « Semblable au lapis-lazuli » [3] situé à l’Est, où il est accompagné des bodhisattvas Sūryaprabha (Clarté solaire) ou Suryagupta ; (ch.: Rìguāng púsà 日光菩薩; jap. : Nikko (bosatsu) ; tib. : Nyi-ma 'od) à sa gauche et Candraprabha (Clarté lunaire) ou Candragupta ; (ch.: Yuèguāngpúsà 月光菩薩 ; jap. : Gakko (bosatsu) ; tib. : Zla-ba 'od) à sa droite. En Chine, on se réfère à la version du sūtra traduite par Xuanzang : Bhaiṣajya guru Vaidūrya Prabhāsa Pūrva praṇidhāna viśeṣa vistara (Yàoshī liúlíguāng rúlái běnyuàngōngdé jīng 《藥師琉璃光如來本願功德經》).

Comme Akshobhya, Bhaiṣajyaguru est maître d'un « paradis oriental » et peut former une paire avec Amitābha, maître du « paradis occidental » Sukhāvatī. Le paradis d’Amitābha est d’ailleurs mentionné dans le Bhaiṣajyaguru sūtra.

Selon le Sapta tathāgata-Pūrva praṇidhāna viśeṣa vistara (Soutra du vœu des sept tathāgatas) [4], Bhaśajyaguru possède sept émanations[5] représentant sept modalités différentes de guérison ou de protection.

Bouddha Renom Glorieux des Signes Excellents, Bouddha Roi de l'Or, Excellent et Immaculé, Joyeux Radieux qui Exauce les Vœux, Bouddha Précieux Roi du Son Mélodieux, Brillante Radiance de Capacité, Bouddha Roi Gloire Suprême qui Libère des Souffrances, Bouddha Océan Mélodieux du Dharma Proclamé, Bouddha Roi de la Claire Lumière Océan de Sagesse du Dharma.
Quelquefois Gautama s’ajoute au groupe, formant l'ensemble des Huit bouddhas médecins.
Seize boddhisatvas maculins (Manjushri, Vajrapani, Avalokiteshvara, Maitreya, Ksitigarbha, Akasagarbha, Vinaraviskambin, Samantabhadra) et féminins (Lasya (en), Puspa, Malya, Dupa, Gita, Aloka, Gantha, Nirthi), dix dieux tels Indra, Brahma, Agni, Vishnu (probablement Sarsvasti, Dirda, Shri), quatre Grands Rois Dieux Vaishravana (en), Dhirtrastra, Virudhaka, Virupaksa (en) et douze généraux en armure, appelés yakṣa[6], l’aident à combattre les maladies. Ce sont Kumbhīra, Vajra, Mikila, Andira, Anila, Andila, Indra, Pajira, Mahorāga, Kinnara, Catura et Vikarāla, ayant chacun sous ses ordres sept mille soldats.

Les douze vœux grandioses

Voici les douze vœux du Bouddha de la Médecine, formulés lorsqu'il commençait à pratiquer la voie du Bodhisattva :

  1. « Je formule le vœu que, dans ma prochaine vie, lorsque j’atteindrai le Parfait Éveil Inégalé (Anuttarasamyaksambodhi), mon corps puisse briller comme une lumière éclatante, émettant des rayons vers des mondes innombrables, illimités et infinis, orné de trente-deux signes de Grands Hommes et de huitante caractéristiques physiques du Bouddha, et que tous les êtres soient identiques à moi. »
  2. « Je formule le vœu que, dans ma prochaine vie, lorsque j’atteindrai le Parfait Éveil Inégalé, mon corps puisse être comme du cristal transparent de l’intérieur à l’extérieur, pur et sans aucune tache, avec une lumière gigantesque, dans la majesté de sa vertu, assis sereinement, orné d’un filet en flammes, plus brillant que le Soleil et la Lune, et que tous les êtres de l’obscurité puissent être instruits et éclairés, construire librement leur cause en guise de leur souhait. »
  3. « Je formule le vœu que, dans ma prochaine vie, lorsque j’atteindrai le Parfait Éveil Inégalé, je puisse accorder par une sagesse illimitée et des moyens habiles, à tous les êtres sensibles, les objets inépuisables dont ils auront besoin de sorte que rien ne leur manquera. »
  4. « Je formule le vœu que, dans ma prochaine vie, lorsque j’atteindrai le Parfait Éveil Inégalé, je puisse conduire ceux qui sont sur les chemins hétérodoxes vers la demeure tranquille sur le chemin de l’Éveil (Bodhi) ; et ceux qui pratiquent le véhicule des auditeurs (Shramana) et des éveillés tout seuls (Pratyekabuddha) à se tenir fermement sur le Grand Véhicule (Mahâyâna) des Bodhisattvas. »
  5. « Je formule le vœu que, dans ma prochaine vie, lorsque j’atteindrai le Parfait Éveil Inégalé, si d’innombrables êtres pratiquent l’action pure (brahmique) je puisse les aider à ne violer aucune loi morale et à observer les trois groupes de commandements, et s’il leur arrive de commettre des violations, une fois qu’ils entendront mon nom, ils redeviendront purs et ne tomberont pas dans de mauvaises existences. »
  6. « Je formule le vœu que, dans ma prochaine vie, lorsque j’atteindrai le Parfait Éveil Inégalé, si des êtres sensibles ont un corps imparfait, et les organes de cinq sens sont en manque, ou ils sont laids, stupides, aveugles, sourds, muets, boiteux, bossus, lépreux, lunatiques, ou souffrent de toutes les maladies, quand ils entendront mon nom, tous regagneront leurs apparences normales et deviendront intelligents, avec les organes de cinq sens intacts et sans maladies ni souffrances. »
  7. « Je formule le vœu que, dans ma prochaine vie, lorsque j’atteindrai le Parfait Éveil Inégalé, si des êtres sensibles sont tourmentés par les maladies, sans soins ni refuge, sans médecin ni médicament, sans proches ni famille, pauvres et misérables, une fois que mon nom atteindra leurs oreilles, tous seront complètement libérés des maladies, paisibles et joyeux du corps et de l’esprit, ils auront des proches familiaux et des biens à profusion, et atteindront même le suprême Éveil du Bouddha. »
  8. « Je formule le vœu que, dans ma prochaine vie, lorsque j’atteindrai le Parfait Éveil Inégalé, si des femmes sont tourmentées par la centaine de souffrances du sexe féminin, elles en ont extrêmement assez et sont désireuses de quitter le corps féminin, quand elles entendront mon nom, elles seront toutes transformées en hommes et auront la belle apparence des grands hommes, lors de leur prochaine renaissance, jusqu’à atteindre même le suprême Éveil du Bouddha. »
  9. « Je formule le vœu que, dans ma prochaine vie, lorsque j’atteindrai le Parfait Éveil Inégalé, je puisse sortir tous les êtres des filets démoniaques de Māra, les libérer des jougs et des ligotages des cultes dissidentes. S’ils tombent dans la dense forêt des fausses doctrines, je les guiderai et les mènerai vers les Nobles Vérités, les conduira graduellement à pratiquer les conduites de Bodhisattva et à obtenir très vite le suprême Éveil du Bouddha. »
  10. « Je formule le vœu que, dans ma prochaine vie, lorsque j’atteindrai le Parfait Éveil Inégalé, si des êtres sensibles sont prévenus d’une violation par la loi royale, sont ligotés et fouettés, enfermés enchaînés en prison, ou condamnés à la sentence capitale, persécutés et insultés d’innombrables désastres, affligés et soufferts par la tristesse et l’angoisse, troublés par le corps et l’esprit, quand ils entendront mon nom, je puisse les libérer de toutes les souffrances et ennuis avec la force majestueuse de mes bénédictions et vertus.»
  11. « Je formule le vœu que, dans ma prochaine vie, lorsque j’atteindrai le Parfait Éveil Inégalé, si des êtres sensibles sont tourmentés par la faim et la soif, ou ils ont commis de mauvaises actions afin d’obtenir de la nourriture, lorsqu’ils entendront mon nom ils l’accepteront et y penseront attentivement, alors je leur ferai d’abord manger et boire amplement avec de la nourriture de meilleure qualité, et puis je les mènerai vers une vie tranquille et paisible en leur faisant goûter la saveur du Dharma. »
  12. « Je formule le vœu que, dans ma prochaine vie, lorsque j’atteindrai le Parfait Éveil Inégalé, si des êtres sensibles sont pauvres et sans vêtements, tourmentés jour et nuit par des moustiques et taons, par le froid et le chaud, quand ils entendront mon nom ils l’accepteront et y penseront attentivement, alors ils recevront les vêtements merveilleux de tous genres, ainsi que des ornements précieux, des couronnes de fleurs, de l’eau de parfum, des tambours et d’autres instruments de musique, ils obtiendront tout ce qu’ils voudront dont ils pourront se réjouir de leur plein gré. »

Iconographie

Statuette dorée de Bhaishajyaguru, Corée, VIIIe siècle, période Silla.

Le bouddha Bhaişajyaguru est le plus souvent représenté avec le corps bleu (couleur de lapis-lazuli), assis en robe de moine, tenant une jarre ou un bol de potion dans sa main gauche dont la position évoque la mudrā de méditation, et dans la droite étendue en geste de don une branche d’arura (terminalia chebulla) [7]. Il peut être accompagné des bodhisattvas Sūryaprabha (Nikko, Rìguāng) « lumière solaire » et Candraprabha (Gakko, Yuèguāng) « clarté lunaire », ou des Douze généraux. En Chine il apparaît parfois avec Shakyamuni et Amitābha, ou comme ce dernier, accompagné d’Avalokiteśvara et de Mahasthamaprapta (Mahāsthāmaprāpta) ; il peut également n’être représenté que par le symbole d’une jarre ou d’une pagode.

Il existe différents types de mandalas de Bhaiṣajyaguru. Le mandala complet comprend les rois des quatre directions, les Douze généraux, les Huit bouddhas médecins, différents bodhisattvas, des déités hindoues telles Brahmā, les patriarches des lignées des écoles de médecine tibétaine (dont le cinquième dalaï-lama), ainsi que des médecins éminents et des disciples. Bhaiṣajyaguru y apparait au centre de Sudarśana, la cité de la médecine, assis sur un trône décoré de pierres précieuses[8].

Culte

Yaoshifo au temple Famen (557 – 581)
Yakushi-nyorai, Imajuku, Fukuoka

En Chine

En Chine il est révéré au début du VIIe siècle, sous la dynastie Tang, lorsque Xuanzang (602 – 664) qui le traduit d'abord en Tathāgata traduit ses textes. Il est révéré pour ses vertus de guérisseur et de protecteur contre les calamités. Le rite le plus courant consiste à lire 49 fois son vœu, à allumer 49 lampes votives et à étendre 49 jours de suite des Drapeaux de prières en papier. Il existe très peu de temples qui lui sont exclusivement consacrés. Le groupe des huit bouddhas médecins, ses sept émanations accompagnées de Shākyamuni[9], peut être remplacé par un autre groupe comprenant Manjushri, Maitreya, Avalokiteśvara, Mahāsthāmaprāpta, Akṣayamati, Ratnacandanapuṣpa, Bhaiṣajyarāja, et Bhaiṣajyasamudgata, (文殊師利 ; 彌勒; 觀世音 ; 大勢至 ; 無盡意 ; 寶檀華 ; 藥王 ; 藥上).

Au Japon

Yakushi Nyorai fait l’objet d’un culte important au Japon depuis le VIIe siècle où il a supplanté Akṣobhya (Ashuku). Situé à l'est il représente plutôt le soleil levant, la vie, tandis qu'Amida qui se trouve à l'ouest est relié au soleil couchant et au monde des morts[10]. Patronné par l’école Tendai qui entretenait des relations étroites avec la famille impériale, ce bouddha maître de l'Orient fut associé à l’empereur. Il a parfois été identifié à Jizo. Il est le 7e des treize bouddhas de la tradition du bouddhisme shingon, et en tant que tel est associé aux rites funéraires qui ont lieu à l'issue des 49 jours après le décès. Dans les représentations, et les mandalas particuliers qui lui sont consacrés, il est assisté par Nikko le boddhisattva de la lumière solaire et gakko de la lumière lunaire. Il est aussi protégé et servi par 12 généraux célestes, des yakshas qui peuvent avoir plusieurs significations, comme les heures, les mois, les directions, etc. Néanmoins il ne figure pas sur les mandalas taizōkai et kongōkai car son culte n’est pas d'origine tantrique. Parmi les nombreux temples qui lui sont consacrés, le plus célèbre est le Yakushi-ji de Nara. Dans cette même ville, le Hōryū-ji et le Tō-ji abritent également une statue du Bouddha de la médecine, celle du Hōryū-ji datant du milieu du VIIe siècle.

Mantra court : On koro koro sendari matongi sowaka (Jpn.)

Om huru huru candâli mâtàngi svâhâ (Skt.)

syllabe germe (Bīja) Bhai

Au Tibet

Contrairement au Japon, on trouve au Tibet des mandalas de Bhaişajyaguru. Son image peut servir de support de méditation pour vaincre l’attachement et les sentiments négatifs.

Le Bouddha de la Médecine ou Sangyé Menla (en Tibétain) est une divinité tantrique du Bouddhisme tibétain[11].

La méditation tantrique de Sangyé Menla a été introduite au Tibet au VIIIe siècle par Shantarakshita. Cette méditation a été synthétisée au XIXe siècle par Jamgon Kongtrul Lodrö Thayé. Son mantra est considéré comme ayant une grande force contre les maladies physiques ou pour purifier un karma négatif.

Mantras du Bouddha de médecine

Le mantra du bouddha de la médecine est annoncé par le bouddha Shakyamuni dans le Soutra du mérite des vœux du Maître guérisseur, roi de la lumière de lapis-lazuli, voici le mantra en sanskrit:

Namo Bhagavate Bhaiṣajya-guru-vaiḍūrya-prabhā-rājāya Tathāgatāya Arhate Samyak-sambuddhāya. Tadyathā, om, bhaiṣajye bhaiṣajye Bhaiṣajya-samudgate svāhā.

Autre version du long mantra du Bouddha de médecine :

oṃ namo bhagavate bhaiṣajyaguru vaiḍūryaprabharājāya tathāgatāya arhate samyaksambuddhāya tadyathā: oṃ bhaiṣajye bhaiṣajye mahābhaiṣajye bhaiṣajye rāja samudgate svāhā

Prononcé :

oṃ nah moe bah-ga-va-tay bye-saya-guru vye-dur-yah proba-raja-yah, tata-gata-yah, arh-ha-tay, sam-yak-sam buddha-yah tay-ya-tah om bay-kah-jay bay-ka-jay mah-hah bay-kah-jay bay-ka-jay rah-jah sah-moo-gah-tay, so-hah

Voici la version courte du mantra du Bouddha de médecine, aussi appelé le mantra du cœur du Bouddha de médecine[12] :

(tadyathā) oṃ bhaiṣajye bhaiṣajye mahā bhaiṣajye rāja samudgate svāhā

Prononcé :

(té-ya-ta) om, bé-cane-djyé bé-cane-djyé, ma-ha bé-cane-djyé, ra-dja sa-mwôd-ga-té, so-ha !

Notes

  1. The Princeton dictionary of buddhism par Robart E. Buswell Jr et Donald S; Lopez Jr aux éditions Princeton University Press, (ISBN 0691157863), pages 108 et 109.
  2. chinois : Yàoshī jīng 《薬師経》 ; japonais : Yakushi-kyō
  3. chinois : Jìng liúlí 浄瑠璃, pur Lapis-lazuli ; japonais : Jōruri 浄瑠璃
  4. tibétain : De-bzhin gshegs-pa bdun-gyi smon-lam mdo ; chinois : Yàoshī liúlíguāng qīfó běnyuàngōngdé jīng ; japonais : Yakushirurikô shichibutsu hongakudokukyô
  5. sanscrit : Suvarṇa bhadra vimala ratna prabhāsa, Agokottamagri, Dharma kîrti sāgara ghoṣa, Abhijñārāja, Ratna gikhin, Suparik-n-tināmagri, Sabda ghoṣa râja ;
    tibétain :. sGra-dbyangs rgyalpo, gSer-bzang chi-med fin-chen snang-ba, Mya-ngan-med mchogdpal, Chos-grags rgya-mtsho'i dbyangs, mNgon-mkhyen rgyalpo, Rin-chen gtsug-gtor-can, mTshan-legs yongsgrags dpal, sGra-dbyangs rgyalpo ;
    chinois : 善稱名吉祥王如來, 寶月智嚴光音自在王如來, 金色寶光妙行成就如來, 無憂最勝吉祥如來, 法海雷音如來, 法海慧遊戲神通如來, 藥師琉璃光如來
  6. sanskrit : dvadaśa yakṣasenāpati ; tibétain : gnod-sbyin sde-dpon bcu-gnyis ; chinois : shí'èrjiàng 十二將 ; japonais : juni shinshô
  7. Une représentation classique de Bhaishajyaguru, Site FPMT
  8. Exemple de mandala et liens vers d’autres représentations
  9. qifo yaoshi 七佛藥師
  10. Louis Frédéric, Le Japon : dictionnaire et civilisation, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1419 p. (ISBN 978-2-221-06764-2 et 2221067649, OCLC 36327575), p. 1201.
  11. The Medicine Buddha Sadhana par Thrangu Rinpoché
  12. Medicine Buddha Sadhana

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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