Beverley Palesa Ditsie

Beverley Palesa Ditsie, née en 1971, est une militante lesbienne et réalisatrice sud-africaine[1]. Ditsie est une des fondatrices de l'organisation non gouvernementale GLOW (Gay and Lesbian Organisation of the Witwatersrand), œuvrant pour les droits des personnes LGBT. Elle est aussi la première à interpeller l'ONU au sujet des questions LGBT.

Biographie

Ditsie est née à Orlando West, Soweto, en Afrique du Sud en 1971.

Ditsie est l'une des organisatrices de la première Marche des fiertés en Afrique du Sud[2]. La marche a lieu à Johannesberg en 1990. Ditsie et son ami Simon Nkoli, également militant, travaillent ensemble pour organiser l’événement après que Simon en a eu l'idée, à la suite d'un voyage aux États-Unis[3]. Durant l’événement, elle intervient à la télévision, devenant une icône culturelle, et également une cible des mouvements religieux, étant l'objet de propos haineux. Elle indique qu'elle a du être escortée durant deux semaines après la marche des fiertés pour assurer sa sécurité. Ditsie se montre critique des activités autour de la marche, car elle constate une division culturelle et raciale au sein du mouvement LGBT en Afrique du Sud[4].

Ditsie intervient à la quatrième conférence mondiale sur les femmes des Nations Unies à Pékin en 1995, et est la première lesbienne africaine à parler des droits LGBT devant l'ONU[5]. Elle tente de convaincre l'ONU d'adopter des résolutions concernant la diversité des orientations sexuelle[6].

Ditsie travaille en tant qu'actrice et réalisatrice à la télévision depuis 1990, devenant ainsi la première enfant star noire de la télévision[7] à la fin des années 1990 elle tourne dans l'émission de télé-réalité Livewire - Communities, et est le seule lesbienne noire de l'émission[8]. Elle a aussi écrit, dirigé et été consultante dans plus de 20 documentaires avec une audience nationale et internationale. Son film documentaire Simon and I (2001)[9] gagne des prix d'audience, parmi lesquels le Oxfam/Vues d’Afrique best documentary, de Montréal, Canada[10] en 2004. L'histoire de Simon and I est autobiographique, et suit son voyage personnel et politique avec Nkoli. Son film utilise des interviews et du matériel d'archive[11].

Références

  1. (en) Zethu Matebeni et Sylvia Tamale (dir.), African Sexualities : A Reader, Pamabazuka Press, , 656 p. (ISBN 978-0-85749-016-2, présentation en ligne), « TRACKS: Researching Sexualities Walking AbOUT the City of Johannesburg ».
  2. (en-GB) Michael Langan, « Beverly & I: Interview with Beverley Ditsie », Polari Magazine, (lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) Charity Mohlamme, Shaun de Waal (dir.) et Anthony Manion (dir.), Pride : Protest and Celebration, Fanele, , 176 p. (ISBN 978-1-77009-261-7, présentation en ligne), « It Was Part Of Our Coming Out... ».
  4. (en-US) Tyrone Beason, « Gay Rights in Name Only in the 'Rainbow Nation' », The Seattle Times, (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) Robert Lorway, Namibia's Rainbow Project : Gay Rights in an African Nation, Indiana University Press, , 182 p. (ISBN 978-0-253-01527-3, présentation en ligne).
  6. (en) Jonathan Manthorpe, « UN Delegates Split on Lesbianism », Medicine Hat News, (lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) « Film Makers », sur Encounters (consulté le ).
  8. (en) Brenna M. Munro, « Queer Family Romance: Writing the 'New' South Africa in the 1990s », GLQ: A Journal of Lesbian and Gay Studies, vol. 15, no 3, , p. 397–439 (lire en ligne, consulté le ).
  9. (en-US) « Simon and I », sur Steps For the Future (consulté le ).
  10. (en) « Are you looking for Virtual Programming? », sur wmm.com (consulté le ).
  11. (en) Neville Wallace Hoad, Karen Martin et Graeme Reid, Sex and Politics in South Africa, Double Storey Publishers, , 255 p. (ISBN 978-1-77013-015-9, présentation en ligne).

Liens externes

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