Benjamin Kouadio

Benjamin Kouadio, né le à Bouaké (Côte d'Ivoire) et mort le [1], est de formation professeur d’arts plastiques. Par ailleurs, il est un illustrateur, scénariste et auteur de bandes dessinées ivoirien[2].

Biographie

Il fait ses études primaires et secondaires à Bouaké en Côte d'Ivoire. Après son BEPC en 1982, il entre à l’École Nationale des Beaux-Arts d'Abidjan. Au département de communication, il se spécialise en bande dessinée et illustration. Il présente le diplôme national sur le thème Lutte contre la délinquance juvénile et l'obtient en 1988. Deux années plus tard, il présente le diplôme national supérieur des beaux-arts sur Soundjata ou l'épopée mandingue de Djibril Tamsir Niane. Il l'obtient avec la mention « bien ». Depuis 1990, il est professeur d'arts plastiques. Il a illustré de nombreux ouvrages de littérature enfantine et des manuels scolaires pour le compte d'éditeurs locaux et internationaux.

Parallèlement à l’enseignement, il continue son autre métier qu’est la bande dessinée. Il publie son premier album en 1999. Il est intitulé John Koutoukou : responsable irresponsable et édité par les Céda dans la collection humour. La crise politique qui a duré dix années en Côte d’Ivoire ne lui permet pas de se faire éditer. En 2013, il sort d’un coup quatre albums : Les envahisseurs à Harmattan BD et dans la série John Koutoukou (Abidjan est gâtée !, Quittons dans ça !, Le sida tue, et alors ?) aux éditions Eburnie.

En 2005-2006, il reçoit une mention spéciale pour sa BD en noir et blanc intitulée Drame familial : l’adoption au concours Africa e Mediterraneo.

Il participe à des albums collectifs tels qu’Éclats d’Afrique 1, 2 et 3 édité par COMIX35/PJA, Africa comics 2009-2010 avec sa bande dessinée de deux planches Pauvreté morale. En 2010, un numéro spécial, le numéro 29, du magazine BDzine lui est consacré.

Il crée en 2013 Les Studios Kbenjamin, une entreprise spécialisée dans la conception de bandes dessinées, d’affiches, de logos et de multimédia.

Personnages

Son penchant pour le neuvième art le pousse à créer, à l'âge de 15 ans, John Koutoukou, un personnage moralisateur de la société. Il fustige dans ses bandes dessinées des tares sociales comme la corruption, l'injustice, le racisme, etc. Le genre utilisé est l'humour.

Un autre personnage a vu le jour en 1991 : Petit Débrouyair. Il s'agit d'un petit garçon espiègle et malicieux évoluant dans le système D (« débrouillardise »). De nature toujours optimiste, il sait qu'il trouvera sa pitance journalière. Celui qu'il appelle affectueusement « Vieux Père » (Dieu) veille au grain. Il vit ses aventures dans des histoires complètes de 20, 32 ou 48 planches.

Carrière

Soundjata lors de la bataille de Kirina en 1235. Illustration réalisée à la peinture Flash.

En matière de bande dessinée personnelle, son premier album John Koutoukou « Responsable irresponsable » paraît en 1999 dans la collection humour aux éditions CEDA[3].

En 2005-2006, il reçoit un « Prix mention spéciale » pour sa BD en noir et blanc intitulée Drame familial au concours international de bande dessinée Africa e Mediterraneo[4]. En 2010, il refait parler de lui en participant à l'album collectif Éclats d'Afrique, publié par les éditions CLE et en collaborant au magazine de la jeunesse africaine, JouvAfrique (en particulier le N°3).Les années se succèdent et il est encore présent sur dans le collectif Africa comics 2009 – 2010 avec son oeuvre Pauvreté morale.

C'est en décembre 2012 que Kouadio publie son second album intitulé Les envahisseurs, chez L’Harmattan BD, œuvre faisant la satire des rapports entre villageois et citadins de la Cote d’Ivoire d’aujourd’hui[3].

En 2013 il fait sortir l’album « Les Envahisseurs » est sorti chez L’Harmattan (Paris) en janvier 2013[5], suivi d'albums de la série John Koutoukou sont sortis au mois de juin 2013[6]. En 2015 il publie une fois de plus une oeuvre intitulé "Galère Pécuniaire".

En 2018 il publie son oeuvre Drap à Onmagépa[7].

Œuvres

Bande dessinée

  • John Koutoukou :
  1. Responsable Irresponsable, Centre d'édition et de diffusion africaines, 1999 (ISBN 2-86394-343-X).
  2. Quittons dans ça, Eburnie, 2013 (ISBN 978-2-84770-212-5).
  3. Abidjan est gâtée, Eburnie, 2013 (ISBN 978-2-84770-211-8).
  4. Le sida tue, et alors?, Eburnie, 2013 (ISBN 978-2-84770-213-2).
  • Drame familial, mention spéciale au Prix Africa & Mediterraneo pour la meilleure BD africaine inédite, Africa comics 2005-2006[8]
  • Les Envahisseurs, L'Harmattan, coll. « L'Harmattan BD », 2013 (ISBN 978-2-336-00227-9).
  • Petit Débrouyar, Les Studios Kbenjamin :
  1. Galère pécuniaire !, 2015 (ISBN 978-2-9553523-0-4).

Illustration

  • Kayéli de Chantal Iritié Boan Lou aux NEI
  • Kaskou l'intrépide de Micheline Coulibaly aux NEI, 2002 (ISBN 2-84487-159-3)
  • Je lis et j'écris de G. Loba, no 129, Les Classiques Africains, 2009 (ISBN 978-99949-26-16-9)

Références

  1. Koffi Roger N, « AECI / NÉCROLOGIE », sur twitter.com,
  2. « UNE LECTURE DE LES AVENTURES DE JOHN KOUTOUKOU (DRAP A ONMAGEPAS 1) DE BENJAMIN KOUADIO », sur aeci.ci (consulté le )
  3. « Benjamin Kouadio Archives », sur Waanda Comics (consulté le )
  4. Kbenjamin, « Le Comic's World de Kbenjamin: Projet BD: Drame familial », sur Le Comic's World de Kbenjamin, (consulté le )
  5. Kbenjamin, « Le Comic's World de Kbenjamin: Proposition de couverture pour "Les envahisseurs" », sur Le Comic's World de Kbenjamin, (consulté le )
  6. Christophe Cassiau-Haurie et Christophe Cassiau-Haurie, « "La Côte d'Ivoire regorge d'auteurs talentueux..." », sur Africultures, (consulté le )
  7. Benjamin Kouadio, « John Koutoukou: "Drap à Onmagépa Village" », sur Le Blog BD de Benjamin Kouadio (consulté le )
  8. « Les vainqueurs du Prix Africa e Mediterraneo pour la meilleure BD africaine inédite. Africa comics 2005-2006 ».

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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