Beffu-et-le-Morthomme

Beffu-et-le-Morthomme est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.

Ne doit pas être confondu avec Mort-Homme.

Beffu-et-le-Morthomme

Église Saint-Remacle

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Vouziers
Intercommunalité Communauté de communes de l'Argonne Ardennaise
Maire
Mandat
Laëtitia Marcheras
2020-2026
Code postal 08250
Code commune 08056
Démographie
Population
municipale
46 hab. (2018 )
Densité 8,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 22′ 11″ nord, 4° 54′ 01″ est
Altitude Min. 147 m
Max. 247 m
Superficie 5,49 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Attigny
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Beffu-et-le-Morthomme
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
Beffu-et-le-Morthomme
Géolocalisation sur la carte : France
Beffu-et-le-Morthomme
Géolocalisation sur la carte : France
Beffu-et-le-Morthomme

    Géographie

    Au nord de Grandpré, une route mène à Buzancy : à l'ouest de cette route, la forêt s'étend sur les hauteurs. À l'est, un paysage relativement plat de prairies et de haies, peuplé de vaches, lui fait face. Sur cette route, adossé au « bois de Bourgogne », massif boisé d'où il tire toute son industrie est situé le bourg du Morthomme. En face, ramassé autour de son église, Beffu vit essentiellement de l'élevage.

    Communes limitrophes de Beffu-et-le-Morthomme
    Briquenay Verpel
    Grandpré Champigneulle

    Urbanisme

    Typologie

    Beffu-et-le-Morthomme est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (48,4 %), forêts (21,5 %), zones agricoles hétérogènes (16,5 %), terres arables (13,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Le village de BEFFU est cité dans les écrits depuis le XIIIe siècle 1275 Beaufust 1297 Beaufeu. On trouve déjà la forme de Befu en 1386[8].

    Histoire

    Au XIIIe siècle, le village appartient au comtes de Grandpré. Édouard 1er de Grandpré, ruiné par ses services au roi de France durant la guerre de Cent Ans doit le vendre en 1386 à Robert, duc de Bar avec Landres, Saint-Juvin, Champigneulle... Il revient plus tard aux comtes de Grandpré, puis aux Joyeuse, seigneurs du lieu jusqu'à la Révolution. Claude de Joyeuse a droit de haute, moyenne et basse justice sur les deux villages et le droit de nommer maire, échevins et sergents parmi les bourgeois[8].

    Des écarts se constituent qui sont plus que des lieux-dits. Ainsi, la Chapelle, arrière fief de Grandpré, à l'ouest de Beaufeu, comprend au XVIIe siècle une maison seigneuriale avec colombiers, écuries, verger, potager, terres et bois. Au sud, les Loges inclut cense et métairie dès 1644, puis une maison seigneuriale. Au nord, la Morlette est un simple groupe de maisons. Au sud du Morthomme, la petite Chinery est une cense faisant fief avec la Hocarderie. Elle est aux Vassinhac d'Imécourt qui se disent seigneurs des Hautes et Basses Loges, Hocarderie et Petite Chinerie. Au XVIIIe siècle, un accord se fait entre les Vassinhac et les Escannevelles seigneurs de la Chapelle à propos de droits seigneuriaux sur la Hocarderie. Le Morthomme semble plus récent et n'est cité qu'en 1597. C'est une douzaine de maisons le long de la route de Grandpré à Buzancy, au pied et à l'est d'une colline dominée par le bois de Bourgogne[8].

    En 1790, les maisons seigneuriales sont ruinées. Beffu et le Morthomme font partie de canton de Briquenay[8].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[9]
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981 2010 (décès) Roger Barre    
    2010 juin 2020 Régis Barre    
    juin 2020 En cours Laëtitia Marcheras[10]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Élections nationales

    Lors du second tour de l'élection présidentielle française de 2002, par exemple, Beffu-et-le-Morthomme fut la quatorzième commune de France à avoir voté le plus pour Jean-Marie-Le Pen. Son score dans la commune fut de 54,05 %[11].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].

    En 2018, la commune comptait 46 habitants[Note 2], en diminution de 25,81 % par rapport à 2013 (Ardennes : −3,23 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    162178212217263285289278259
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    279259239226191203174182168
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    157126104928886867280
    1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018 -
    5751605472735546-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Rémacle de Beffu. On sait peu de choses de cette petite église rurale juchée sur un tertre dominant la grand'rue. Sous l'Ancien Régime, la paroisse Saint Rémacle de Beffu était "secours" de Granpré et le curé à la nomination du prieur de cette ville[8]. Que signifie cette pierre sculptée à l'extérieur de l'église, côté sud de la nef ? Elle porte un écusson chargé d'une bande avec trois alérions et la date de 1605, qui semblent être les armes de Lorraine. Que font sur cette église d'Argonne les armes de Lorraine[8] ? À signaler, à l'entrée, un bénitier en pierre sculpté en forme de vase à pied, et à droite dans le chœur, une piscine liturgique géminée à arcades ogivales soutenues par des colonnes[8].
    • Le lavoir de Beffu : un petit lavoir de briques couvert récemment de tuiles neuves, deux portes et deux baies arrondies pour l'éclairer. Il était alimenté par une source et son trop-plein se déversait dans le ruisseau de Gives qui rejoint l'Agron (affluent de l'Aire). Il a son jumeau, au Morthomme.
    • À la croisée des routes Beffu-le-Morthomme, un souvenir de la Seconde Guerre mondiale : « Dans ce bois le 31 août 1944 le groupe FFI de Verpel attaque l'ennemi».

    Héraldique

    Blason
    Coupé: au 1er fascé d'or et de gueules, au 2e d'azur à la bande d'argent chargée de trois coquilles de gueules.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Octave Guelliot, Dictionnaire historique de l'arrondissement de Vouziers, t. II, Charleville-Mézières, Éditions Terres Ardennaises, , 124 p. (ISBN 2-905339-41-1), « Beffu », p. 37-41
    9. « Les maires de Beffu-et-le-Morthomme », sur www.francegenweb.org (consulté le )
    10. « Municipales 2020. Enjeux et résultats. Beffu-et-le-Morthomme », sur Le Monde
    11. « Les résultats de l'élection présidentielle 2002 », sur www.interieur.gouv.fr (consulté le )
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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