Beaux

Beaux est une commune française créée en 1845 et située dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

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Beaux

Le bourg de Beaux en mars 2020.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Yssingeaux
Intercommunalité Communauté de communes des Sucs
Maire
Mandat
Daniel Favier
2020-2026
Code postal 43200
Code commune 43024
Démographie
Gentilé Béaliens et Béaliennes
Population
municipale
858 hab. (2018 )
Densité 51 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 11′ 16″ nord, 4° 05′ 38″ est
Altitude Min. 475 m
Max. 920 m
Superficie 16,78 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Yssingeaux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Yssingeaux
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Beaux
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Beaux
Géolocalisation sur la carte : France
Beaux
Géolocalisation sur la carte : France
Beaux
Liens
Site web http://www.beaux.fr/

    Géographie

    Gorges et rivière du Ramel.

    La commune de Beaux est située sur un flanc hercynien du Velay oriental, surmonté de trois sucs basaltiques : les sucs de Gorce (855 m) et d'Arnoux (806 m), plutôt situés au centre de la commune et le suc de Conarvy, situé à l'extrême Sud-Ouest, point culminant avec 920 mètres d'altitude. Au Sud et à l'Est, la rivière du Ramel et ses gorges forment une frontière naturelle avec les communes d'Yssingeaux et de Saint-Maurice-de-Lignon. Sur sa partie Nord, la commune jouxte sur un petit kilomètre la Loire, point le plus bas avec ses 475 m, les villages et hameaux les plus proches appartenant à la commune de Beauzac. À l'Ouest, elle a pour frontière Saint-Julien-du-Pinet sur quelques centaines de mètres et Retournac, du Suc de Cornavy par le ruisseau de Riougrand jusqu'à la Loire[1].

    Le bourg de Beaux se situe à 9 km d'Yssingeaux, 9 km de Retournac, 30 km du Puy-en-Velay et 60 km de Saint-Étienne. La commune est desservie par la RN88 à Yssingeaux et par la ligne de train Saint-Georges-d'Aurac Saint-Étienne-Châteaucreux à Retournac.

    Les 1 678 hectares de la commune sont partagés entre des prairies permanentes et temporaires, des cultures d'avoine, de blé, de seigle, de triticale et de maïs fourrager (à destination d'élevages bovin laitier et allaitant, ovin allaitant et avicole) ainsi que des pinèdes de Pin sylvestre, des chênaies pédonculées sèches et des hêtraies.

    Outre son bourg, la commune de Beaux est constituée de plusieurs villages, ayant chacun une population proche de celle du bourg ; ils sont dénommés Malataverne, Arzilhac, Courenc, Peyre et, plus petits, Arnoux et Aranche.

    Urbanisme

    Typologie

    Beaux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Yssingeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 9 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39,9 %), zones agricoles hétérogènes (37,8 %), prairies (17,7 %), zones urbanisées (4,7 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 527, alors qu'il était de 514 en 2013 et de 496 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 64,3 % étaient des résidences principales, 23,5 % des résidences secondaires et 12,1 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 94,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 5,1 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Beaux en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (23,5 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 82,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (84,4 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Beaux en 2018.
    Typologie Beaux[I 1] Haute-Loire[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 64,3 71,5 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 23,5 16,1 9,7
    Logements vacants (en %) 12,1 12,4 8,2

    Histoire

    La commune de Beaux est créée officiellement le 14 juin 1845 ; cette création fait suite à des réclamations datant de 1825 (et ultérieures) de certains habitants afin de permettre l'établissement d'un vicaire sur place. En effet, de par l’étendue de son territoire, de son éloignement des autres paroisses et des chemins presque impraticables, sa population de 1 200 âmes ne peut se recueillir comme elle le souhaite. Cette nouvelle commune est composée par différents villages et hameaux issus des communes voisines d'Yssingeaux et de Retournac ; les hameaux et villages proches appartenant à la commune de Beauzac n'ayant pas souhaité rejoindre cette nouvelle entité. Ses habitants se nomment dès lors les Béaliens et Béaliennes[9]. Étymologiquement, le nom de « Beaux » proviendrait des béalières, des canaux servant à amener l'eau aux nombreux moulins d'alors[10].

    Depuis les années 1980, elle partage avec la commune de Saint-Julien-du-Pinet, un RPI afin de gérer la maternelle et l'école primaire. Elle fait partie depuis 1999 de la Communauté de communes des Sucs.

    La bête du Ramel

    Sculpture de la bête du Ramel au village d'Arzilhac (Beaux).

    En février 1959, les habitants de Beaux, effrayés, entendent des hurlements nocturnes émis depuis les gorges du Ramel. D'étranges empreintes ressemblant à celles d'un loup sont trouvées, mais aucune attaque n'est à déplorer. Des battues sont organisées par plus de 80 chasseurs sous le commandement d’un lieutenant de louveterie dépêché par la préfecture. La rumeur se nourrit d'elle-même et la presse locale en fait ses choux gras en parlant, dès lors, de la Bête du Ramel, suivie par les médias nationaux dont Radio Luxembourg. Ainsi, de multiples hypothèses sont élaborées, sérieuses, fantasques ou moqueuses. Le 1er avril, un journaliste altiligérien habitant la commune annonce, photo à l'appui, la capture d'une bête préhistorique : le Ramelicus. Par la suite, l'histoire s’essouffle d'elle-même et au début de l'été, les médias sont passés à une autre affaire. Cependant, le ton méprisant des journalistes parlant de la « bêêêête », singeant ainsi l'accent local, laisse un goût amer chez les habitants. Aujourd'hui, l'hypothèse la plus admise est la présence d'un Butor étoilé, un oiseau échassier migrateur au chant nocturne très puissant ressemblant à une corne de brume[11],[12],[13].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1947 1971 Antoine Morison[9]    
    1971[14] 1983 M. Fernand-Antoine Treveys[9]    
    1983 1989 Jean Roberton[9]    
    1989 1995 Jean François Chalancon[9]    
    1995 2008 Daniel Favier[9]    
    mars 2008 2020 Madeleine Grange[15],[9] DVD Retraitée de la fonction publique hospitalière
    Première adjointe de 2001 à 2008
    mars 2020 En cours
    (au 28 mars 2020)
    Daniel Favier[16]   Président de la CC des Sucs (janvier 2021 → )
    Les données manquantes sont à compléter.


    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1841. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

    En 2018, la commune comptait 858 habitants[Note 3], en augmentation de 5,02 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881
    1 2511 2541 2151 1601 1601 2531 2001 2261 265
    1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931
    1 3191 2911 1971 2021 1751 101988942917
    1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999
    868750711647659656670640646
    2006 2007 2008 2013 2018 - - - -
    751765780817858----
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Personnalités liées à la commune

    « Mamie boule », connue pour son sens de l’ordre et sa sobriété. Elle exerce fièrement la profession de « gandouziere », récupérant moult objets. Elle vit dans une coquette maison où elle expose diverses collections. Celles-ci impressionnent les visiteurs, tant par leur caractère fourni que pas leur présentation extrêmement ordonnée.[réf. souhaitée]

    Articles connexes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. Mairie de Beaux, « Présentation », sur beaux.fr (consulté le ).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Mairie de Beaux, « Un peu d'histoire et d'anecdotes », sur beaux.fr (consulté le ).
    10. R. Aulagnier, « Images et histoires de Beaux », sur mon.village-beaux (consulté le ).
    11. R. Aulagnier, « La bète », sur mon.village-beaux (consulté le ).
    12. « Saint-Maurice-de-Lignon. À la rencontre de la bête du Ramel à pied », Le Progrès, (lire en ligne).
    13. Bernard Soulier, « La Bête du Ramel », sur labetedugevaudan.com (consulté le ).
    14. https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000850614
    15. Liste des maires de la Haute-Loire sur le site de la préfecture (consulté le 26 août 2014).
    16. « Liste des maires » [PDF], Préfecture de la Haute-Loire, (consulté le ).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Liens externes

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