Batak (cheval)

Le Batak (indonésien : kuda batak) , ou Deli, est une race chevaline originaire de Sumatra, en Indonésie, où elle est au centre de traditions impliquant des sacrifices et des courses.

Pour l’article homonyme, voir Batak.

Batak

Étalon Batak photographié vers 1930
Région d’origine
Région Indonésie
Caractéristiques
Morphologie Poney
Taille 1,21 m à 1,35 m
Tête Front large, tête convexe
Caractère Sobre, docile et vif

Histoire

Ce poney est également connu sous le nom de « Deli », soit kuda deli en indonésien[1]. Il est possible que les premiers chevaux de l’île de Sumatra aient été introduits depuis l’Inde, mais aussi de Birmanie. Vers 1375, des étalons arabes auraient été croisés avec les chevaux de l’île (information reprise par la base de données DAD-IS[1] et le guide Delachaux[2]), cependant, cette origine arabe est peu crédible selon les experts de CAB International, en raison de la morphologie du Batak[3]. La plupart des chevaux indonésiens actuels sont d'origine mongole[3].

Deli est le nom de la région du nord de Sumatra où se trouvaient les ports d'importation. Le Batak était traditionnellement « voué à être sacrifié aux dieux ».

La race ne dispose pas de stud-book[1].

Description

Il appartient au groupe des poneys du sud-est asiatique[3],[1], et est morphologiquement proche du poney de Manipur[2]. Le Batak mesure généralement entre 1,22 m et 1,32 m, d'après CAB International[3], 1,21 m à 1,35 m d'après le guide Delachaux[2], et 1,22 m à 1,26 m d'après DAD-IS[1]. La masse corporelle est moyenne[1]. Le Batak est doté d'une petite tête légère, légèrement convexe[3] ou de profil rectiligne[2]. Il possède une encolure courte, mince[4], rouée et bien conformée. Le Batak possède un poitrail étroit[4], un dos plutôt court, une croupe légèrement oblique et un port de queue attaché haut. Ses épaules sont fortement inclinées, ses membres sont solides et fins, ses pieds sont robustes et sûrs.

Toutes les robes sont acceptées, y compris les robes pie et sabino[3]. Cependant, le bai, l'alezan, le noir et le gris sont les plus fréquentes[2].

Ce poney est réputé calme et frugal[2].

Utilisations

Le sacrifice du cheval était jadis répandu concernant cette race[5],[2]. Le Batak est désormais utilisé monté, bâté, pour de la traction légère (qui forme l'utilisation principale d'après DAD-IS[1]), et pour des courses[3]. Il entre en croisement avec d'autres races indonésiennes[3]. Il est aussi élevé pour sa viande[2].

Diffusion de l'élevage

La race est localement adaptée[1], propre à Aceh et au nord de Sumatra[3]. D'après l'évaluation de la FAO réalisée en 2007, la race « kuda-Batak » est « non menacée »[6]. En 1997, 7 500 sujets sont comptabilisés, avec tendance à la baisse des effectifs[1]. L'étude menée par l'université d'Uppsala, publiée en pour la FAO, signale le Batak comme une race locale asiatique qui n'est pas menacée d'extinction[7]. DAD-IS n'indique aucun niveau de menace (2018)[1]. Par ailleurs, l'ouvrage Equine Science (4e édition de 2012) le classe parmi les races de poneys peu connues au niveau international[8].

Notes et références

  1. DAD-IS.
  2. Rousseau 2016, p. 386.
  3. Porter et al. 2016, p. 443.
  4. Rousseau 2016, p. 387.
  5. Edwards 2006, p. 260.
  6. (en) « Breeds Currently Recorded In The Global Databank For Animal Genetic Resources » [PDF], Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, , p. 62.
  7. (en) Rupak Khadka, « Global Horse Population with respect to Breeds and Risk Status », Uppsala, Faculty of Veterinary Medicine and Animal Science - Department of Animal Breeding and Genetics, , p. 57 ; 67.
  8. (en) Rick Parker, Equine Science, Cengage Learning, , 4e éd., 608  p. (ISBN 1-111-13877-X), p. 63.

Annexes

Articles connexes

Lien externe

Bibliographie

  • [Bongianni 1988] (en) Maurizio Bongianni (trad. Ardèle Dejey), Simon & Schuster's Guide to Horses and Ponies, New York, Simon & Schuster, , 255  p. (ISBN 0-671-66068-3, OCLC 16755485, lire en ligne), « Batak », p. 129. 
  • [Edwards 2006] Elwyn Hartley Edwards (trad. Philippe Sabathé et Isabelle Cassou), Les Chevaux, Romagnat, De Borée, , 272  p. (ISBN 2-84494-449-3, OCLC 421726096, notice BnF no FRBNF40951112). 
  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J.G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107  p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453), « Batak pony », p. 443. 
  • [Rousseau 2014] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Tous les chevaux du monde, Delachaux et Niestlé, , 544  p. (ISBN 2-603-01865-5), « Batak », p. 386-387
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