Bataille de Damasak

La bataille de Damasak a lieu du 9 au pendant l'insurrection de Boko Haram.

Bataille de Damasak
Patrouille de militaires nigériens sur le pont de Doutchi en mars 2015.
Informations générales
Date 9 -
Lieu Damasak (en)
Issue Victoire tchado-nigérienne
Belligérants
Tchad
Niger
État islamique en Afrique de l'Ouest
Commandants
Ahmat Youssouf
Forces en présence

1 000 hommes[1]


500 hommes[1]

500 à 1 500 hommes[1]
Pertes

10 morts au moins[2]
20 blessés au moins[2]


1 à 5 morts au moins[3],[4]
8 blessés au moins[3]

228 morts
(selon le Niger)[3]

Insurrection de Boko Haram

Coordonnées 13° 06′ 18″ nord, 12° 30′ 24″ est
Géolocalisation sur la carte : Afrique
Géolocalisation sur la carte : Niger
Géolocalisation sur la carte : Nigeria

Prélude

Depuis le 24 novembre 2014, la ville de Damasak (en), située sur la frontière avec le Niger est tenue par les forces de Boko Haram[5]. Le 8 mars 2015, alors que la veille Boko Haram a annoncé son allégeance à l'État islamique[6], les armées tchadiennes et nigériennes franchissent le pont de Doutchi, près de Diffa, et lancent une offensive contre les djihadistes[7],[8],[9],[10],[11]. Plus de 200 véhicules militaires entrent au Nigeria, d'autres troupes franchissent la frontière plus à l'est, du côté de Bosso et près de Diram[12]

Déroulement

Le 9 mars, les militaires tchadiens et nigériens font mouvement sur la ville Damasak. Cependant les forces tchadiennes et nigériennes se heurtent à une forte résistance des djihadistes embusqués dans les bois. Les militaires progressent lentement et doivent déminer de nombreuses zones piégées par les hommes de Boko Haram[13],[14].

Lors des combats, les djihadistes retiennent 400 à 500 femmes et enfants de Damasak. Ces derniers avaient été capturés lors de la prise de la ville le 24 novembre 2014. Une cinquantaine sont massacrés, les djihadistes emmènent les autres avec eux lorsqu'ils abandonnent la ville[15],[16],[17],[18],[19].

Le matin du 17 mars, 2 000 soldats tchadiens et nigériens lancent l'assaut sur Damasak qui est prise après sept heures de combats[20].

Les pertes

Le 9 mars, l'AFP indique que selon une source sécuritaire tchadienne, les pertes de Boko Haram seraient d'environ 200 morts contre 10 soldats tchadiens tués et 20 blessés, tandis qu'une source hospitalière à Diffa parle de 33 militaires blessés, sans donner de précision sur leurs nationalités[2],[21]. Reuters évoque également cinq militaires nigériens tués d'après des sources militaires[4].

Le 19 mars, le porte-parole de l'armée nigérienne, le colonel Moustafa Ledru, affirme que l'offensive, baptisée « Opération Maï Dounama », a fait 228 morts dans les rangs de Boko Haram contre 1 tué et 8 blessés du côté des forces nigériennes[3].

Le 20 mars, après leur victoire les militaires tchadiens et nigériens découvrent un charnier au nord de Damasak contenant environ une centaine de corps, dont des vieillards, des femmes et des enfants[22],[23]. D'autres cadavres sont découverts les jours suivants, notamment dans le lit de la rivière Damasak alors à sec. Selon de nouvelles estimations, le bilan pourrait aller jusqu'à 400 morts et le massacre aurait eu lieu en janvier[24].

Liens externes

Vidéographie

Photographies

Références

  1. Claire Meynial, Nigeria : à Damasak, à la poursuite de Boko Haram, Le Point, 1er avril 2015.
  2. AFP, « Nigeria: offensive des armées tchadienne et nigérienne contre Boko Haram »,
  3. AFP, « Le Niger affirme avoir infligé de lourdes pertes à Boko Haram au Nigeria », Jeune Afrique, (consulté le )
  4. Abdoulaye Massalaki, Madjiasra Nako, Eric Faye et Tangi Salaün, « Tchadiens et Nigériens reprennent deux villes à Boko Haram », sur Boursorama, Reuters, (consulté le )
  5. Jeune Afrique avec AFP, « Nigeria : Damasak, à la frontière du Niger, entre les mains de Boko Haram », (consulté le )
  6. « Boko Haram fait allégeance au groupe Etat islamique », RFI, (consulté le )
  7. « Boko Haram: offensive d’envergure lancée par le Niger et le Tchad », RFI, (consulté le )
  8. Philippe Chapleau, « Offensive anti-Boko Haram: les Nigériens à partir de Diffa, les Tchadiens à Bosso. Et les Sud-Af à Maiduguri? », Lignes de défense, (consulté le )
  9. AFP, « Offensive d'envergure du Tchad et du Niger contre Boko Haram », sur France 24, (consulté le )
  10. « Ouverture d’un troisième front contre Boko Haram au Nigeria - RFI », RFI, (consulté le )
  11. Steven JAMBOT, « L’armée tchadienne, fer de lance de la guerre contre Boko Haram au Nigeria », sur France 24, (consulté le )
  12. AFP, « Boko Haram : offensive militaire terrestre et aérienne du Niger et du Tchad au Nigeria », sur www.romandie.com, (consulté le )
  13. « Nigeria: la ville de Damasak toujours aux mains de Boko Haram », RFI, (consulté le )
  14. « Nigeria: la ville de Damasak prise par les troupes du Tchad et du Niger », RFI, 19 mars 2015. (consulté le )
  15. Le Figaro avec AFP, « Nigeria: Boko Haram enlève plus de 400 femmes et enfants », (consulté le )
  16. Joe Penney et Nicolas Delame, « Nigeria-Plus de 400 femmes et enfants enlevés par Boko Haram », sur Challenges, Reuters, (consulté le )
  17. « Nigeria: qui sont les 400 personnes enlevées à Damasak par Boko Haram? », RFI, (consulté le )
  18. Laure Broulard, « Nigeria : silence autour de l’enlèvement de 400 femmes et enfants par Boko Haram », sur JeuneAfrique.com, Jeune Afrique, (consulté le )
  19. Nicolas Champeaux, « [Reportage] Niger: rescapées de Boko Haram, elles témoignent », RFI, 20 janvier 2015. (consulté le )
  20. « Nigeria: contre-offensive sur Damasak, Boko Haram en fuite », RFI, (consulté le )
  21. « Boko Haram: les militaires de la force mixte reprennent Damasak », RFI, 9 mars 2015. (consulté le )
  22. « Nigeria: découverte d’un charnier à Damasak - RFI », RFI, (consulté le )
  23. Le Monde avec AFP et Reuters, « Découverte d'une centaine de corps dans une fosse commune au Nigeria », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  24. AFP, « Nigeria: nouvelles attaques de Boko Haram, », Le Point, (consulté le )
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