Bataille d'Himère (480 av. J.-C.)

La bataille d'Himère se déroule en 480 av. J.-C.. Elle oppose Hamilcar de Giscon qui dirige les troupes carthaginoises tandis que Gélon tyran de Syracuse dirige des troupes grecques.

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Bataille d'Himère
Représentation romantique de la bataille
Informations générales
Date 480 av. J.-C.
Lieu Himère, près de Syracuse
Issue Victoire de Syracuse
Belligérants
CarthageVille grecque de Syracuse
Commandants
Hamilcar de GisconGélon
Coordonnées 37° 58′ 26″ nord, 13° 49′ 26″ est

Carthage subit une lourde défaite, ce qui met un terme à ses tentatives de mainmise sur la Sicile pendant 70 ans.

Le contexte

Théron d’Agrigente renverse le tyran d'Himère Terillos en -482, lequel, avec son gendre, Anaxilas, tyran de Rhégion, appelle Carthage en soutien[1].

Alors que Gélon tente d'unifier la Sicile sous sa houlette menaçant de fait les implantations puniques dans l'île, Carthage décide d'intervenir et, peut-être avec l'alliance de l'Empire perse selon certaines sources[réf. nécessaire], déclare la guerre. Selon certaines sources traditionnelles, Hamilcar dispose de 300 000 hommes, chiffre sans doute exagéré. Hérodote signale que Carthage emploie des Phéniciens, des Libyens, des Ibères, des Ligyens et des Hélisyques du Bas-Languedoc, des Sardes et des Corses[2].

L'affrontement

Après avoir subi des pertes en raison du mauvais temps lors de la traversée, Hamilcar de Giscon débarque à Panormos. Il attaque Himère où s'enferme Théron. Gélon envoie 50 000 fantassins et 5 000 cavaliers en renfort. Les Carthaginois sont alors attaqués sur deux flancs, rendant la défaite inéluctable[1].

Hamilcar serait mort au cours des combats ou se serait suicidé de honte.

Selon Diodore de Sicile, la moitié de l'armée carthaginoise et la majorité de sa flotte sont détruites à l'issue d'une bataille acharnée. Un seul bateau parvient à regagner Carthage[1].

Les conséquences

L'événement a de graves incidences pour l'histoire de Carthage, ayant même contribué à une révolution selon Gilbert Charles-Picard, une république remplaçant l'ancien gouvernement aristocratique. D'autres ont considéré ce point d'arrêt en Sicile comme une des causes du développement territorial de Carthage en Afrique.

Notes et références

  1. Pierre Lévêque, « Les colonies chalcidiennes de la côte septentrionale », La Sicile, Presses Universitaires de France, 1989, p. 279-290.
  2. Edward Lipiński, Carthago : Acta Colloquii Bruxellensis Habiti Diebus 2 Et 3 Mensis Maii Anni 1986, Peeters Publishers, , 280 p. (ISBN 978-90-6831-106-8, présentation en ligne)
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