Bastion Saint-Martin

Le bastion Saint-Martin était un élément de l’enceinte de Charles V établi sur la butte Saint-Martin, éminence dominant les quartiers environnants qui faisait partie de la série de monceaux échelonnés le long de cette fortification, créés par des terres du creusement des fossés de la muraille rehaussés par l’accumulation d’immondices.

Histoire

Cette colline fut aménagée en bastion avant 1609 dans le cadre des travaux d’amélioration du rempart contemporains de la construction de l'enceinte des Fossés Jaunes. Elle était surmontée de 3 moulins visibles sur les plans Quesnel de 1609, de Mérian de 1615 et de Gomboust de 1652. Ces moulins furent détruits à la fin du XVIIe siècle lors de la suppression du rempart remplacé par le boulevard et par la rue Meslay.

En 1634, l'égout à ciel ouvert le long de la rue Notre-Dame-de-Nazareth fut détourné vers le nord pour passer au pied de la butte à l'emplacement de l’actuel passage du Pont-aux-Biches. puis dans une galerie sous le chemin de ronde du bastion. Cette galerie souterraine était prolongée par une rigole à l'air libre se jetant dans le grand égout à l'emplacement de l'angle des actuelles rues de Lancry et du Château d'eau.

Après la suppression de l’enceinte décidée en 1670, le boulevard Saint-Martin fut tracé à travers l’ancien bastion partiellement arasé. Le creusement de la chaussée fut complété en 1851. La rue Meslay fut aménagée autour de 1700 après arasement partiel du sommet[1]. Ces terrassements ont élevé le terrain à l'emplacement et aux environs du passage du pont aux biches, antérieurement au pied de la colline, par remblaiements destinés à créer une montée en pente modérée de la rue Meslay à partir de la rue du Temple.

Vestiges

Les pentes de la rue Meslay, l’escalier de 47 marches du passage du Pont-aux-biches, la surélévation des trottoirs du boulevard Saint-Martin par rapport à la chaussée et par rapport à la rue René-Boulanger établie sur le chemin de contrescarpe du bastion sont des témoignages de cette butte.

Annexes

Références

  1. Renaud Gagneux, Denis Prouvost,, Sur les traces des enceintes de Paris : promenades au long des murs disparus, Paris, Parigramme, , 241 p. (ISBN 2-84096-322-1), p. 108-111

Bibliographie

  • Renaud Gagneux et Denis Prouvost, Sur les traces des enceintes de Paris : promenade au long des murs disparus, Paris, éditions Parigramme, , 246 p. (ISBN 2-84096-322-1).
  • Guy le Hallé, Histoire des fortifications de Paris, Horvath, 1995.

Articles connexes

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