Base aérienne 125 Istres-Le Tubé

La base aérienne 125 Istres-Le Tubé « Sous-Lieutenant Monier », est une base de l'Armée de l'air française, située sur le territoire de la commune d'Istres dans le département des Bouches-du-Rhône.

Base aérienne 125 Istres-Le Tubé

Photo satellite de la base.
Localisation
Pays France
Coordonnées 43° 31′ 22″ nord, 4° 55′ 25″ est
Altitude 49 m (162 ft)
Géolocalisation sur la carte : France
QIE
Pistes
Direction Longueur Surface
15/33 5 000 m (16 404 ft) béton
Informations aéronautiques
Code IATA QIE
Code OACI LFMI
Type d'aéroport Militaire
Gestionnaire Armée de l'air

Histoire

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (avril 2016). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

La création du camp d'aviation et la Première Guerre mondiale

L'école d'aviation s'installe en mai 1917[1].

La base est l'une des plus anciennes du territoire de France. Elle est l'un des plus importants centres de formation, avec ceux de Chartres (base aérienne 122 Chartres-Champhol, d'Avord (base aérienne 702 Avord), de Pau (base aérienne 119 Pau), de Toussus-le-noble et de la base aérienne 251 Étampes-Mondésir.

Depuis 1945

Le décret du 14 janvier 1964 porte la constitution des Forces aériennes stratégiques (FAS).

Le Centre d'essais en vol (CEV) se déploie à Istres.

La BA 125 a joué un rôle dans le Putsch des généraux à Alger (21 au 24 avril 1961) : plusieurs officiers faisant partie du complot, dont le capitaine Sergent, ont rejoint Alger depuis cette base, à bord d'appareils militaires avec l'accord du commandement de la base. Le commandant de la base étant alors en congé, c'est son second, le commandant Marcel Fischer (résistance, campagne de 44/45, Indochine, Maroc, Algérie, chevalier de la Légion d'Honneur) qui a pris la responsabilité de cette participation à la tentative de putsch. Cela lui valut 85 jours d'arrêts de rigueur puis une mise à la retraite anticipée.

Dans les années 2010, elle est retenue pour héberger la fabrication des ballons dirigeables du projet Stratobus.

Unités

La tradition se prolonge.

La 31e Escadre aérienne de ravitaillement et de transport stratégiques est activée sur la base le 27 août 2014[2]

La base abrite notamment quatre grandes unités des Forces aériennes stratégiques :

Parmi les autres unités basées sur la BA 125, on peut citer :

Caractéristiques

Photo en fausses couleurs prise par Landsat.

La BA 125 est souvent qualifiée de « hors norme » au regard de ses caractéristiques physiques et de la diversité des entités qu’elle abrite :

  • piste de 5 000 mètres ;
  • 5 000 personnes, militaires et civils ;
  • près de 500 bâtiments ;
  • 2 500 hectares de superficie ;
  • une soixantaine d'entités (militaires, étatiques et industrielles).

Le ravitaillement en carburant aviation est assuré par le réseau d'oléoducs en Centre-Europe de l'OTAN[3].

Du fait de ses équipements de sécurité et de la longueur de sa piste, elle a servi pour plusieurs atterrissages d'urgence d'avions civils en difficulté. De 2001 jusqu'au retrait du service de la navette spatiale américaine, elle est en outre l'une des rares bases aériennes en dehors du territoire des États-Unis équipées et habilitées pour l'atterrissage de celle-ci en cas de procédure Transatlantic Abort Landing[4],[5],[6].

La piste

La piste mesure 5 000 mètres, dont 3 750 mètres d'origine, auxquels s'ajoutent une prolongation de 1 200 mètres d'arrêt réalisée pour le compte d'Airbus Industrie en 1992[7]. C'est la plus longue piste d'Europe[8]. Elle dispose de différents équipements de tests et de réparations et à ce titre sert de base d'essai en vol pour l'Armée de l'air, l'Aéronavale et pour différents avionneurs et équipementiers aéronautiques français de l'armement (Dassault, Thales, Snecma, DGA). En particulier, différentes campagnes de tests de l'Airbus A380 se sont déroulées à Istres dont des tests piscines, durant lesquels les avions atterrissent sur une piste inondée artificiellement[9].

Commandants

  • Colonel Alexis Rougier (31 août 2016 - 6 juillet 2018)
  • Colonel Pierre Gaudilliere (6 juillet 2018 - 16 juillet 2020)
  • Colonel David Marty (16 juillet 2020 - )

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  • Portail de l’aéronautique
  • Portail des Bouches-du-Rhône
  • Armée et histoire militaire françaises
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.