Barrage de Bergerac

Le barrage de Bergerac, parfois appelé barrage de Salvette, ou barrage de Grand-Salvette, est situé en France sur la Dordogne, dans le département du même nom, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie

Le barrage de Bergerac retient les eaux de la Dordogne à Bergerac, dans le quartier Salvette, qui est à l'origine de ses autres noms moins usités de barrage de Salvette, ou de Grand-Salvette. Sur ce cours d'eau, c'est la retenue la plus en aval. Il est implanté moins de 200 mètres en amont du confluent du Caudeau et de la Dordogne[1].

Il est exploité pour la production d'électricité par EDF, dont la concession est prévue jusqu'en 2041[2]. L'usine hydroélectrique, modeste, se situe en rive droite.

Historique

Initialement, il est construit à partir de 1839 pour créer un plan d'eau et faciliter le trafic des gabares dans le port de Bergerac[2], en leur offrant une profondeur d'eau plus importante et régulière, rehaussée de 2,25 mètres[3].

Sa mise en service s'effectue en 1852[4]. Une écluse en permet le franchissement en rive droite[2].

Avec l'arrivée du chemin de fer, le trafic des marchandises par bateau sur la Dordogne périclite dans la seconde moitié du XIXe siècle, et la navigabilité en amont de Bergerac cesse en 1926[5].

L'utilisation du barrage de Bergerac pour l'énergie date de 1966[2], l'écluse étant remplacée par une usine hydroélectrique.

Technique

Ce barrage « au fil de l'eau » se compose d'une digue large de 165 mètres pour une hauteur de 5,40 mètres[2].

Relativement modeste, sa puissance totale installée est de 1,4 MW, permise par le fonctionnement de deux turbines de type « bulbe horizontal »[2].

Environnement

Pour faciliter la migration des poissons (aloses, lamproies et saumons[6]), une échelle à poissons est construite en rive droite dès 1855, puis améliorée en 1872 et 1887[4]. En 1984, l'ouvrage est équipé d'une passe à bassins successifs longue de plus de 70 mètres qui en fait à l'époque la plus longue d'Europe[7]. Afin d'en améliorer son efficacité en période de faibles débits, la passe est encore modifiée en 2009-2010[7] et un système spécifique pour la montaison des jeunes anguilles est installé en rive gauche[8].

Galerie

Notes et références

  1. Le Caudeau sur le site de la Ville de Bergerac (archive), consulté le 25 avril 2015.
  2. Sur place, en rive droite, panneau « Bienvenue sur l'aménagement hydroélectrique EDF de Bergerac », vu le 7 septembre 2014.
  3. Grégoire Morizet, « A l'ombre du barrage », Sud Ouest édition Périgueux, 7 octobre 2016, p. 24g.
  4. Barrage éclusé de Bergerac sur le site du Pays de Bergerac, consulté le 25 avril 2015.
  5. Rivière Dordogne sur le site du projet Babel, consulté le 25 avril 2015.
  6. [PDF] Arrêté préfectoral de la Dordogne no 911909 portant conservation du biotope du saumon, de la Grande Alose "Alosa Alosa", alose Feinte "Alosa fallax", lamproie fluviatile "Lampetra fluviatillis", lamproie Marine "Petromyzon Marinus" constitué par l'ensemble du cours de la Rivière Dordogne dans le Département sur le site de l'INPN, consulté le 21 mars 2015.
  7. Panneau d'EDF « Franchir la digue de Bergerac - La passe à poissons », vu le 7 septembre 2014 sur le site du barrage de Bergerac.
  8. Panneau d'EDF « L'anguille à Bergerac - Du sur mesure pour un migrateur à part », vu le 7 septembre 2014 sur le site du barrage de Bergerac.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Philippe Brial Fontelive, Le Grand Salvette, Histoire du barrage éclusé de Bergerac,  éd. du Grand Salvette, 2016, 173 p. 
  • Portail des énergies renouvelables
  • Portail de la Dordogne
  • Portail des lacs et cours d’eau
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.