Barbara Hepworth

Barbara Hepworth est une sculptrice et artiste peintre britannique née le à Wakefield (Yorkshire de l'Ouest) et morte le à Saint Ives (Cornouailles).

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Elle est une représentante majeure de la sculpture abstraite de la première partie du XXe siècle. Son art hérite de l'influence de Piet Mondrian.

Biographie

Elle fait des études en arts plastiques en 1920 à la Leeds College of Art and Design puis au Royal College of Art[1] de 1921 à 1924, où elle rencontre le sculpteur Henry Moore. Dans les années 1920, une bourse lui permet d'étudier et de vivre en Italie. Elle épouse le sculpteur John Skeaping puis le peintre Ben Nicholson en 1938. Le ménage est fort ami de la mécène Margaret Gardiner. À Paris, elle participe au mouvement Abstraction-Création[1]. En 1935, elle fonde avec Naum Gabo le groupe Circle après la fin de Unit One. En 1939, Barbara Hepworth et Ben Nicholson déménagent à St Ives[2].

En 1965, elle reçoit l'Ordre de l'Empire britannique. Elle meurt en 1975 dans l'incendie de sa maison de St Ives dans les Cornouailles.

Œuvres et style

Son œuvre s'inscrit dans la recherche d'une forme idéale, mais une forme idéale qui reste dépendante d'une conception esthétique classique. Cette forme idéale se fonde sur une idée de la beauté, qui, d'inspiration classique, trouve des traits dans la conception formelle de la Grèce antique. Elle veut donner à son œuvre une unité parfaite. Ainsi, dans la publication de Unit One en 1934, elle écrit que son objectif est de « projeter dans un médium plastique un peu de la vision abstraite et universelle de la beauté. »

Son art réside tout entier dans le jeu entre formes convexes et concaves, dans une constante opposition entre vide et plein[3]. Ainsi, à la différence de Moore, les trous ont une fonction esthétique et non dynamique, car ils offrent une variété infinie de courbes, donnant à la nature la capacité de reprendre ses droits sur l'œuvre. La sculpture s'intègre dans l'espace, elle « fait corps » avec l'espace[2].

Les paysages de Cornouailles vont fortement influencer son œuvre à partir des années 1940. Sa sculpture tend vers une dimension plus humaine.

Expositions

  • Barbara Hepworth, une révolution dans la sculpture, Paris, musée Rodin, jusqu'au .

Notes et références

  1. Claire Gilly, « Au Centre Pompidou, les femmes redéfinissent la notion de l’art abstrait », Le Monde, (lire en ligne)
  2. Bonn 1994, p. 46-47
  3. Dora Vallier, L'art abstrait, Hachette, coll. « Pluriel », , p. 215

Voir aussi

Bibliographie

  • Sally Bonn, L'art en Angleterre : 1945-1995, Paris, Nouvelles éditions françaises, , 207 p. (présentation en ligne) .
  • Barbara Hepworth, Barbara Hepworth : A Pictorial Autobiography, New York, Praeger, , 127 p. (présentation en ligne).
  • Penelope Curtis, Barbara Hepworth, Tate Gallery, .
  • Sophie Bowness, Herbert Read, Penelope Curtis et al., Barbara Hepworth : catalogue de l’exposition du 12 janvier au 27 mars 2006, au Musée des beaux-arts de Nancy, Lyon, Éditions Fage, .

Liens externes

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