Balthasar Burkhard

Balthasar Burkhard, né le à Berne et mort le dans la même ville, est un photographe suisse qui a reçu une reconnaissance internationale[1] pour ses séries photographiques monochromatiques de grand-format.

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Biographie

Balthasar Burkhard fait son apprentissage de 1961 à 1964 chez le photographe et réalisateur Kurt Blum. En 1965, en parallèle de l'ouverture de son studio de photographie, il commence un travail documentaire dans le contexte des expositions de la Kunsthalle de Berne, dirigée alors par Harald Szeemann. Celui-ci l'engage en tant que photographe documentaliste. Par ce poste, il entre en contact et développe son rapport à l'art contemporain, qui l'incite à adopter une démarche artistique.

Il est exposé dans différents lieux au cours de l'année 1971[2], dont la 7ème Biennale des jeunes de Paris. C'est en 1972 que Balthasar Burkhard effectue son premier voyage aux États-Unis en compagnie de Jean-Christoph Ammann.

En 1975, Burkhard part vivre aux États-Unis afin de devenir acteur. Il s'établit à Chicago et enseigne à l'Université de l'Illinois en tant que conférencier extérieur jusqu'en 1978. Durant cette période Bukhard bénéficie pour la première fois d'une exposition personnelle avec Photocanvastes (1977), à la galerie Zolla-Liebermann de Chicago. Il réside ensuite à New York où ses photographies sont exposées en 1981, à The Swiss Center Gallery. Après ces premières marques de reconnaissance les expositions se succèdent au cours des années 1980, et ce dans différents pays, gage d'un certain succès au niveau international.

Style

Balthasar Burkhard a abordé une grande variété de genres[3] : nu, portraits, paysages (montage, forêt, désert), animaux, architecture et urbanisme (entre autres des travaux sur les villes de Mexico[4] et Chicago[5]). Il reprend ces sujets traditionnels qu'il décontextualise par l'usage du gros plan et de la fragmentation[6] (comme nous pouvons le remarquer par exemple dans ses photographies de nus[7],[8]). Balthasar Burkhard affectionne le grand format et le noir et blanc, utilisés pour de nombreuses de ses œuvres. Des choix qui participent au processus de décontextualisation et de mise à distance, constitutifs de la démarche du photographe. Ainsi, le rapport direct entre le spectateur et la photographie est semble-t-il préféré, faisant la belle part à l'exposition plutôt qu'à la création d'ouvrages ou de portfolios. Au travers de ses grands formats Burkhard crée des images ayant vocation à être accrochées[9].

En 1987, de retour d'un voyage au Japon, il délaisse le grand format qui était jusqu'alors sa marque de fabrique et réalise des photographies plus intimes. Ses héliogravures, qu'il commence à créer durant les années 1990, se caractérisent par les jeux de matières. Cette technique permet à Balthasar Burkhard de déployer une large gamme de tons au sein de ses images. En 2001, dans le cadre d'une commande publique, il a réalisé pour la Chalcographie du Louvre une héliogravure à grains intitulée La robe de la fiancé (Brautkleid)[10].

Expositions

  • 1977 : Photocanvases, Zolla-Liebermann Gallery, Chicago (première exposition personnelle)
  • 1994 : à la Kunsthaus, Zoug
  • 2004 : Omnia, Kunstmuseum, Berne
  • 2011 : Balthasar Burkhard, Musée des arts contemporains, Grand-Hornu

Notes et références

  1. « Balthasar Burkhard Photographe | Actuphoto », sur fr.actuphoto.com (consulté le )
  2. (en) « Balthasar Burkhard :: Photographer :: Bern, Switzerland :: », sur www.balthasarburkhard.com (consulté le )
  3. (en) « Balthasar Burkhard :: Photographer :: Bern, Switzerland :: », sur www.balthasarburkhard.com (consulté le )
  4. (en) « Balthasar Burkhard :: Photographer :: Bern, Switzerland :: », sur www.balthasarburkhard.com (consulté le )
  5. (en) « Balthasar Burkhard :: Photographer :: Bern, Switzerland :: », sur www.balthasarburkhard.com (consulté le )
  6. Nathalie Boulouch, « Balthasar Burkhard », Critique d’art. Actualité internationale de la littérature critique sur l’art contemporain, no 16, (ISSN 1246-8258, lire en ligne, consulté le )
  7. Balthasar Burkhard, sans titre (Torse), 1988, photographie noir et blanc, épreuve aux sels d’argent sur papier baryté, 141 x 114 cm, Bruxelles, Musée des arts contemporains du Grand-Hornu. Source : http://la-ou-commence-le-jour.fr/oeuvres/sans-titre-torse site : Là où commence le jour, consulté le 14 août 2017.
  8. Balthasar Burkhard, Venen (Les Veines), 1989, Ensemble de quatre photographies noir et blanc, épreuve aux sels d’argent sur papier baryté, 179 x 65 cm chaque élément. Collection 49 Nord 6 Est, Metz, FRAC Loraine. Source : http://la-ou-commence-le-jour.fr/oeuvres/venen site : Là où commence le jour, consulté le 14 août 2017.
  9. Beat Brusch, http://www.illustrateur.ch, « Balthasar Burkhard - Mots d'images », sur motsdimages.ch (consulté le )
  10. « Catalogue en ligne des gravures de la Chalcographie du Louvre », sur ateliersartmuseesnationaux.fr (consulté le )

Liens externes

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