Bagneux (Meurthe-et-Moselle)

Bagneux est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Bagneux.

Bagneux

Vue aérienne

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Toul
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Colombey et du Sud Toulois
Maire
Mandat
Ludovic Deloche
2020-2026
Code postal 54170
Code commune 54041
Démographie
Gentilé Balnéolais, Balnéolaises [1]
Population
municipale
153 hab. (2018 )
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 33′ 32″ nord, 5° 53′ 00″ est
Altitude Min. 243 m
Max. 306 m
Superficie 8,6 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Meine au Saintois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Bagneux
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Bagneux
Géolocalisation sur la carte : France
Bagneux
Géolocalisation sur la carte : France
Bagneux

    Géographie

    Fig1 - Bagneux (ban communal)

    D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 868 hectares comprend en 2011, plus de 79 % de terres arables et de prairies, près de 18  % de forêt, 2.5 % de zones urbanisées[2].

    Localisation

    Bagneux se situe à environ 12 kilomètres au sud de Toul, la commune est au cœur du pays du Saintois. C’est une commune rurale, à la fois un grenier à céréales (maïs et blé principalement) et une terre d’élevage, illustrant bien la richesse agricole de la Lorraine sud.[3]

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat est à la limite des influences océaniques et continentales, ce qui se traduit par des températures moyennes basses sauf en été. Les précipitations sont assez modérées et rarement violentes.

    Hydrographie

    Le territoire communal est traversé par un petit cours d’eau : la Bouvade, sur 4.523 km, ainsi que par le Ruisseau de l'Etang la Roche sur 0.177 km[4].

    Urbanisme

    Typologie

    Bagneux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,4 %), prairies (31,6 %), forêts (17,6 %), zones urbanisées (3,4 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    Le village de Bagneux est mentionné sous les noms de Banniolum, Banviolum, Baniacum ; de Bagnuelzt, Baigneul, Baigneux, Bagne, dans plusieurs chartes du Moyen Âge et dans divers documents des temps modernes[12].

    La commune doit son nom aux bains que prenaient les Gallo-Romains dans les eaux thermales qui sourdent encore au cœur du village (mais vont directement se perdre dans les égouts au XIXe siècle)[13].

    Le ban communal présente de nombreuses traces de micro-toponymie (cf. Fig.1) aux nombre desquelles un lieu-dit "la Justice" au nord, indiquant probablement la présence ancienne d'un aménagement de châtiment du type fourche patibulaire ou gibet.

    Histoire

    Ce village est ancien, car il fut donné en 1063 au chapitre de St.-Gengoult de Toul par l'évêque Udon ; il fut ensuite uni à l'office de Gondreville, généralité de Nancy, bailliage de Vézelize, et suivait les coutumes de Lorraine[13].

    Préhistoire et antiquité

    Beaupré cite Olry dans un mémoire de 1869 relatant la découverte d'artéfacts de l'âge de pierre déposés au Musée lorrain de Nancy et l'exploration de tumulus dans la forêt de Bagneux[14].

    La présence de la voie romaine Langres-Trèves pourrait expliquer les nombreuses traces d'habitats gallo-romains mises en évidence dès le XIXe siècle, ainsi qu'en parle H. Lepage dans son ouvrage[15].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2014 Laurence Ratz    
    avril 2014 juillet 2020 Germain Grandjean[16]   Cadre supérieur (secteur privé)
    juillet 2020 En cours Ludovic Deloche[16],[17]   Artisan

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].

    En 2018, la commune comptait 153 habitants[Note 3], en diminution de 1,29 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    245244265257264292294317313
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    272286278288278267259246229
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    227211201180165169177151144
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    137135142131132142155159153
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    E. Grosse indique dans son ouvrage, vers 1836 :

    « Surface territ. 707 hect. , dont 511 en terres labour., 106 en bois et 82 en prairies. »[13]

    le village avait donc une tradition agricole. Lepage indique dans sa notice que seulement 3 hectares de terres étaient dédiées à la culture de la vigne[15], ce qui fait de Bagneux un territoire périphérique du domaine viticole lorrain.

    Secteur primaire (agriculture)

    Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.

    D'après le recensement agricole 2010 du ministère de l'Agriculture (Agreste[3]), la commune de Bagneux était majoritairement orientée[Note 4] sur la polyculture et le polyélevage (auparavant même production) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 1560 hectares (supérieure à la surface cultivable communale) en hausse depuis 1988. Le cheptel en unité de gros bétail s'est renforcé de 946 à 1063 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que sept exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 16 unités de travail[Note 6].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le monument aux Morts est situé sur le côté droit de l'église du village. Sur le monument on peut lire : HONNEUR AUX ENFANTS DE BAGNEUX MORTS POUR LA FRANCE.
    Église de Bagneux.
    • Monument aux Morts guerre 1914-1918.
    • Église Saint-Remy primitive bâtie au XIIe siècle, incendiée par les Suédois vers 1632. Du bâtiment primitif, il ne reste plus que la tour romane à trois niveaux en retrait successifs. Elle fut remaniée aux XVIIe et XVIIIe siècles et rénovée en 2001.

    Vestiges préhistoriques et antiques

    • Son territoire est traversé, du sud au nord, par la grande voie romaine de Langres à Toul.
    • Les trouvailles d'objets antiques, poteries sigillées, monnaies (deniers de Trajan, Julia Maesa, Caracalla, sesterces de Marc Aurèle, Faustine…) sont courantes sur toute l'étendue de son territoire.
    • On rencontre aussi des traces caractéristiques de constructions romaines aux lieux-dits le Viller (aussi Villé), en Florey, en Maizières, en Champagne, en Flexis (ou Flessy), à la croix, à la Sarrazinières et à l'Anglure[22].
    • 3 tumulus en forêt, au lieu-dit Terre-Louise.

    Personnalités liées à la commune

    • Dominique Bastien : conseiller de la reine de France et intendant de la duchesse de Clermont au XVIIIe siècle.

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    Détails

    Manifestations culturelles

    En 1991 est créée l'Association des Bagneux de France, regroupant les sept communes homonymes des Hauts-de-Seine, de l'Allier, de l'Indre, de la Marne, de la Meurthe-et-Moselle, de l'Aube et de l'Aisne, dont les maires et les représentants se réunissent annuellement dans l'une de ces sept communes[23].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Olry, « Découvertes de tumuli dans les bois de Bagneux », in Mémoires de la Société d'Archéologie lorraine, 1869, p. 91
    • G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    4. Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
    5. Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
    6. Unité de travail annuel : mesure  en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
    2. « Fiche Ma Commune - SIGES Rhin-Meuse - ©2019 », sur sigesrm.brgm.fr (consulté le ).
    3. « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'évaluation et la prospective agricole - Résultats - Données chiffrées », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ) : « Principaux résultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip ».
    4. « La bouvade [A56-0200] - Cours d'eau », sur www.sandre.eaufrance.fr (consulté le ).
    5. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, etc., (OCLC 561948412, lire en ligne).
    13. E. Grosse, Dictionnaire statistique du département de la Meurthe : contenant une introduction historique..., Nabu Press, (réimpr. 2012) (1re éd. 1836), 972 p. (ISBN 978-1-278-24895-0 et 1-278-24895-1), p. 45.
    14. Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, (lire en ligne), p. 21.
    15. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, etc., (OCLC 561948412, lire en ligne), p. 42-43
      « Au mois de juillet 1858, sur le chemin de grande communication no 1 de Toul à Colombey, construit sur l'ancienne voie romaine dont nous avons parlé), et lors de l'abaissement du coteau dit le Château-Rouge, situé en face de Bagneux, on trouva sept squelettes rangés à côté l'un de l'autre, et couchés sur un banc de calcaire de lias, à environ 1 m. 50 c. de profondeur. Quelques-uns avaient une assiette aux pieds, un pot aux genoux et un verre à la tête.La poterie, proprement travaillée, était celle commune aux Romains ; le verre était d'une couleur très-verte et orné de diverses figures.Un squelette de femme portait encore au cou une médaille entièrement eſlacée, et qu'il a été impossible d'étudier. La plupart de ces objets ont été brisés par les pioches des ouvriers ; les autres, recueillis par M. Christophe, agent voyer de l'arrondissement de Toul, à qui nous devons ces renseignements, ont été donnés par lui à M. Dufresne, qui a publié, dans la Revue d'Austrasie, des notes fort curieuses sur les découvertes archéologiques faites à Toul et dans les environs de cette ville. »
      .
    16. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    17. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    22. Hamm, Gilles., La Meurthe-et-Moselle, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, , 468 p. (ISBN 2-87754-091-X et 9782877540919, OCLC 61139431, lire en ligne).
    23. Bagneux Infos, , no 277, p. 37.
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