BARF


BARF est un régime alimentaire pour les animaux. L'acronyme est en anglais pour « Biologically Appropriate Raw Food », ce qui veut dire en français « Nourriture crue biologiquement appropriée ». Cela consiste à rapprocher l'alimentation la plus naturelle possible sans ajout de compléments ni céréales. Soit de la viande pour des carnivores.

Ne doit pas être confondu avec Blasting all rotten fuckers.

Principe du BARF

Chien en train de manger un cou d'agneau cru

Le BARF prône une alimentation exclusivement carnivore pour un chat[réf. nécessaire]. Née en Australie, autour de l’alimentation du chien, la mode se propage ensuite à d'autres espèces animales domestiquées, chats et furets.

Chaque animal étant différent, il est important de[évasif] surveiller ses réactions à l'alimentation, ses changements de comportement lors d'une période de transition entre l'ancienne alimentation et le régime Barf, et d'être attentif à ses douleurs, qui peuvent par exemple provenir d'une occlusion intestinale provoquée par un morceau d'os ingurgité.

Pour toutes les viandes crues, voire cuites s'agissant de celle de sanglier, il faut faire attention[évasif] aux infections parasitaires et bactériologiques. Par exemple le saumon du Pacifique (Pacifique est le nom de l'espèce, qui peut se trouver également en Atlantique), peut être infecté par un trématode porteur d'un agent infectieux mortel pour les canidés[1].

Histoire

Le régime BARF est un régime mis au point par Ian Billinghurst, un vétérinaire australien[réf. nécessaire]. Il est composé d’os charnus, de fruits et de légumes réduits en purée, d’abats et de suppléments tels que les algues, le yaourt, diverses huiles, la levure de bière, etc. Le nettoyage des dents est assuré par la mastication des os.

Sur le marché de l’alimentation naturelle, il s’agit du régime le plus populaire et la documentation sur le sujet est abondante que ce soit sur Internet ou en librairie. Elle convient très bien à la majorité des chiens, chats et furets, mais doit être adaptée pour ces deux derniers. La part végétale devra être réduite dans le cas du chat, et supprimée dans le cas du furet. La part d'os charnus devrait également être diminuée chez le chat, car ses besoins en calcium et phosphore seraient réduits selon ce vétérinaire[réf. nécessaire].

Le vétérinaire australien Tom Lonsdale, reprend à son compte ce régime et le nomme « Raw Feeding », ce qui signifie alimentation crue, mais aussi alimentation brute.

Ces grands principes sont les fondements du régime BARF mais ne constituent pas pour autant une garantie d'équilibre ou d'adéquation nutritionnelle pour chaque animal.

Théories

En principe[évasif], les vétérinaires académiques recommandent une part d'alimentation végétale même pour des carnivores. Les pratiquants du BARF n'ignorent pas cette recommandation, quitte à adapter le principe fondamental du BARF. En effet, les légumes et les fruits constituent un apport très important en fibres et vitamines, mais les quantités sont généralement trop pauvres (1 cuillère à soupe pour 10kg de poids vif). En revanche, les féculents et autres céréales sont totalement proscrites et considérées délétères et inutiles.

Il existe deux théories chez les adeptes de l'alimentation crue. La première est de dire que les carnivores, lorsqu'ils mangent leur proie, mangent également leur estomac entier, qui contient des végétaux digérés. La seconde théorie est la même, à la nuance que le loup sauvage secouerait l'estomac de sa proie avant de la manger, exprès pour en extraire les végétaux digérés[réf. nécessaire]. Néanmoins, cette théorie appliquée au chat conclut que les chats, quant à eux, consommeraient prioritairement la tête de leur proie et peu le tube digestif, ce qui équivaut à moins de fibres consommées.

On peut constater que[évasif] de nombreux chiens consomment spontanément des fruits. Néanmoins, certains prescrivent de réduire les légumes et les fruits en purée afin qu'ils soient plus facilement digérés par le chien. En cela on s'éloigne encore du concept original de régime « animal » et de « choix de l'animal ». Aussi, les légumes et fruits (pour les chiens) doivent être donné cru, à l'exception de certains légumes (le poireau et le haricot vert doivent être donnés cuits). Les glandes salivaires du chien ne produisent pas d'amylase (enzyme qui permet la digestion de l'amidon) [2]. Le « cru » du principe est donc réservé à la viande.

Le kefir de lait est le seul laitage admis ou recommandés dans le régime BARF si problème digestif, parce qu'ils contiennent des probiotiques.

Le régime contient depuis son originaire australienne, des algues, plus précisément du varech. Normalement les algues traversent le tube digestif sans être digérées mais apportent des vitamines A, B1, B3, B5, B6, B9, C et E, ainsi que du zinc, du brome, du calcium, de la choline, du cuivre, de l'iode (en quantité importante), du potassium, du sélénium, du sodium et du soufre.

Il contient également des céréales de luzerne (alfalfa), qui contient les vitamines A, B1, B6, C, E, K ET U, ainsi que du Bêta-carotène, de la niacine, de l'acide pantothénique, de la biotine, de l'acide folique, du calcium, du phosphore, du potassium, du magnésium, du fer, du zinc, du cuivre, des protéines, des acides aminés, des oligoéléments et des fibres. Comme souvent pour les Poaceae, les graines ne sont pas comestibles car elles contiennent des toxines naturelles.

L'usage de la luzerne est parfois contesté par certains maîtres qui peuvent observer[évasif] d'importantes réactions allergiques chez leurs animaux. Il est donc important de l'introduire avec parcimonie la première fois.

Chien mangeant un œuf dur

L'œuf est considéré comme[évasif] une viande normale. La coquille de l'œuf est une source importante de calcium et est proposée au chien avec le reste de l'œuf.

Le Prey Model

Chien mangeant une pintade crue, plumée

Le Prey Model est une variante du BARF qui repose sur les mêmes grands principes à l'exception qu'il exclut tout fruit et légume ainsi que tout apport d'huile. Ce régime constitue un risque supplémentaire en termes de déséquilibre puisqu'il comporte un déficit en acides gras essentiels et en fibres indispensables à une digestion saine, en plus des déséquilibres communs au BARF.

Notes et références

  1. Saladin, Claire Caractérisation et diversité génétique des ehrichioses canines en Guadeloupe, École Nationale Vétérinaire d'Alfort, 2007, p. 47et 48
  2. Erik Axelsson, Abhirami Ratnakumar, Maja-Louise Arendt, Khurram Maqbool, Matthew T. Webster, Michele Perloski, Olof Liberg, Jon M. Arnemo, Åke Hedhammar et Kerstin Lindblad-Toh, « The genomic signature of dog domestication reveals adaptation to a starch-rich diet », Nature, no 495, , p. 360-364 (DOI 10.1038/nature11837, lire en ligne)
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