Bêma

Le bêma désigne en grec le sanctuaire, la zone (dans les églises paléochrétiennes et orientales actuelles) située à l'extrémité orientale de l'édifice, devant l'abside, où est placé l'autel. Il est en général surélevé par une plateforme et clos par une barrière de chancel puis par un templon. Son accès est réservé aux membres du clergé qui célèbrent la liturgie.

Pour l’article ayant un titre homophone, voir Béma.
Cet article traite du sanctuaire dans les églises paléochrétiennes. Pour l'estrade de lecture dans les synagogues, voir bimah

Église à croix inscrite compacte.

Il est aussi désigné par les termes presbytérion et hiératéion.

Origine

Le mot grec βῆμα / bêma, « tribune », désignait dans la Grèce antique la tribune aux harangues, au-dessus d’une estrade, d’où les orateurs s’adressaient au peuple assemblé pour délibérer sur la Pnyx ; il a également servi à désigner la haute estrade où siégeait le magistrat qui présidait l’audience dans les tribunaux de l’Héliée[1]. De même, ce terme a été utilisé dans la Septante, traduction grecque de la Bible, pour rendre l'expression hébraïque מִגְדַּל-עֵץ (migdal-etz) qui signifie « estrade » ou « tour en bois[2],[3] ». C'est de là qu'Ezra le Scribe lisait la Torah au peuple assemblé au Ve siècle av. J.-C. dans le Temple de Jérusalem.

Ce mot grec a été repris par le judaïsme sous la forme bimah, comme par le christianisme pour désigner dans certains cas l'estrade où se pratique la liturgie.

Notes et références

  1. Robert Flacelière, La Vie quotidienne en Grèce au siècle de Périclès, Hachette, 1971, p. 51 et 289.
  2. « Néhémie, 8, 4 », Bible du rabbinat.
  3. (en) Lewis Naphtali Dembitz, Kaufmann Kohler et A. W. Brunner, « Almemar ».

Bibliographie

Annexes

Articles connexes

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