Augustin-Jean Malassis

Augustin-Jean Malassis, sieur des Brosses, né en 1743[1] à Bernay (Eure) et mort le à Nantes[2], est un imprimeur-libraire et un homme de presse français, établi à Nantes, actif avant et pendant la Révolution française.

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Biographie

Famille

Membre de la grande famille d'imprimeurs-libraires Malassis, originaire de Rouen[3], Augustin-Jean Malassis est le fils de Jean-Louis Malassis, sieur des Brosses, imprimeur au Mans et au Grand-Pontneuf, et de Marie-Anne Potier.

Il épouse, le 19 juillet 1768 à Nantes, Anne-Antoinette Marie, fille du maître libraire et imprimeur Antoine Marie, dont il a deux filles :

Carrière

Augustin-Jean Malassis apprend la profession de typographe, travaille chez son oncle François-Augustin Malassis à Alençon comme compagnon pendant cinq années, puis chez Jean-Baptiste Leconte à Saint-Malo. Installé à Nantes en 1765, rue et hôtel de Briord puis place du Pilori, il devient imprimeur de l'Évêché, de la Ville, du Présidial et de la Police de Nantes en 1778.

C’est surtout à partir de la Révolution qu’il joue un rôle important, sans se faire élire à des fonctions officielles. En 1789, il fait partie des gens qui accompagnent les députés de Loire-Inférieure élus aux États généraux. Dès le , il lance une publication, le Bulletin des États généraux, destinée à informer les électeurs nantais des événements parisiens. Ce journal change de titre le , devenant le Journal de correspondance de Paris à Nantes[5]. Il dure jusqu’au  : la publication est interrompue en raison du vote de la loi des suspects, qui rend sa poursuite dangereuse.

Il devient imprimeur du département de Loire-Inférieure et de la municipalité de Nantes en 1790, des Sociétés des amis de la Constitution en 1791, de la Société populaire en 1792, des représentants du peuple en 1793, des administrations de la ville de Nantes en 1796 et du tribunal criminel de Nantes en 1797.

Le , il lance un nouvel organe, le Journal de Nantes et du département de la Loire-Inférieure[6], dont le rédacteur est un avocat, Villenave. Il paraît d’abord tous les deux jours puis tous les jours.

À sa mort, peu après, Anne-Antoinette prend la direction de l’entreprise, devenant imprimeur de la municipalité, du département, des administrations et tribunaux de Nantes.

D’Anne-Antoinette Malassis à Camille Mellinet

Anne-Antoinette puis Rosalie-Anne vont poursuivre le travail d’édition et la publication du journal, qui prend d’autres titres : Journal de Nantes, Le Publicateur, jusqu’à ce que vers 1820, Camille Mellinet prenne la direction de la maison qu’il appelle Malassis-Mellinet et fonde la revue Le Lycée armoricain et le journal Le Breton.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Charles Cozic et Daniel Garnier, La Presse à Nantes de 1757 à nos jours, Tome 1 : Les années Mangin (1757-1876), Éditions L’Atalante, Nantes, 2008.
  • Georges Lepreux, Gallia typographica, ou, Répertoire biographique et chronologique de tous les imprimeurs de France depuis les origines de l'imprimerie jusqu'à la révolution. Volume 4, 1914

Liens externes

Notes et références

  1. Date à préciser. Il a « 56 ans » lors de son décès.
  2. Acte de décès, cf. liens externes.
  3. Cf. Auguste Poulet-Malassis et Romain Malassis
  4. Acte de mariage, cf. liens externes
  5. Cozic et Garnier, pages 49 et suivantes ; hors-texte II, numéro du 11 novembre 1791. Titre complet ... et du département de la Loire-Inférieure.
  6. Cozic et Garnier, page 84
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