Auguste Maïcon

Auguste Maïcon (Villefranche-sur-Mer, - Fréjus, ) est un aviateur français aussi actif dans le cinéma.

Biographie

Enthousiasmé par le meeting aérien d'avril 1910 à Nice[1],[2], il a obtenu son brevet de pilote l'année suivante[2] (no 695[3]). Au début de la première Guerre mondiale, il a été mobilisé comme pilote le 2 août 1914[4]. Il s'est rendu célèbre le 24 août 1919 en passant à deux reprises aux commandes de son Caudron G.3 sous le Pont Napoléon-III entre Nice et Saint-Laurent-du-Var[5].

En 1920, il a participé sur le trimoteur Caudron C.39 au Grand Prix de Monaco, une épreuve pour hydravions organisée du 18 avril au 2 mai[6],[7], mais il a été éliminé[6].

Il a participé à la même compétition en avril de l'année suivante, avec plus de succès. Il a remporté le premier prix sur le trajet Monaco-Ajaccio et retour (492 km), en un peu plus de 8 heures. Il a aussi remporté l'épreuve Monaco-Cannes-San Remo et retour, au cours de laquelle il a atteint une altitude de 2000 m en 45 minutes, avec une charge de 200 kg[7]. Sa tentative dans l'épreuve de vitesse a été interrompue par un début d'incendie. Son cockpit envahi de fumée, il a perdu le contrôle de l'avion, qui a amerri en catastrophe au large de Saint-Raphaël. Il n'y a pas eu de blessés, mais le C.39 a été sérieusement endommagé[7].

Une fois l'avion réparé et remis en configuration terrestre, Maïcon a participé au Grand Prix de l'Aéro-Club de France (mi-juin 1921), mais il a été contraint à l'abandon à Cadaujac, au sud de Bordeaux, après ce que L'Aérophile a décrit comme un « magnifique début de course »[8]. En septembre, il a pris part à la Coupe Michelin sur un monomoteur Caudron C.60 (Alphonse Poirée a remporté l'épreuve sur un avion du même modèle).

Il a aussi mis son expertise en matière d'avions au service du cinéma[3].

Dans les années 1950, il a vécu à Gilette et sur son bateau à côté du port de Nice[3]. Il est mort dans l'obscurité à Fréjus en 1974[2].

Hommages

En 1978, Saint-Laurent-du-Var a donné son nom à une promenade[5] le long du Var, juste en amont du lieu de son exploit (il existe aussi une rue Auguste Maïcon à Nice).

Une exposition lui a été consacrée à la citadelle Saint-Elme de Villefranche-sur-Mer durant l'été 2016[9].

Notes et références

  1. Meeting d'Aviation Avril 1910 Nice, sur peches-et-traditions.fr (consulté le 8 septembre 2020)
  2. 1918 à 1929 : Vers la réalisation d'un projet aéroportuaire, sur le site de l'aéroport Nice-Côte d'Azur (consulté le 8 septembre 2020)
  3. (en) Natja Igney, Come Fly With Me, and With Auguste Maïcon, sur http://riviera-buzz.com, 10 septembre 2016 (consulté le 9 septembre 2020)
  4. Maïcon Auguste sur le site As oubliés 14-18 (consulté le 8 septembre 2020)
  5. Commémoration du centenaire de l’exploit d’Auguste Maïcon, sur saintlaurentduvar.fr (consulté le 8 septembre 2020)
  6. Hirschauer, L'Année aéronautique, 1920–1921, 140–2 p. (lire en ligne)
  7. André Hauet, Les Avions Caudrons, , 146–9 p.
  8. « Le Grand Prix d'Aéro-Club de France Trimoteur », L'Aérophile, vol. 29, 1–15 juin 1921, p. 162 (lire en ligne)
  9. Auguste Maïcon, un homme du XXe siècle, sur villefranche-sur-mer.fr (consulté le 8 septembre 2020)

Liens externes

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