Auguste Gouirand

Auguste Gouirand, né le à Nice 9, rue Saint-Philippe, et mort le , est un épicier et un résistant français membre des FTPF-FFI. Il est le fils de Louis Gouirand, boucher, né à Périgueux (Dordogne) et de Dominique Ellena, couturière et originaire de Nice. Lorsqu'il naît, son père est âgé de 25 ans et sa mère de 19 ans. Ils ne sont pas mariés mais son père le reconnaît à sa naissance. Ses parents se marient finalement à Nice le . Ils reconnaissent du même coup et légitiment Auguste Gouirand.

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Exemplaire d'un journal clandestin niçois du [1].

Il se marie le à Reims (Marne) avec Joséphine Marie Cornero.

Revenu à Nice, il est domicilié 50 avenue Montplaisir. C'est un commerçant connu du quartier de Riquier où il tient un magasin de comestibles dans le chemin de Roquebillière.

L'insurrection de Nice est déclenchée le lundi . Avec d'autres FFI, Auguste Gouirand prend le contrôle du passage à niveau (actuel carrefour du 28-Août) à l'aube. À partir de 8h30 et jusque 10h30, une fusillade éclate avec des troupes allemandes qui remontent le boulevard Gambetta pour reprendre le contrôle du passage à niveau. Auguste Gouirand et Lucien Chervin sont retranchés derrière le kiosque à journaux situé à quelques dizaines de mètres du passage à niveau. Ils sont tous les deux grièvement blessés d'une balle reçue en pleine tête. Ils sont évacués vers la clinique rue Mantéga. Auguste Gouirand y décède le vers seize heures.

Le journal Combat du rend hommage à Auguste GOUIRAND sous la rubrique, « A nos Morts Glorieux », en ces termes : Ce lundi matin, au passage à niveau, il est un des premiers à être dans la rue. La bagarre commence à 7 heures. Il est là, derrière le kiosque à journaux en embuscade, il met en joue les hommes d’un convoi boche, la rafale part, il a fait mouche. Il recharge son arme… L’ennemi a déjà répliqué, et il reçoit une balle dans la tête qui lui traverse le cervelet et meurt sur le coup. Le journaliste termine en précisant que sa reconnaissance émue va à sa veuve et son fils, et qu’il pleure ce camarade, fier de ses idées, mort le jour de sa fête.

Son acte de décès est dressé le à l'état-civil de Nice sur la déclaration de son frère.

Le nom d'Auguste Gouirand se trouve gravé sur une plaque commémorative au début du boulevard de Cessole. Il se trouve également sur le monument commémoratif érigé en mémoire des résistants du 4e canton de Nice situé dans le jardin Alsace-Lorraine à Nice ainsi que sur le monument commémoratif de la Libération de Nice situé à l'angle du boulevard Joseph-Garnier et du carrefour du 28-Août.

Mort pour la France, suivant la lettre du , du Secrétariat Général aux Anciens Combattants.

Notes

  1. Le journal Combat est imprimé clandestinement sous l'occupation rue du Rocher, une traverse sans issue du Bd Gambetta à Nice et parallèle à la rue Saint-Joseph. "Sans issue" apparente, car la rue du Rocher possède un escalier à l’amorce discrète, en son extrémité ouest. Et depuis le fond de la rue, cette longue volée de marches d’escalier, encore utilisée aujourd’hui par les riverains, serpente et rejoint en amont le quartier du Piol et de Pessicart. Voir Alphonse Cornil.

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