Auguste-Louis de Staël-Holstein

Le baron Auguste-Louis de Staël-Holstein est un littérateur, philanthrope, fils aîné de Germaine de Staël, né à Paris en 1790 et mort à Coppet en 1827.

Biographie

Il est le troisième enfant et premier garçon du baron Erik Magnus Staël von Holstein (1749-1802), diplomate suédois à Paris et de son épouse Germaine de Staël plus connue sous le nom de Madame de Staël. Il a été dit qu'il serait le fils biologique du comte de Narbonne (1755-1813), qui serait lui-même le fils illégitime du roi Louis XV ; Ses deux soeurs ainées meurent en bas âge.

Il passa ses premières années à Coppet, où Necker et sa mère dirigèrent sa première éducation, suivit pendant quelque temps les cours d’une école protestante de Genève, puis vint avec sa mère à Paris. Lorsque sa mère fut exilée de France par Bonaparte, il retourna avec elle en Suisse, voyagea ensuite en Allemagne et reçut des leçons de Guillaume de Schlegel.

Pour obtenir la fin de l’exil de sa mère, il alla voir Napoléon à Chambéry et fit preuve dans cette entrevue, dont le résultat fut négatif, de beaucoup de présence d’esprit et de dignité. De retour à Coppet, il s’occupa d’une façon toute particulière d’économie rurale.

Après la chute de Bonaparte, le baron de Staël revint à Paris, où sa mère venait d’accourir. Il fit alors divers voyages en Angleterre et dans le midi de la France, et fit, comme un des chefs de la Société biblique, une active propagande protestante. Possesseur d’une grande fortune, il la consacra à des œuvres de bienfaisance, au perfectionnement des méthodes de culture, et s’occupa avec zèle de l’abolition de la traite des noirs.

Il se marie en 1827 à Adèle Vernet. Il habite à Paris un hôtel particulier qui deviendra le 10 rue de Solférino[1] (la rue n'a été percée que sous le Second Empire).

Œuvres

Ses Œuvres diverses ont été réunies en 1829 (3 vol. in-8°), avec une notice biographique, par la duchesse de Broglie, sa sœur. Parmi ses écrits, inspirée par des idées essentiellement libérales, nous citerons : Du nombre et de l’âge des députés (Paris, 1819, in-8°) ; le Renouvellement intégral de la Chambre (1818, in-8°) ; Notice sur M. Necker (in-8°) ; Lettres sur l’Angleterre (1825, in-8°) ; Élégies (1827, in-8°), etc.

Source

« Auguste-Louis de Staël-Holstein », dans Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Paris, Administration du grand dictionnaire universel, 15 vol., 1863-1890 [détail des éditions].

Notes et références

  1. Elsa Dicharry, « Le 10 Solferino se prépare pour sa nouvelle vie de bureau », Les Échos, (lire en ligne, consulté le ).

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