Auguste-Jean Germain de Montforton

Auguste-Jean Germain de Montforton ( - Paris - Paris, inhumé au cimetière du Père-Lachaise), est un homme politique français du Premier Empire et de la seconde Restauration.

Pour les autres membres de la famille, voir Louis Auguste Germain de Montforton.
Pour les articles homonymes, voir Germain.

Biographie

Né à Paris, le , Germain est le fils d'un banquier originaire de Villeneuve-les-Avignon.

Son père, Jean-Pierre Germain, avait débuté dans le métier de la banque aux côtés d'Étienne Delessert, et monta à Paris avec ce dernier pour y faire fortune.

L'unique fils du banquier (il n'a pas 17 ans quand son père meurt) devint surnuméraire au ministère de l'Intérieur en 1801, et est fait chambellan de l'Empereur en 1806. Il s'attacha à la fortune de Napoléon Bonaparte qui le prit sous sa protection.

Après avoir fait la Campagne de Pologne (1807) comme officier d'ordonnance de Napoléon Ier, il défendit en 1810, durant la guerre de la troisième coalition, la forteresse de Kufstein (Tyrol autrichien), fut créé comte de l'Empire le , et nommé ministre plénipotentiaire de France envoyé extraordinaire près le grand-duc de Würzburg, Ferdinand III de Toscane, en 1813.

Il célébra avec pompe, le , la fête de l'Empereur, qui avait signé son contrat de mariage avec mademoiselle d'Houdetot ().

Il revint à Paris après la bataille de Leipzig, devint au commencement de 1814 adjudant-commandant aide-major général de la garde nationale de cette ville.

Lui, qui avait renouvelé, le , son serment de fidélité à Bonaparte, se montra, dès le 31 mars suivant, l'un des plus chauds partisans des Bourbons, qui l'appelèrent à la préfecture de Saône-et-Loire (département dont il fut le préfet du au )[1].

Il reçut de Monsieur, lors du voyage de Son Altesse Royale le comte d'Artois en Bourgogne, la croix d'officier de la Légion d'honneur.

Sans emploi pendant les Cent-Jours, il fut envoyé le , comme préfet en Seine-et-Marne. Il s'y signala par des actes de vengeances politiques et par sa vive opposition à l'élection de La Fayette.

Nommé pair de France le par M. Decazes, il fut destitué de ses fonctions de préfet à la chute de son protecteur (), et siégea alors assidûment à la Chambre haute. Il n'y prit pas la parole mais il vota avec les partisans de la monarchie constitutionnelle

Il meurt à Paris le . Il avait été un temps propriétaire du château et des terres de Cheverny.

Vie familiale

Auguste Jean était l'unique fils de Jean-Pierre Germain et de Reine-Marthe Rousseau ( - Paris - Paris), fille d'un bourgeois de Paris.

Le , il épouse Constance Jeanne Stéphanie d'Houdetot ( - Maurice, aux Avenues à Compiègne, inhumée au cimetière du Père-Lachaise), fille du Comte César Louis Marie François Ange d'Houdetot et de Constance Joséphine de Céré. Ensemble, ils auront :

  1. Amélie Marthe Marie, dite Camille ( - Paris IXe (ancien) - Compiègne), mariée en 1835 (Compiègne) avec Jules des Acres de l'Aigle ( - Paris Paris VIIIe - Bagnères-de-Luchon), Saint-Cyrien (1820-1822 : 3e promotion), dont postérité ;
  2. Louis Auguste Constance Albert ( - Paris - Paris), 2e comte de Montforton, diplomate, Pair de France, sans alliance ;
  3. Louise Amable Caroline Albertine ( - Paris - Paris Ier), sœur jumelle du précédent, mariée le (Paris) avec Maximilien Sébastien Auguste Arthur Louis (dit Fernand) ( - Ham - Compiègne), 2e comte Foy (fils de Maximilien Sébastien Foy), Ministre plénipotentiaire, pair de France (1831), dont postérité.

Fonctions

Titres

Distinctions


Armoiries

« Armes de comte de l'Empire : Coupé : au I parti des Comtes Officiers de la Maison de l'Empereur qui est d'azur au portique ouvert à deux colonnes surmontées d'un fronton d'or et accompagné des lettres D.A. de même, et de gueules à deux clefs d'argent posées en sautoir ; au II d'azur à la tour d'or crénelée de cinq pièces, ajourée, maçonnée et ouverte de sable, accostée à dextre et à senestre d'une épée haute en pal d'argent.[2],[3] »

« Armes de Pair de France : D'azur à la tour d'or ; parti d'azur à la barre d'argent, chargée d'un lion passant de gueule et accostée de deux alérions du même.[4],[3] Devise: JUSTICE ET LIBERTÉ[5]. »

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Notes et références

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