Attentat d'Omagh

L’attentat d’Omagh est un attentat à la voiture piégée mené par l'Armée républicaine irlandaise véritable, un groupe dissident de l'IRA provisoire opposé à l'accord du Vendredi saint, le samedi à 15 h 10 dans une rue commerçante à Omagh, dans le comté de Tyrone en Irlande du Nord. L'explosion fit 29 morts[1],[2] et environ 220 blessés.

Attentat d'Omagh

Le site de l'attentat, en 2001.

Localisation Omagh, Irlande du Nord, Royaume-Uni
Cible Palais de Justice
Coordonnées 54° 36′ 01″ nord, 7° 17′ 56″ ouest
Date
15 h 10 (UTC+1)
Type Voiture piégée
Morts 29
Blessés 220 (environ)
Auteurs Armée républicaine irlandaise véritable
Mouvance Indépendantisme
Géolocalisation sur la carte : Irlande du Nord

L'attaque

À 14 h 30, soit 40 minutes avant l'explosion, la télévision publique d'Ulster reçoit un appel anonyme avertissant de la présence d'une bombe devant le palais de justice, situé à environ 300 mètres du lieu réel de celle-ci. La même alerte est répétée à la télévision une minute plus tard, puis peu après auprès d'une association caritative.

Le résultat fut le bouclage de toute la zone environnante au palais de justice, et les personnes s'y trouvant furent évacuées vers Market Street, à l'endroit où se trouvait précisément la voiture piégée. Le nombre de victimes fut ainsi augmenté.

Réactions

L'attaque a été décrite par la BBC comme « la pire atrocité terroriste d'Irlande du Nord » et par le Premier ministre britannique Tony Blair comme un « acte de barbarie et de mal ». Les dirigeants du Sinn Féin, Gerry Adams et Martin McGuinness, ont condamné l'attaque et la RIRA elle-même.

Victimes

Parmi les 29 victimes figuraient des gens de nombreux horizons différents : des protestants, des catholiques, un mormon, neuf enfants, une femme enceinte de jumeaux, deux touristes espagnols et d'autres touristes en excursion. La nature de l'attentat à la bombe a créé une forte indignation internationale et locale contre la RIRA, ce qui a contraint l'organisation à présenter des excuses, même si elle rejette toujours le processus de paix et poursuit ses attaques meurtrières.

La liste des victimes est la suivante (l'âge est indiqué entre parenthèses) :

James Barker (12) - Fernando Blasco Baselga (12) - Geraldine Breslin (43) - Deborah Anne Cartwright (20) - Gareth Conway (18) - Breda Devine (20 mois) - Oran Doherty (8) - Aidan Gallagher (21) - Esther Gibson (36) - Mary Grimes (65) - Olive Hawkes (60) - Julia Hughes (21) - Brenda Logue (17) - Anne McCombe (45, 49 ?) - Brian McCrory (54) - Samantha McFarland (17) - Sean McGrath (61) - Sean McLaughlin (12) - Jolene Marlow (17) - Avril Monaghan (30) - Mora Monaghan (18 mois) - Alan Radford (16, 17 ?) - Rocio Abad Ramos (23, 24 ?) - Elizabeth (Libby) Rush (57) - Veda Short (46, 56 ?) - Philomena Skelton (39) - Frederick White (60) - Bryan White (26, 27 ?) - Lorraine Wilson (15)

Procès

En 2001, Colm Murphy (en) a été reconnu coupable dans le cadre de l'attentat. Après 14 ans de prison[3], il a été acquitté lorsqu'il y a eu un deuxième procès.

Le neveu de Murphy a lui été disculpé de toutes les charges relatives à l'attentat le après avoir passé quatre ans en prison en détention provisoire.

Les familles des victimes continuent cependant d'accuser les deux hommes ainsi que trois autres personnes.

Notes et références

Annexes

Article connexe

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